Ligne Ascq-Orchies: face à l’urgence climatique, nous ne pouvons plus attendre

La ligne Ascq-Orchies est fermée depuis 2015. C’est un dossier important pour des milliers d’habitants du versant sud-est de la Métropole Européenne de Lille. Durant la campagne des régionales, nous avions mis la réouverture de cette liaison à notre programme. J’ai rencontré récemment plusieurs maires du secteur afin de faire le point sur la situation. Suite à ce rendez-vous, j’ai écrit au vice-président de la région Hauts-de-France en charge des transports Franck Dhersin. Vous trouverez ci-dessous mon courrier.

Monsieur le vice-président Dhersin,


Comme vous le savez, la ligne ferroviaire Ascq-Orchies est fermée depuis juin 2015. En 2017, la région des Hauts-de-France a lancé l’étude d’ un projet de réouverture de la ligne avec prolongation jusqu’à l’arrêt de Pont-de-Bois à Villeneuve d’Ascq pour 2022. L’étude menée par Transamo en 2019 sur la nature de l’offre de transport concernant la future liaison a évalué le coût des 4 Scénarii entre 165 et 225 millions d’euros. Cette réflexion n’a hélas pas permis de déboucher sur du concret. Depuis, les voies et installations se dégradent lentement: chaque année perdue sans projet sérieux alourdit l’addition de l’éventuelle remise en état opérationnelle de la liaison.


En 2016, votre prédeccesseur Monsieur Darmanin s’était engagé auprès des élus locaux à s’emparer au plus vite du dossier de la réouverture. Une étude a certes bien été diligentée par la région Hauts-de-France mais depuis le projet n’avance pas. Pourtant, Les habitants et les élus du secteur appellent de leurs voeux le retour du transport en commun sur cet axe. En 2019, une étude réalisée auprès des usagers révélait qu’il y avait un besoin de mobilité important vers Villeneuve d’Ascq: 80% des 975 répondants
avaient formulé le besoin d’une liaison en transport en commun vers une station de métro de Villeneuve d’Ascq ( Pont-de-bois et Quatre Cantons). De nombreux élus locaux ont réflechi à des solutions de transport innovantes et aux besoins du territoire. Les maires de Anstaing, de Tressin, de Cysoing ainsi qu’un élu de Villeneuve d’Ascq ont écrit en octobre 2021 au Président Bertand pour solliciter une
rencontre mais n’ont hélas toujours pas eu de réponse.


Vous n’êtes pas sans savoir que le versant sud-est de la Métropole Européenne de Lille, le Pévèle et le Carembault sont des zones périurbaines en croissance depuis ces 20 dernières années. Cette croissance nécessite le déploiement de transports en commun performants, les plus à même de lutter efficacement contre l’étalement urbain, la pollution atmosphérique et la thrombose routière au sein de la Métropole Européenne de Lille et de ses abords. La ligne Ascq-Orchies est un enjeu stratégique important pour les générations futures. Le projet a toute sa place dans la réorganisation complète des transports régionaux et en particulier au sein du futur Service Express Métropolitain. Plusieurs questions se posent quant à l’offre de transport qui doit être choisie: la préférence de nombreux élus va à un mode de transport léger et innovant. Les élus locaux souhaiteraient évoquer le sujet du cadre jurifidique lié au transfert des voies existantes: où en est-on avec SNCF ? Ils désirent également aborder les dossiers de l’insertion avec la ligne Tournai-Lille, de la future maitrîse d’ouvrage et du financement du projet.


M’inscrivant dans la lignée de la démarche constructive initiée par de nombreux maires du secteur, je souhaite que vous puissiez apporter une réponse favorable à leur demande de rencontre afin qu’il soit possible avec eux et les responsables de la SNCF de relancer concrètement le dossier de la ligne Ascq-Orchies.


Je sais pouvoir compter sur votre écoute attentive, je vous prie, Monsieur le
vice-président, de recevoir l’expression de mes respectueuses salutations.

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France



Usine Rockwool : stop à l’aberration écologique et économique!

Le jeudi 19 mai lors de la commission permanente du Conseil Régional des Hauts de France réunie à Amiens, M.Bertrand et sa majorité ont fait voter une subvention de 2 millions d’euros échelonnés jusqu’en 2025 afin de soutenir l’implantation et le développement du site de production de laine de roche ROCKWOOL dans l’Aisne.
Nous avons refusé de voter cette subvention pour un projet que nous considérons dangereux écologiquement et dépassé économiquement.
Depuis plusieurs mois, un collectif de citoyens, d’élus et de 60 médecins alerte l’opinion publique sur les graves problèmes posés par cette implantation industrielle. En 2021, le commissaire-enquêteur avait même rendu un avis défavorable au projet.

1) Au niveau santé environnementale

-En premier lieu , il y a un risque sanitaire: entre 800 et 1000 tonnes de rejets annuels chargés de substances potentiellement cancérigènes ( ammoniac, ozone, oxydes de souffre…)à quelques kilomètres à vol d’oiseau de la ville de Soissons. Par ailleurs, la présence de résines phenoplastes pose à long terme un problème de santé publique. L’impact sur l’eau n’est par ailleurs pas pris en compte. Quant à l’imperméabilisation des sols, elle touchera plus de 10 hectares.
– le dossier Rockwool ne prend pas en compte l’impact écologique de l’extraction de la matière première, le basalte. Il relève d’une ICPE (installation classée protection de l’environnement) qui a un fort impact sur la flore et la faune. En outre, la consommation d’énergie primaire est démesurée par rapport au gain énergétique obtenu par la laine de roche. Enfin, on constate que Rockwool évite le classement Seveso en compartimentant en plusieurs entités juridiques son activité ( fabrication, logistique, recyclage).

2) Au niveau économique:

Sur les 150 emplois prévus, combien seront réellement dans le bassin d’emplois de Soissons? Avec quel statut? Pour quelle durée?
Par ailleurs la laine de roche est loin d’être l’isolant miracle et l’on constate un ralentissement de la demande qui pose la question de la viabilité et de la pérennité de ce modèle économique. L’intégration du projet dans l’économie circulaire et faible. Beaucoup de laines minérales terminent à la déchèterie.  Il faut rappeler que l’éco Bilan de la laine de roche n’est pas bon comparé aux autres matériaux  bio-sourcés comme la paille, le lin, le chanvre, d’la terre argileuse.

La volonté de trouver une solution face à  la hausse du coût de l’énergie et au réchauffement climatique ont placé l’isolation thermique au cœur des préoccupations des collectivités et des acteurs du bâtiment. Mais cette préoccupation ne doit pas conduire à reproduire les erreurs du passé comme lorsque l’amiante était considérée comme “l’isolant miracle”.
Les élus régionaux de la France insoumise et de la Nouvelle Union Populaire
Écologique et Sociale (NUPES) demande l’abandon du projet Rockwool et le retrait du soutien de la région à ce projet écologiquement, sanitairement dangereux et économiquement inadapté.
Nous souhaitons que la priorité soit donnée au développement d’une filière durable autour des matériaux bio-sourcés et autour des métiers de l’écoconstruction. Des pôles dédiés à ces activités se développent déjà à Saint-Quentin et Laon. Il faut en faire de même dans le Soissonais pour faire de l’Aisne un territoire pilote de la bifurcation et de la planification écologique . Il y a là un gisement d’emplois autrement plus important et plus durable que ceux qui sont proposés par ROCKWOOL.

contact: julien.poix@hautsdefrance.fr

L’Etablissement Public de Santé Mentale de Bailleul doit vivre!

Lors de la campagne des régionales, je me suis rendu à Bailleul afin de rencontrer la délégation intersyndicale de l’Etablissement Public de Santé Mentale de Bailleul. Avec plusieurs candidats j’étais venu apporter mon soutien à leur mobilisation pour un service de santé de qualité accessible à toutes et à tous.

Plusieurs mois ont passé et l’Agence Régionale de la Santé n’a toujours pas fourni la moindre réponse aux salariés de l’EPSM de Bailleul. Ce mutisme est scandaleux. Beaucoup de membres du personnel sont à bout de force physiquement et nerveusement face à l’océan des incertitudes.

Visite de soutien au personnel de l’EPSM de Bailleul lors de la campagne des régionales en juin 2021

Les conseillères et conseillers régionaux de la France Insoumise dans les Hauts-de-France renouvellent leur plein soutien et vont interpeller avec le groupe Pour le Climat et pour L’Emploi le Président de région, Xavier Bertrand.

L’EPSM de Bailleul doit vivre !

Ce jeudi 16 septembre le personnel de l’établissement public de santé mentale des Flandres de Bailleul se mobilise afin d’interpeller l’opinion publique et l’Agence Régionale de la Santé sur l’avenir de leur site.

En effet, une trentaine de lits vont fermer et une autre trentaine vont être transférés sur le site d’Armentières. A terme, avec la baisse du nombre de médecins psychiatres, c’est l’avenir même de la structure qui est engagé.

La demande de soins en matière de santé mentale a pourtant fortement augmenté avec la cirse du Covid 19. Des publics de plus en plus jeunes ont besoin d’un suivi adapté, d’un suivi de proximité que l’EPSM de Bailleul est tout à fait en capacité de leur offrir. C’est un outil de santé publique précieux. Il est inadmissible que sa pérennité soit remise en cause. Il y a un décalage choquant entre la réalité et le manque d’investissement chronique de l’État qui continue ses économies sur le dos de la santé mentale des Français.

En soutien au personnel de l'EPSM de Bailleul avec Karima Delli, présidente du groupe Pour le Climat et pour L'Emploi au Conseil Régional des Hauts-de-France

Les élu-es de la France Insoumise au conseil régional renouvellent leur entier soutien au personnel de l’EPSM de Bailleul. La région Hauts-de-France doit agir pour aider au maintien et au développement de l’EPSM de Bailleul. Elle doit officiellement interpeller l’ARS et les pouvoirs publics concernés : la baisse constante des budgets est l’une des causes des difficultés de l’EPSM de Bailleul. Il faut également lancer une grande réflexion collectivité sur l’attractivité des études de psychiatrie.

C’est une question de justice sociale et d’égalité dans l’accès aux services publics sur tout le territoire de la région et en particulier pour nos concitoyens qui résident dans le périurbain ou le rural.

Les conseillères et conseillers régionaux de La France Insoumise, groupe Pour le Climat et pour l’Emploi.

M. Mulliez fait « fluncher » les actionnaires et les salariés payent l’addition

C’est une nouvelle annonce lourde de conséquences qui vient de tomber : l’entreprise Flunch s’ apprête à supprimer 900 emplois. Intégrée à la galaxie Mulliez, Flunch est confrontée à une grave crise. Dans le Nord, les restaurants de Lille Flandres et d’Aulnoy-Lez-Valenciennes sont menacés.

Pourtant, en 2017 le chiffre d’affaires du groupe Agapes auquel appartient Flunch atteignait 757 millions d’euros. Aujourd’hui encore, le groupe Agapes ( Flunch, les 3 brasseurs, O’Sushi , le Petit Cuisinier, Pizza Pai, Amarine, So good, Il Ristorante) demeure le 3ème groupe de restauration.

Le crise COVID 19 et la baisse du chiffre d’affaires engendrée par la pandémie n’explique pas tout. L’entreprise a fait de mauvais choix de développement depuis plusieurs années en tentant une aventure hasardeuse et coûteuse à l’étranger et n’a pas assez investi dans ses restaurants. Le groupe Mulliez a abondamment bénéficié du CICE et des cadeaux fiscaux de l’État. Pour quels résultats ? Au final, les salariés passent toujours à la caisse pour payer l’addition salée de l’improvisation et des approximations patronales.

Les élu-es de la France Insoumise au conseil régional des Hauts-de-France apportent tout leur soutien aux salariés des restaurants de Lille et d’Aulnoy-Lez-Valenciennes ainsi qu’aux 900 employés menacés par le chômage.


Face à ce nouveau naufrage économique et social tous les acteurs politiques doivent prendre leurs responsabilités. L’État et les collectivités doivent déployer tous les moyens nécessaires pour accompagner les salariés dans la reprise en franchise ou en coopérative des restaurants menacés. Avec la volonté politique, on peut enrayer la machine à broyer des vies : la reprise par la mairie de Marseille de l’ex-MacDonald’s du quartier Saint-Barthélemy nous montre qu’il est possible de faire vivre l’emploi sans les multinationales profiteuses du système.

Pour la délégation insoumise au conseil régional des Hauts-de-France,

Julien Poix

De l’air pour la culture: c’est vital!

Le nombre de théâtres et de salles de spectacles occupés par les travailleuses et s de la culture ne cesse de croître. Depuis le jeudi 11 mars, c’est le Théâtre du Nord à Lille qui est devenu un lieu de luttes, de débat, d’échanges pour toute une profession abandonnée dans l’incertitude depuis des mois. Le lundi 15 mars, c’est au tour du théâtre Sébastopol de devenir une agora citoyenne à l’initiative du monde de la culture.

Ce mouvement lancé par l’occupation du théâtre de l’Odéon à Paris donne le signal du réveil des consciences. Oui, la culture est vitale. La culture, celles et ceux qui la font vivre et prendre corps, ne sont pas les simples « valeurs ajoutées » ou« services superflus » de la société de consommation. Ce mouvement qui s’épanouit en même temps que le printemps est la conséquence des tergiversations et des improvisations du trio Macron-Castex-Bachelot.

La France Insoumise salue et soutient les femmes et les hommes du monde de la culture qui s’organisent pour reprendre leur destin en main et pour se réapproprier leurs lieux de travail. Ils nous adressent un message clair : la culture est au cœur du projet d’émancipation républicaine.

Occupation du théâtre Sébastopol à Lille- 15 mars 2021

Nous appuyons les revendications des syndicats et des coordinations de travailleurs du secteur culturel. Avec eux, la France Insoumise demande  un plan d’urgence pour préparer la sortie de crise autour d’axes forts :

-planifier la réouverture des lieux culturels ( théâtres, salles de spectacles, musées, cinémas) en expérimentant des protocoles stricts et renforcés. Beaucoup de structures sont prêtes à les mettre en application. Ces protocoles peuvent s’inspirer d’expériences déjà mises en œuvre  en Espagne par exemple ( Ventilation, test antigénique, traçage …)

prolonger « l’année blanche » et élargir ce dispositif à toutes les travailleuses et travailleurs du secteur.

supprimer la réforme destructrice et inégalitaire de l’assurance chômage.

organiser au niveau régional et au plus vite des Etats-Généraux de la culture. Par ailleurs, il faut débloquer un soutien financier conséquent pour toutes les structures culturelles et compagnies régionales. Enfin, il est vital que la région relance dans les mois qui viennent la commande publique et renforce les liens entre professionnels de la culture et les lycées en leur facilitant l’accès aux locaux et aux publics.

Un citoyen ne peut se résumer au statut de consommateur. Il a besoin de la culture qui irrigue la société. Aller au spectacle, au cinéma, au musée c’est s’ouvrir au monde et le rendre intelligible : il est temps de déconfiner les esprits !

Julien Poix et Françoise Dupont-Cunin,

chef.fes de file de la France Insoumise dans le Nord pour les élections régionales

Régionales : Investiture des chef-fes de file dans le Nord

Depuis 5 ans, un duel mortifère se joue entre la droite et l’extrême-droite au conseil régional des Hauts-de-France. La démarche que nous lançons avec la France Insoumise a un objectif : faire revenir au conseil régional le camp du progrès, les représentants du peuple, les salariés, les ouvriers, les sans-emplois, les jeunes…C’est cet objectif qui a présidé au lancement du collectif « Hauts-de-France Populaires » animé par nos chef-fes de file régionaux, Evelyne Becker, conseillère municipale à Amiens et Ugo Bernalicis, député du Nord.

Il est urgent de construire pour les habitants des Hauts-de-France un bouclier social et sanitaire . Nos priorités sont claires :

  • Nous voulons une région qui prenne soin de ses habitant-es , qui améliore la santé de toutes et tous en développant les services publics, la recherche, et la formation. Nous voulons une région qui propose de grandes campagnes de dépistage et la décontamination de notre territoire marqué par les pollutions industrielles ( amiante, plomb, glyphosates…)
  • Nous voulons une région qui protège et redéploie les services publics , qui refuse la privatisation du rail et développe les réseaux de transport en commun, une région qui œuvre pour leur gratuité.
  • Nous voulons une région de l’emploi durable : pour combattre la crise économique et sociale tout en préparant notre région à la bifurcation écologique, développons les formations et emplois du futur : agriculture paysanne et bio, éolien, solaire, logistique durable, métiers de la santé et de la dépollution…
  • Nous voulons une région plus démocratique  qui expérimente le droit de pétition, la révocation des élus, le référendums d’initiative citoyenne régionaux, la généralisation des budgets citoyens…

Dans le Nord, la France Insoumise a investi ses chef-fes de file . Ils ont pour mission de rechercher le rassemblement des forces qui se retrouvent autour des mêmes objectifs, d’animer la campagne et de porter les propositions programmatiques pour construire des Hauts-de-France populaires .

C’est avec fierté et responsabilité que je reçois l’investiture de la France Insoumise comme chef de file du département du Nord pour l’élection régionale de juin 2021. C’est également un grand plaisir de travailler à nouveau avec mon amie et camarade Françoise Dupont-Cunin qui sera une digne représentante du Valenciennois.

Ugo Bernalicis et Evelyne Becker ( au centre) avec les militant-es de la France Insoumise lors du rassemblement contre le grand projet inutile « Tropicalia » à Rang-du-Fliers ( 62), le 6 février 2021.

Les chef-fes de file de la France Insoumise dans le département du Nord pour l’élection régionales:

Julien Poix
35 ans, né à Valenciennes, il vit à Lille.

Je suis enseignant en histoire-géographie en collège à Saint-Amand-les-Eaux . Membre de la France Insoumise depuis sa création, j’ai été candidat aux élections législatives de 2017 dans le Valenciennois puis tête de liste du collectif « Décidez Pour Lille » soutenu par la France Insoumise lors des élections municipales de 2020 à Lille.

Je suis également militant syndical et à adhérent à ATTAC. Je m’intéresse plus particulièrement aux dossiers du logement, de l’amiante, des pollutions industrielles et du développement des services publics.

Photo de Stéphane Burlot

Françoise Dupont-Cunin

61 ans, mariée,  mère et grand-mère.
Je vis à Trith-Saint-Léger dans le Valenciennois.

J’ai travaillé en collectivité locale comme cantinière.

Je suis très impliquée dans la vie associative de sa ville, et je suis actuellement bénévole dans une maison de quartier pour aider à l’accompagnement scolaire. J’ai aussi donné des cours d’alphabétisation.

Je suis membre du Parti de Gauche dont co-secrétaire départementale.

En 2017, j’ai été candidate aux législatives dans la 19eme circonscription du Nord.

Pour soutenir la démarche et construire les Hauts-de-France Populaires c’est ic : www.hautsdefrancepopulaires.fr

Logement: l’urgence de la réquisition

Le droit au Logement : toujours une urgence vitale !

La question du logement reste une urgence vitale pour des milliers de personnes à Lille et dans la métropole lilloise. Le dernier article de La Voix du Nord relatant l’expulsion des personnes qui occupaient un immeuble vacant sur le site de Saint-Sauveur nous le rappelle : l’accès à un logement digne est un droit fondamental qui n’est toujours pas garanti.

La France Insoumise avait fait le choix de placer le logement au cœur de sa campagne municipale. Aujourd’hui, plus que jamais, la question demeure d’actualité. Aussi, nous lançons un appel solennel à la mairie de Lille et aux bailleurs sociaux pour soutenir 3 mesures d’urgence :

-Demander la réquisition, l’ouverture et la mise en état des bâtiments publics vides qui appartiennent aux administrations et à l’État afin d’y loger en urgence les personnes sans-abris. La ville de Montreuil l’a fait dans le passé, pourquoi pas Lille ?

-Soutenir la proposition de la Confédération Nationale du Logement ( CNL) qui demande la gratuité des loyers du CROUS pour les étudiants. Il faut également demander la suspension des loyers étudiants chez les bailleurs privés.

-Demander aux bailleurs sociaux la suspension des loyers dans les HLM durant toute la période d’État d’urgence sanitaire.

Madame Aubry, en cette période où la crise sanitaire plonge nombre d’habitantes et d’habitants dans une grande précarité, vous avez le pouvoir et le devoir de lancer un grand débat municipal et national sur ces questions brûlantes.

Pour la France Insoumise Lille,

Julien Poix

Je vous invite à signer massivement et à partager cette pétition lancée par les associations aidant les personnes sans-abris présentent depuis des mois sur le site de Saint-Sauveur. Il faut interpeller la préfécture et la mairie de Lille: https://www.change.org/p/la-maire-de-lille-pour-les-46-personnes-exil%C3%A9es-de-la-friche-st-sauveur-lille-des-logements-maintenant?signed=true

Lille: Plusieurs baraquements détruits par le feu, dans un camp de migrants  de la friche Saint-Sauveur
photo La Voix du Nord.

Tropicalia : stop au délire anti-écologique et anti-social !

Le projet pharaonique de serre tropicale prévu sur le littoral du Pas-de-Calais est un absurdité écologique, économique et sociale. Avec « Tropicalia » c’est 9,3 hectares de terres agricoles qui vont disparaître. Un parking de 850 places est annoncé renforçant encore un peu plus l’artificialisation des terres. Par ailleurs, le site est calibré pour accueillir 500 000 visiteurs par an : un flux de voitures et de bus conséquent qui viendra renforcer l’engorgement des axes routiers locaux et régionaux.

Comme feu Europacity, « Tropicalia » incarne bien cette génération de grands projets inutiles que nous devons combattre. Aberrants sur le plan écologique et humain, ils le sont aussi sur le plan économique en prônant un modèle de tourisme de masse dépassé, axé sur la surconsommation de biens et d’énergies.

La France Insoumise soutient les associations qui demandent l’annulation de ce projet archaïque et réaffirme son opposition à ce type de grands aménagements entrepris sans concertation ni réflexion réelles. La France Insoumise appelle donc les citoyennes et citoyens à rejoindre la mobilisation initiée par un collectif d’habitants et d’associations le 20 décembre à 12H30 à proximité du site prévu pour ce projet.

Tropicalia coûte 50 millions d’euros. La région Hauts-de-France s’est engagé à prêter 2 millions d’euros et à réaliser de nombreux aménagements d’accès : L’argent public dépensé serait bien mieux investi dans la planification écologique, le développement de l’agriculture paysanne, la préservation de la biodiversité locale et l’isolation des logements privés qui en ont bien besoin dans la région Hauts-de-France. Il faut changer notre modèle de consommation et ce type de lieu n’encourage en rien les nouvelles pratiques que nous devons adopter pour mettre en œuvre la transition écologique et sociale.

Pour l’Espace des Luttes de la France Insoumise dans le Nord,

Julien Poix

Pour contacter le collectif d’associations et de citoyens : collectifnonatropicalia@gmail.com

Faire battre le cœur des Hauts-de- France : l’emploi et la santé avant tout !

Notre région Hauts-de-France se trouve à nouveau au cœur de la tempête sociale. Les premières lames de fond post-covid s’abattent. L’automne vient à peine de commencer que les plans de licenciements se multiplient.

C’est Cargill à Haubourdin où j’accompagnais début septembre Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis pour soutenir les salariés.

C’est Agfa à Pont-à-Marcq, Auchan, et enfin Bridgestone à Béthune. Toute l’hypocrisie et le cynisme du capitalisme du « monde d’après » éclate au grand jour.

A Bridgestone, on licencie même par vidéo. Aboutissement honteux du management 2.0.

Face à cette océan rempli de naufragés du travail, de laissés pour compte, nous avons un devoir. Réarmer le bras de la puissance publique, protéger les salariés et planifier la relocalisation de nos activités. Un concert de pleurs accompagne le cercueil de l’emploi : Bruno Lemaire, Elisabeth Borne, Xavier Bertand, Jean Castex… Ils sont tous responsables de la désindustrialisation de notre pays. Nous sommes pour notre part depuis bien longtemps conscient de la perversité du système économique actuel reposant sur le libre-échange destructeur et cynique.

Notre première mission : refaire de la région, une région de l’emploi pour toutes et tous.

Notre région est en décalage par rapport au taux de chômage national et continue de payer l’addition d’une désindustrialisation radicale: Presque 10 % sur l’ensemble de la région, avec une pointe à plus de 11 % dans le département de l’Aisne.

Pourtant, des gisements d’emplois existent : L’économie de la mer connecté à un tissu industriel rénové et durable, l’agriculture paysanne et biologique sont des pistes à suivre.

Il faut pour cela développer une stratégie industrielle durable au long cours. La région doit amorcer et lancer un processus de planification économique. Si l’on doit relocaliser la production industrielle, il faut commencer par former. Nous avons besoin d’ouvriers, de techniciens, d’ingénieurs spécialistes de l’éolien, du solaire, du recyclage, de la dépollution.

Nous pouvons aussi par exemple faire des Hauts-de-France une région tournée vers l’agriculture bio. Il est indispensable pour ce faire d’agir pour la formation et pour favoriser l’acquisition de terre et l’installation de nouveaux maraîchers et agriculteurs. Est-il acceptable que la métropole lilloise ne possède par exemple qu’une formation publique en maraîchage bio réduite à moins de 20 places ?

Visite du lycée agricole de Lomme

C’est en développant les formations aux métiers du futur que nous pourrons faire avancer les Hauts-de-France sur la voie de la transition écologique et sociale.

La crise du COVID nous amène à repenser nos circuits, nos habitudes de consommation. Il en va de même pour le secteur du tourisme qui est amené à se transformer. Il faut rompre avec le tourisme de masse destructeur et polluant, développer et encourager le tourisme local et responsable . Notre région a en sa possession des atouts touristiques de premier ordre. Ainsi à l’été 2019, le nombre de nuitées dans les Hauts-de-France a augmenté de 7,5 %. On note une forte progression des touristes résidentiels ( + 9,5%) tandis que le nombre de touristes étrangers augmentait de 2, 1 %. Cette hausse est très importante dans les départements de l’ex- région Picardie. Tourisme vert, tourisme de la mémoire avec les champs de bataille de la Grande Guerre, tourisme balnéaire et littoral forment une offre complète et diversifiée. Nous avons les cartes en main pour devenir une grande région de tourisme durable!

C’est en planifiant le développement ces secteurs porteurs d’emplois d’avenir que nous pourrons faire avancer les Hauts-de-France sur la voie de la transition écologique et sociale.

Notre ambition : faire des Hauts -de-France la région de la santé pour toutes et tous

Dans notre région, très humanisée et marquée par les activités humaines polluantes, nous payons la double peine : nous sommes une région au très faible couvert forestier et nous cumulons des pollutions industriels lourdes.
La cas de l’amiante est particulièrement évocateur. J’en ai déjà parlé longuement au moment de la campagne européenne lors de laquelle j’étais candidat. Ce problème est une bombe sanitaire silencieuse. Les dérobades du gouvernement sur ce dossier sont honteuses et insultent la mémoire des sacrifiés de l’amiante.

Je propose que nous prenions le problème à bras le corps : en 6 ans nous pouvons faire de notre région, une région sans amiante. Il nous faudra articuler notre action avec les conseils départementaux, les instances sanitaires régionales et nationales. Il sera aussi nécessaire de solliciter l’échelon européen pour mener la bataille.

Mettre fin au scandale de la mort silencieuse, voilà l’ambition. Des milliers de tonnes d’amiante dorment encore chez les particuliers et au sein des bâtiments publics. Nous pouvons développer un secteur économique porteur d’emplois : les opérations de désamiantage nécessite un savoir-faire bien précis, sa destruction demande de développer des structures industrielles de pointe. Au delà de la question de l’amiante, il nous faut aussi affronter et réduire les conséquences de nombreuses autres pollutions industrielles.

Agir sur l’environnement dégradé c’est agir pour la santé de toutes et de tous. Ainsi la désindustrialisation nous a laissée un lourd héritage : un des plus importants taux de friche polluées d’Europe. Nous pouvons porter un grand plan régional de dépollution en encourageant l’utilisation de techniques innovantes et d’emplois spécialisés. Il en va de même pour les pollutions ponctuelles qui frappent régulièrement : comment ne pas penser aux récents évènements qui ont ravagés la faune et la flore peuplant l’Escaut et la manque de réactivité des pouvoirs publics ?

Bien sûr les autres compétences de la région sont aussi à reconquérir . J’aborderai dans un autre article la question des transports -éminemment stratégiques dans l’organisation de la transition écologique et sociale- ou encore celle de l’éducation et de la culture : n’oublions pas le rôle central joué par la région au cœur des lycées.

Ce que je veux montrer ici c’est la nécessité de lier de façon étroite la politique de l’emploi et la question de la transition écologique. Pour réussir ce pari et mettre fin au tête-à-tête mortifère entre la droite et l’extrême-droite auquel nous assistons depuis 2015 au conseil régional, notre région dispose d’atouts indéniables: son histoire, faite de solidarité, de combats sociaux et surtout, de l’énergie de ses habitants et habitantes !

Réponses de Martine Aubry et Stéphane Baly à la lettre de « Décidez pour Lille »

Le 31 mai la liste Décidez pour Lille a publié une lettre ouverte adressée à la liste Lille en Commun, Lille en confiance conduite par Martine Aubry et la liste Lille verte 2020 menée par Stéphane Baly.

L’objectif de la démarche? Clarifier les positions des uns et des autres afin d’éclairer la décision des 3512 électrices et électeurs qui ont fait confiance au programme porté par la liste Décidez pour Lille que j’avais l’honneur d’animer avec Elodie Cloez. Comme je m’y étais engagé, je publie ici les réponses in extenso des deux listes

Je me félicite que les réponses soient détaillées et argumentées. Je remercie les différents protagonistes d’avoir pris le temps de répondre et d’avoir compris l’importance du débat démocratique en cette période où nos concitoyens vont prendre de plein fouet la crise économique et sociale. Ils ont besoin de réponses claires pour ouvrir collectivement les chemins de notre futur.  Querelles d’égo et invectives doivent s’effacer devant la contradiction argumentée.

Oui, l’avis des électrices et électeurs de Décidez pour Lille comptera pour le second tour le 28 juin. Ils auront pour boussole l’intérêt général de Lille.

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photo Stéphane Burlot

Pour rappel les grandes lignes de notre interpellation que vous pouvez retrouver en entier dans l’article précédent de ce blog:

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/municipales-lille-liste-decidez-lille-soutenue-france-insoumise-ne-fusionnera-pas-au-second-tour-1835862.html

 

-La Réponse de Martine Aubry pour la liste Lille en commun, Lille en Confiance: 

Chère Élodie, Cher Julien,
Nous faisons suite à votre communiqué du 31 mai et à la rencontre que nos équipes ont eue le samedi 30 mai dernier et qui s’est passée, de l’avis de tous, dans un climat d’écoute et de respect mutuels. Nous ne vous ferons pas ici le résumé exhaustif de toutes nos propositions que vous connaissez pour en avoir débattu avant le 1er tour. Nous ne vous expliquerons pas non plus, comme d’autres, que nous sommes d’accord sur tout, sinon pourquoi n’avoir pas fait d’alliance pour le 2nd tour ? Assumer les désaccords que nous avons tout autant que les convergences qui existent, c’est comme cela que nous
concevons le respect que l’on doit à votre équipe, vos militants et vos électeurs.
Nous en revenons à notre projet et à vos interrogations. Notre projet repose sur la conviction absolue qu’il ne peut y avoir de transition écologique sans justice sociale. Il se fixe pour objectif de faire de Lille, une ville de référence du mieux vivre social et écologique.

 

La crise sanitaire que nous avons traversée, et qui a éprouvé tant et tant de nos concitoyens, exacerbé des inégalités lourdes dans notre pays, et désormais la crise économique et sociale qui s’annonce ravageuse, n’ont fait que confirmer les priorités que nous nous étions fixées dans notre projet. Et d’abord celle d’assurer un égal accès pour tous à la santé et aux soins alors que dans notre ville, comme ailleurs dans le pays, nombreux sont encore celles et ceux qui ne peuvent concrètement bénéficier d’une prévention efficace, se faire soigner correctement et en particulier trouver à temps un rendez-vous abordable auprès d’un spécialiste.
Dans ce contexte, l’emploi demeure une autre de nos priorités. Nous étions, avec vous, les seuls à en parler avant le 1er tour. Nous sommes désormais les seuls à en parler au second pour défendre inlassablement l’accès à un emploi et des conditions de travail dignes pour tous, à rebours des réformes ou intentions libérales du gouvernement actuel (retraites, assurance chômage, temps de travail…). Aujourd’hui avec la récession annoncée, notre inquiétude est plus grande que jamais, notamment pour les jeunes et pour celles et ceux qui vivent dans la précarité, qui ont déjà perdu ou vont perdre leur emploi. Comment ne pas craindre que celles et ceux qui ont tenu
notre pays pendant le confinement, les caissiers, livreurs, aides-soignants, éboueurs et tant d’autres, ne soient demain les premières victimes de la crise qui commence ? Nous leur devons d’agir vite et fort pour les protéger. Nous défendons l’idée qu’aujourd’hui, il faut tout faire pour sauvegarder l’emploi et promouvoir, dans le même temps, au niveau national une refonte de l’échelle des rémunérations à la mesure de l’utilité sociale que ces métiers nous apportent.
Notre mobilisation sera totale. Il faut ouvrir toutes les pistes. Vous connaissez mon parcours personnel et mon implication forte en faveur de l’emploi et de l’insertion par l’économique. Elle est partagée par mon équipe.
Pour l’emploi, nous continuerons d’abord à promouvoir une ville en mouvement, qui encourage les créateurs, les chercheurs, les entrepreneurs, les commerçants et artisans, l’économie sociale et solidaire, bref tous les acteurs incarnant un développement économique soutenable qui allie performance économique et cohésion sociale sans freiner la transition écologique. Sans céder aux sirènes de la compétition entre territoires, Lille doit rester dynamique et ouverte. Le confinement l’a montré : la mise à l’arrêt d’une ville ou d’une économie locale ne peut durablement être la solution pour faire face aux défis de la santé environnementale ou de la santé tout court !
Pour que ce développement économique soutenable profite d’abord au tissu local, nous donnerons priorité aux activités génératrices d’emplois de proximité (production « made in Lille » sur le plan agricole et alimentaire mais pas seulement) et nous continuerons le
dispositif des circuits courts qui mettent directement en relation les chefs d’entreprise et les jeunes en recherche d’emplois ou de formation.
Cela suppose une relation de confiance avec les employeurs locaux pour établir un lien fort avec notre territoire et ses demandeurs d’emploi. Les projets, tertiaires comme industriels, commerciaux ou même touristiques et culturels, sont toujours examinés au regard de leur bénéfice sur l’emploi et l’activité économique locale.
Avec la garantie jeune, les services civiques dont nous sommes la première ville d’accueil en France, ou encore le soutien aux apprentis, nous ferons tout pour donner une chance aux plus jeunes, cette « génération COVID » dont nous partageons les inquiétudes.
Nous poursuivrons évidemment aussi l’expérimentation Territoire zéro chômeur, déjà bien engagée.
Troisième priorité : la transition écologique. Elle ne peut être différée au prétexte de la crise. Au contraire, la transition écologique doit être la matrice de la relance économique qu’il va falloir conduire très rapidement. Cette relance ne doit pas reprendre les recettes du passé, celles éprouvées après la crise de 2008 qui ont conforté les activités spéculatives. A nos yeux, la relance doit reposer sur l’investissement
écologique.
Nombreux sont les projets que nous défendons qui vont y concourir, dans la rénovation énergétique des logements (nous visons 13 000 rénovations), le soutien aux énergies renouvelables, la métamorphose paysagère que nous voulons lancer et qui fait plus de place à la nature et à l’apaisement des axes structurants et des entrées de ville.
Bien sûr, l’investissement écologique, c’est aussi le développement des transports collectifs. Nous avons défendu auprès de la MEL un nouveau schéma de transport qui améliore les réseaux et augmente l’offre avec notamment de nouvelles lignes de tramway qui desserviront, pour ce qui concerne Lille, nos quartiers populaires. Vous savez, par ailleurs, que nous partageons le principe de la gratuité des transports en commun, même si, de notre côté, nous l’envisageons de manière progressive, en 3 ans, au regard de la saturation actuelle des transports, d’abord avec les jeunes, étudiants, apprentis, et les seniors et personnes en situation de handicap sous conditions de ressources.
Enfin, le logement. Il faut d’abord rappeler qu’au début des années 2000, la ville de Lille subissait un large déficit de logements disponibles.
Nous avons rattrapé notre retard même s’il reste à faire. Nous continuerons à nous battre pour des logements de qualité, écologiquement performants, adaptés aux besoins des familles, et surtout abordables. Dans la Métropole, qui mieux que Lille a pris sa part dans le soutien au logement social, à la fois en termes de rénovation et de production, notamment à travers les projets de renouvellement urbain qui ont considérablement changé le visage de nos quartiers sans chasser les classes populaires ?
Nous maintiendrons notre cap : encadrement des loyers privés qui bénéficiera d’abord aux étudiants logés dans le privé ; objectif de 30 % de logements locatifs sociaux et 10 à 15 % de logements en accession abordable à la propriété dans tout nouveau projet ; développement de l’Organisme Foncier Solidaire, le premier en France qui garantit des prix durablement abordables grâce à la dissociation de la propriété du foncier et du bâti ; offre sociale pour les étudiants ; lutte contre l’habitat indigne, insalubre et vacant.
C’est au cœur de cette politique cohérente et volontariste, construite depuis plus de dix ans maintenant, que prendra place le projet Saint-Sauveur. Nous savons nos désaccords sur le sujet. Et nous restons surpris que vous, qui êtes attachés comme nous à la justice sociale, rejetiez en bloc un projet qui permettrait pourtant à la fois d’améliorer l’offre de logements sociale et abordable en cœur de ville plutôt que d’inciter des familles modestes à devoir s’éloigner toujours plus des centres villes, d’augmenter en même temps la surface d’espaces de nature grâce au parc de la Vallée prolongé par la tranchée ferroviaire et d’offrir de nouveaux services publics de proximité aux Lillois.
C’est un projet équilibré pour un quartier qui sera bas-carbone, avec notamment les boucles de chaleur, et qui surtout, en reconvertissant une friche recouverte à 80 % d’une dalle de béton d’un mètre de profondeur, est la meilleure réponse aux dégâts causés par l’étalement urbain et la consommation des terres agricoles.
Saint-Sauveur est né d’une longue concertation, commencée en 2013, qui a réuni plusieurs centaines de Lillois. Il a évolué au fil des échanges. Il peut encore évoluer.
Car, pour finir, la démocratie locale sera notre boussole pour mener à bien nos priorités. Nous savons que vous y êtes tout autant attachés, même si nous divergeons sur certaines modalités comme le vote de confiance à mi-mandat.
La participation citoyenne est difficile à construire. Beaucoup s’en détournent, comme l’abstention le rappelle. Trouver les nouveaux outils qui donnent à tous l’envie d’agir pour que les décisions collectives ne reposent pas toujours sur le même noyau de personnes intéressées, est une ambition solidement ancrée pour nous.
De la simple information par la municipalité au portage de projets par les citoyens eux-mêmes, en passant par la consultation et la concertation,
nous sommes ouverts à toutes les formes de dialogue et de décision, y compris le référendum local et le droit de pétition locale.
Outre le Haut conseil pour le climat que nous proposons d’officialiser et les actuelles instances de démocratie participative dont nous voulons renforcer les moyens, le budget participatif, que nous avons mis en place au cours du dernier mandat, sera augmenté et doublé d’un budget réservé aux projets des enfants.
Ateliers collaboratifs, urbanisme transitoire et/ou participatif, émergence d’un laboratoire urbain, principe du double appel à projet (un appel à projet citoyen pour définir le cahier des charges suivi d’un appel à projet auprès des professionnels pour le concrétiser), démocratie en ligne associée à l’inclusion numérique … : nos idées nouvelles sont nombreuses et ne demandent qu’à être testées !
Nous voulons associer et consulter toutes les forces vives, associatives, citoyennes et politiques – car nous ne pensons pas comme d’autres que les partis sont inutiles – dans nos actions futures.
Face à une crise qui s’annonce dure et douloureuse, croyez bien que nous sommes absolument mobilisés pour poursuivre la transformation sociale de notre ville, y maintenir la solidarité grâce, entre autres, au formidable tissu associatif lillois, défendre l’emploi partout, réussir ensemble la transition écologique, tout en ne perdant rien de l’élan que nous avons donné à Lille ces dernières années.Recevez, Chère Élodie, Cher Julien, l’assurance de notre amitié.

Martine Aubry, Parti Socialiste
Karine Trottein, Parti Communiste français
Marie-Pierre Bresson, Liberté Écologie Fraternité
Jacques Richir, Centre
Arnaud Taisne, Parti Radical de Gauche
Anissa Baderi, Mouvement des Citoyens

 

-La réponse de Stéphane Baly pour la liste Lille verte 2020: 

LETTRE OUVERTE À JULIEN POIX ET ÉLODIE CLOEZ
ET AUX FORCES VIVES DE DÉCIDEZ POUR LILLE ET DE LA FRANCE INSOUMISE

Chère Élodie, Cher Julien,
Cher·e·s camarades,
Le 31 mai, vous avez fait connaître votre position pour le second tour des élections municipales.
Votre décision, qui fait primer vos engagements et vos combats sur vos « intérêts partisans », vous honore. Elle est infiniment respectable. Vous en appelez donc à notre positionnement afin de permettre à vos électrices et électeurs, et
aux abstentionnistes plus nombreux encore, de faire un choix en conscience pour ce second tour. Avant tout, et comme nous avons déjà eu l’occasion de vous le dire, la porte sera toujours ouverte pour travailler ensemble : au service de Lille, Lomme, Hellemmes et ses habitant·e·s, au service d’un projet de justice, d’émancipation et de protection de nos communs. Nous ne mésestimons pas votre ancrage social et politique, l’écho que vous rencontrez, notamment dans les quartiers populaires, et l’expertise qui est la vôtre. Il est aussi pour nous une évidence qu’Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis, en tant que députés, seront des partenaires privilégiés. La transition sociale et écologique nécessite d’actionner des leviers à tous les niveaux. Et si les villes peuvent être en avance dans leurs actions, nous ne saurions agir efficacement sans de nouvelles lois de la République et des relais nationaux puissants. Maire, Stéphane Baly s’engage ainsi à collaborer aussi régulièrement que nécessaire avec vos parlementaires. Croyez bien que nous y plaçons des perspectives politiques qui dépassent la simple courtoisie républicaine.

Nous partageons nombre de valeurs et de mobilisations. Il n’est pas étonnant que le projet Lille Verte 2020 converge ainsi sur beaucoup de points avec celui de Décidez pour Lille. Stéphane Baly, en notre nom, a plusieurs fois expliqué que notre ambition est de rouvrir les portes du Beffroi aux Lillois·e·s. Vous défendez le RIC, nous le défendons aussi. C’est une priorité. Nous nous engageons à la révision de la composition et du fonctionnement des conseils de quartiers. Ils doivent être plus ouverts, plus vivants et le socle d’une action publique populaire en proximité.
Nous proposons en outre la création d’un conseil citoyen européen et international pour donner une voix à la population étrangère en général. Cela n’est pas du ressort municipal, mais notre combat commun pour le droit de vote des résident·e·s étranger·e·s est ancien ! Nous créerons une assemblée citoyenne du temps long, pour donner une voix à la nature et aux générations futures. Ces dispositifs seront cependant insuffisants sans une action transversale et de long terme pour redonner du pouvoir d’agir aux citoyen·ne·s. La diversité, le renouvellement et l’implication des
membres de toutes les instances participatives sont un objectif permanent. Donner une vraie importance au budget participatif est indispensable pour que davantage de projets et de plus grande ampleur puissent se réaliser à l’initiative des habitant·e·s : nous le triplerons. Les conférences de consensus citoyennes, qui ont fait leur preuve, sont également importantes pour prendre en compte l’expertise citoyenne et prendre soin de nos communs. Enfin, le soutien aux associations d’éducation populaire est primordial. Sans trajectoires d’émancipation, le corps social se sclérose.
Parce que nous croyons en ces instruments dynamiques de démocratie locale et de citoyenneté, parce que nous sommes résolument engagés pour l’éthique et la transparence de l’action publique, nous ne sommes pas favorables au vote de confiance à mi-mandat et à la révocation des élu·e·s. Paradoxalement, ce serait toutes les faiblesses de notre démocratie représentative qui seraient amplifiées, avec une focalisation sur les conseils municipaux et le conseil métropolitain, sans rien résoudre des dysfonctionnements inhérents aux institutions de la Ve République.
Notre philosophie est de mettre toute notre énergie pour développer l’esprit critique des
Lillois·e·s, pour leur permettre d’agir, pour garantir la transparence des processus de décision, pour associer les habitant·e·s à toutes les étapes des projets structurants. Ce sont les meilleurs contre-pouvoirs citoyens !
Vous nous interpellez également sur le logement : sur ce point, nous faisons le choix d’un
changement des politiques menées jusqu’ici. Rénover plutôt que construire, c’est défendre une certaine idée de la sobriété, mais c’est surtout prendre acte de la priorité absolue à donner à la lutte contre la précarité énergétique, contre les logements vétustes voire insalubres, les logements inadaptés. C’est favoriser une reconnaissance des métiers, un développement des emplois d’avenir, non délocalisables grâce à la rénovation énergétique et les énergies renouvelables. En faisant cette proposition, nous affirmons l’indispensable réorientation des moyens, humains comme financiers, de notre ville, pour que les Lillois.e.s bénéficient de logements sains, confortables et économes. Nous voulons également réorienter l’effort de construction vers les besoins les plus criants : logements familiaux, logements étudiants à coûts maîtrisés, logement pour les personnes qui n’en ont pas. Nous fixons un objectif de 30 % de logements sociaux à Lille contre 24 % actuellement. Il est aujourd’hui totalement obsolète de vouloir bâtir des milliers de mètres carrés de bureaux avec le développement du télétravail et le nécessaire rééquilibrage des territoires. Avec la crise que nous traversons, l’immobilier d’entreprise va de surcroît reculer. C’est autant d’espaces à
réinvestir pour le logement des habitants, en particulier le logement très social. Enfin, nous lutterons contre les logements vacants. Il y a des milliers de logements mobilisables pour les plus fragiles dans notre ville ! Il faut casser la spéculation de certains sur le logement.
Nous affirmons que doit cesser cette embolie constructrice qui cherche à ramener toujours plus d’habitants et d’activités dans notre ville. Nous croyons à la coopération des territoires, pas à la concentration et la compétition.
Ceci nous amène à Saint Sauveur, et par extension à l’ensemble des grands projets immobiliers actuellement en gestation au sein de notre ville : Forum-Agora, RHD2, Metropolitan Square…

Offrir de grands espaces de nature et de respiration aux Lillois.e.s est une priorité. Nous devons réaliser un second poumon vert pour Lille à Saint-Sauveur. Notre position est très claire : 15 hectares de parc et 4 hectares sur lesquels les seuls bâtiments envisageables sont à forte utilité sociale (médiathèque ? logement étudiant ?). Sur ces 4 hectares, nous n’imposerons rien. Grâce à la mobilisation des associations aujourd’hui et demain grâce à la conférence citoyenne, ce sera ainsi le laboratoire citoyen d’une ville renaturée, qui protège, préserve, répare les liens entre les habitant·e·s et fasse de la biodiversité, de l’air, du climat, du bien être, les déterminants de l’action
publique.
Le devenir de la friche Saint-Sauveur s’inscrit ainsi dans une démarche globale. Ce sont 10 grands lieux de nature qui seront créés, étendus ou requalifiés entre 2020 et 2026, ce seront des continuités végétales sur les grands axes. Ce seront aussi 10 cœurs de ville apaisés (zones piétonnes, dont la Grand’Place au cœur d’un large secteur de 50 hectares, davantage d’installations sportives, de bancs et de toilettes publiques). Le périphérique sud sera transformé en boulevard urbain et recouvert en partie. A Lille-Sud, 17 % des enfants sont asthmatiques, soit 10 points de plus que la moyenne. C’est insupportable !
Il n’y a pas de justice environnementale sans justice sociale.
C’est pourquoi, parmi nos engagements figure comme dans votre projet la gratuité des transports publics en 2025, au plus tard en 2030 (il nous faudra trouver une majorité politique à la MEL : nous aurons besoin de tous les soutiens !). Dans le contexte de crise économique et sociale aggravée par la crise sanitaire du coronavirus, nous proposons qu’une première tranche de gratuité pour les personnes aux revenus les plus modestes soit mise en place dès la rentrée scolaire 2020.
Partout en France, et depuis toujours, les écologistes ont été en pointe dans le combat pour le retour en gestion publique de ce bien commun qu’est l’eau. Les exemples existent (Grenoble, Lacs de l’Essonne…) et montrent que c’est possible. Cela permet d’agir autrement, en particulier pour la tarification sociale et la gestion écologique de cette ressource vitale.
Nous devons désormais systématiquement mesurer l’impact écologique des grands projets municipaux et métropolitains. Dans notre cité, c’est le budget climatique, qui croise indicateurs carbone, de santé et de nature, très analogue à la « règle verte », que nous avons obtenu à la Métropole Européenne de Lille, qui doit s’imposer pour guider les décisions et devenir la référence
de toutes nos politiques publiques, et nous permettre ainsi de rendre compte aux habitant.e.s de notre action.
En toute franchise – et sur les sujets clés comme la démocratie locale, le logement pour les étudiants et les plus précaires, le devenir de la friche Saint-Sauveur, la place des mobilités actives,, le refus de la marchandisation de notre ville, la vidéosurveillance – nous ne comprenons pas comment nous pouvons être mis dos à dos avec le projet et les pratiques de Martine Aubry.
Vous le dites vous-mêmes, votre objectif c’est « une alternative à la majorité municipale
actuelle ». Julien Poix redoutait que nous ne prenions pas nos responsabilités : nous les avons prises. Et nous sommes désormais la seule liste en mesure de proposer cette nécessaire alternance.
Les habitant·e·s de Lille, Lomme et Hellemmes sont prêt·e·s à construire le monde de demain.
Chaque jour, nous les rencontrons, vous les rencontrez. Chère Élodie, cher Julien, cher·e·s camarades, qu’attendez-vous pour œuvrer, à nos côtés, au changement dont notre ville à tant besoin ? Urgence climatique, urgence sociale : dans six ans, il sera trop tard. En vérité, qu’apporterait un quatrième mandat de la maire sortante à Lille sinon la poursuite de ce que vous voulez, ce que nous voulons, voir changer ?
A bientôt !
Bien sincèrement,
Stéphane BALY, tête de liste Lille Verte 2020
Stéphanie BOCQUET, deuxième de liste, EELV
Faustine BALMELLE & Laurent PERIN, Génération.s
Xavier BONNET, Génération Écologie
Sven FRANCK, Volt
Frédéric LAROCHE, DiEM25
Véronique DELEPLANQUE, tête de liste Lomme Verte 2020
Simon JAMELIN, tête de liste Hellemmes Verte 2020