Monsieur Xavier Bertrand, Président de la Région Hauts-de-France
151 avenue du Président Hoover
59555 LILLE Cedex
Lille, le 14 décembre 2021
Monsieur le Président,
Le 17 novembre dernier plusieurs élus de l’arrondissement de Valenciennes-Sud vous écrivaient : ils souhaitaient vous alerter sur les difficultés rencontrées par les usagers suite à la modification des horaires de train en gare de Trith-Le Poirier. Cette gare est utilisée quotidiennement par des travailleurs et des élèves se rendant vers Valenciennes, Lille ou l’Avesnois. Par ailleurs, elle est idéalement située à proximité du campus universitaire du Mont-Houy qui accueille chaque jour près de 5000 étudiants et qui fait partie intégrante de l’Université Polytechnique de Valenciennes.
Depuis les changements de grille horaires, le cadencement a baissé. Cette gare a bénéficié récemment d’une aide de 400 000 euros dont 200 000 issus d’une subvention de la région afin de réaménager son parking relais. Or, le parking flambant neuf est désormais la plupart du temps quasiment vide. Les trains s’arrêtant moins en gare de Trith-Le Poirier et les interconnexions avec le réseau de bus n’étant plus adaptées aux nouveaux horaires de train, beaucoup d’usagers préfèrent directement se rendre en gare de Valenciennes ce renforce le flux de voiture et les embouteillages aux abords de la capitale du Hainaut.
Monsieur le Président, il est urgent d’examiner lors de l’élaboration du Service Annuel 2022 la modification des horaires et le cadencement des trains en gare de Trith-Le Poirier afin de permettre à un maximum d’usagers de l’utiliser chaque jour. C’est un équipement précieux pour tout le versant sud du Valenciennois et il doit pouvoir jouer pleinement son rôle dans le développement et l’encouragement des mobilités durables au sein du territoire.
Je sais, Monsieur le Président, que vous étudierez le dossier avec attention.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression des mes respectueuses salutations.
Julien Poix,
Conseiller Régional des Hauts-de-France
Groupe Pour le Climat et Pour L’Emploi, délégation LFI
Agents de l’hôpital public, du privé, sages-femmes, personnels du secteur médico-social, mais aussi aides à domicile, ATSEM, agents en EHPAD, professionnels de la petite enfance : ils seront solidaires et unis dans la rue pour mettre MM. Macron, Castex et Véran face à leurs contradictions et à leurs mensonges. Plus que jamais, c’est tout un secteur essentiel à la solidarité nationale qui est au bord de l’asphyxie.
Ce mardi 11 janvier, partout en France, tous les personnels soignants et acteurs de la santé et du social se donnent rendez-vous dans la rue. La grève qui s’annonce marque le ras-le-bol complet de la première ligne tant glorifiée et encensée par un gouvernement qui a contribué à son affaiblissement.
Un chiffre éloquent qui suffit décrédibiliser définitivement les vœux pieux du gouvernement sur la « solidarité avec nos soignants » : depuis le début de la crise du COVID-19 en mars 2020, le gouvernement Macron a fermé 5700 lits ! Et l’hémorragie continue puisque que, selon les syndicats, 1800 lits supplémentaires ont disparu au premier trimestre 2021. C’est un crime contre la solidarité nationale. Pire encore, sous l’effet des « réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé. Le fumeux « SEGUR » de la santé se révèle être un écran de fumée, de la poudre de perlimpinpin.
Mobilisation des métiers du médico-social en novembre 2021 et manifestation pour la défense de l’hôpital de Denain en juin 2021.
Les racines d’un effondrement
Depuis 2000, les établissements médicaux publics ont vu disparaître 79896 lits.
Ces fermetures sont la conséquence directe des choix effectués par les différentes majorité de droite dure et sociale-libérales.
Les grands tournants sont les lois Bachelot et Touraine avec la mutation vers un « hôpital-entreprise », la constitution des Groupements Hospitaliers de Territoire, la « Révolution » de l’ambulatoire et de la tarification à l’acte. En 2021, « l’hospitalisation à domicile » (sic) bondit de 10, 8 %!
La désorganisation a été établie comme système généralisés et les clés des hôpitaux publics laissés à des managers déconnectés des préoccupations des agents hospitaliers et des patients. Ces directeurs d’un nouveau genre ont mis au pinacle la rentabilité et l’optimisation au détriment de la qualité et de la notion de service public.
La liste est donc longue des arguments qui doivent nous amener à marcher mardi 11 janvier aux côtés de celles et ceux qui tiennent à bout de bras notre système de santé. Ils méritent notre soutien et notre entière solidarité. Les élus du Parti de Gauche et de la France Insoumise répondront à nouveau présent pour rappeler que la défense de l’intérêt général passe par des services publics de qualité et par le respect des fonctionnaires acteurs au quotidien de la solidarité républicaine.
Manifestation pour la défense de l’hôpital. Lille, juin 2021.
Agir pour reconstruire une offre publique de soin solide et efficace sur tout le territoire
-Il faut dès à présent remettre au cœur du projet l’hôpital public et la formation des professionnels de santé. Cela passe par rendre leur dignité aux soignants par des salaires dignes et de bonnes conditions de travail. Nous soutenons les revendications qui portent sur la hausse des salaires. Il est urgent d’augmenter la valeur du point d’indice. Les soignants du public comme du privé revendiquent une hausse immédiate de 300 euros qui rattrapera la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis des années. C’est en commençant par ces mesures d’urgence en direction des personnels soignants que nous rendrons à nouveau ces métiers attirants.
Pour reconstruire un véritable service public de la santé, nous devons nous appuyer sur plusieurs priorités :
Revenir sur la tarification à l’acte et les suppressions de lits et de personnels.
Rembourser à 100 % les soins prescrits.
Engager un plan pluriannuel de recrutement de médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs.
Créer un pôle public du médicament pour faciliter l’égal accès aux traitements, protéger la recherche de la finance et supprimer l’influence des entreprises privées dans les activités médicales et hospitalières, notamment par l’arrêt de l’accès libre des visiteurs médicaux à l’hôpital public.
Combler les déserts médicaux, et créer un corps de médecins généralistes fonctionnaires rémunérés pendant leurs études afin de pallier l’insuffisance de médecins dans certaines zones.