VALDUNES: le dernier fabricant français de roues et d’essieux pour le ferroviaire en danger

Avec le député François Ruffin et mes collègues conseillères régionales Marine Tondelier (EELV) et Sarah Kerrich-Bernard (PS), je suis venu à Valdunes pour soutenir ces salariés indispensables à notre souveraineté industrielle : ils fabriquent roues et essieux pour le ferroviaire. C’est la dernière entreprise française à réaliser ces produits. On parle ici de près de 400 emplois, sans compter les emplois indirects. Comment développer le fret et les transports durables sans eux ? Impossible sans le travail des ouvriers, techniciens, ingénieurs de l’entreprise Valdunes.

L’entreprise chinoise MA Steel, actionnaire principal de Valdunes a décidé d’abandonner en rase campagne les sites de Trith-Saint-Léger près de Valenciennes et de Leffrinckoucke près de Dunkerque. Elle laisse quelques semaines à peine pour trouver un nouvel actionnaire.L’Etat doit prendre le relais pour sauver l’ emploi et le savoir-faire unique. Le rapport de force se joue maintenant.

Le 13 mai dernier une marche unitaire et citoyenne pour l’emploi a rassemblé beaucoup de monde à Trith-Saint-Léger. Avec les élus de la NUPES et mon collègue élu régional Cédric Brun, nous appuyons les revendications des travailleurs : le maintien de l’activité est indispensable. On ne peut pas laisser mourir une industrie stratégique. À l’usine de Trith comme à forge de Leffrinckoucke, nous avons besoin des ouvriers, techniciens et ingenieurs pour construire notre avenir.

Nous demandons à l’Etat d’être enfin à la hauteur de enjeux et de procéder à une entrée au capital, une nationalisation même temporaire afin de se donner du temps pour retrouver un repreneur fiable qui cette fois ne viendra pas saboter l’outil de production et récupérer les brevets avant de s’en aller. Au niveau européen, c’est tout le débat du protectionnisme social et environnemental aux frontière de l’Union Européenne qui est relancé. Comment pourra t-on réindustrialiser sans protéger les brevets, savoir-faire et emplois essentiels à la transition écologique de nos territoires?

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France

Vallourec: un fleuron industriel français en danger de mort

Le 19 mai dernier l’entreprise Vallourec, premier producteur mondial de tubes en acier sans soudures, annonçait la suppression de 2950 postes sur les 17000 que compte l’entreprise au niveau mondial. Dans le département du Nord, c’est la destruction de 350 emplois et la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve près de Valenciennes (104 personnes) qui sont actés. C’est la triste conséquence des décisions prises depuis des années par l’entreprise avec la complicité de l’Etat qui n’a jamais été en mesure de protéger ces emplois indispensables ou de déployer une stratégie industrielle cohérente. De 1400 emplois en 2014, on est passé à 104 salariés en 2021. En 2016, Vallourec fermait le laminoir du site de Saint-Saulve : plus de 400 emplois disparaissaient. Face à cette décision qui condamnait à terme le site, la mobilisation avait été forte. Jean-Luc Mélenchon était venu soutenir les salariés et rappeler l’importance des emplois industriels pour faire la bifurcation et la planification écologique. Les tubes produits par Vallourec peuvent en effet être utilisés dans les secteurs d’avenir du transport d’hydrogène ou dans le développement de la géothermie.


Vallourec ne paraît pas être en difficulté: au premier trimestre 2022, l’entreprise a engrangé 916 millions d’euros de chiffre d’affaire. Abreuvée de subventions publiques et de prêts de la BPI,  Vallourec en a profité pour transférer ses activités au Brésil ou en Chine. Presque 1 milliard d’aides cumulées reçues pour financer des destructions d’emplois!  Récemment, Vallourec a même  encore perçu un prêt de 262 millions d’euros!

En 2016, j’accompagnais Jean-Luc Mélenchon et Philippe Juraver qui étaient venus soutenir les salariés de Vallourec suite à une nouvelle vague de suppressions d’emplois.


Les élus LFI au conseil régional des Hauts-de-France et les députés du Nord Ugo Bernalicis st Adrien Quatennens demandent le remboursement des subventions et prêts accordés à Vallourec par l’agglomération, la région et l’Etat. Cette tragique situation pose à nouveau la question de l’absence de conditionnalité des aides accordées par l’Etat aux multinationales. Le temps des chèques en blanc signés par les gouvernements successifs doit finir.


Une fois de plus le pouvoir macroniste a menti et a abandonné les travailleurs: Monsieur Macron, alors ministre de l’économie, avait promis en 2015 qu’il n’y aurait pas de fermeture et de départs contraints. Le président doit à présent rendre des comptes aux familles des salariés de Vallourec à Saint-Saulve et à Aulnoye-Aymeries.


Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France 

julien.poix@hautsdefrance.fr

Rencontre avec les syndicalistes de Vallourec Saint-Saulve dans le Nord, 2016

Régionales : Investiture des chef-fes de file dans le Nord

Depuis 5 ans, un duel mortifère se joue entre la droite et l’extrême-droite au conseil régional des Hauts-de-France. La démarche que nous lançons avec la France Insoumise a un objectif : faire revenir au conseil régional le camp du progrès, les représentants du peuple, les salariés, les ouvriers, les sans-emplois, les jeunes…C’est cet objectif qui a présidé au lancement du collectif « Hauts-de-France Populaires » animé par nos chef-fes de file régionaux, Evelyne Becker, conseillère municipale à Amiens et Ugo Bernalicis, député du Nord.

Il est urgent de construire pour les habitants des Hauts-de-France un bouclier social et sanitaire . Nos priorités sont claires :

  • Nous voulons une région qui prenne soin de ses habitant-es , qui améliore la santé de toutes et tous en développant les services publics, la recherche, et la formation. Nous voulons une région qui propose de grandes campagnes de dépistage et la décontamination de notre territoire marqué par les pollutions industrielles ( amiante, plomb, glyphosates…)
  • Nous voulons une région qui protège et redéploie les services publics , qui refuse la privatisation du rail et développe les réseaux de transport en commun, une région qui œuvre pour leur gratuité.
  • Nous voulons une région de l’emploi durable : pour combattre la crise économique et sociale tout en préparant notre région à la bifurcation écologique, développons les formations et emplois du futur : agriculture paysanne et bio, éolien, solaire, logistique durable, métiers de la santé et de la dépollution…
  • Nous voulons une région plus démocratique  qui expérimente le droit de pétition, la révocation des élus, le référendums d’initiative citoyenne régionaux, la généralisation des budgets citoyens…

Dans le Nord, la France Insoumise a investi ses chef-fes de file . Ils ont pour mission de rechercher le rassemblement des forces qui se retrouvent autour des mêmes objectifs, d’animer la campagne et de porter les propositions programmatiques pour construire des Hauts-de-France populaires .

C’est avec fierté et responsabilité que je reçois l’investiture de la France Insoumise comme chef de file du département du Nord pour l’élection régionale de juin 2021. C’est également un grand plaisir de travailler à nouveau avec mon amie et camarade Françoise Dupont-Cunin qui sera une digne représentante du Valenciennois.

Ugo Bernalicis et Evelyne Becker ( au centre) avec les militant-es de la France Insoumise lors du rassemblement contre le grand projet inutile « Tropicalia » à Rang-du-Fliers ( 62), le 6 février 2021.

Les chef-fes de file de la France Insoumise dans le département du Nord pour l’élection régionales:

Julien Poix
35 ans, né à Valenciennes, il vit à Lille.

Je suis enseignant en histoire-géographie en collège à Saint-Amand-les-Eaux . Membre de la France Insoumise depuis sa création, j’ai été candidat aux élections législatives de 2017 dans le Valenciennois puis tête de liste du collectif « Décidez Pour Lille » soutenu par la France Insoumise lors des élections municipales de 2020 à Lille.

Je suis également militant syndical et à adhérent à ATTAC. Je m’intéresse plus particulièrement aux dossiers du logement, de l’amiante, des pollutions industrielles et du développement des services publics.

Photo de Stéphane Burlot

Françoise Dupont-Cunin

61 ans, mariée,  mère et grand-mère.
Je vis à Trith-Saint-Léger dans le Valenciennois.

J’ai travaillé en collectivité locale comme cantinière.

Je suis très impliquée dans la vie associative de sa ville, et je suis actuellement bénévole dans une maison de quartier pour aider à l’accompagnement scolaire. J’ai aussi donné des cours d’alphabétisation.

Je suis membre du Parti de Gauche dont co-secrétaire départementale.

En 2017, j’ai été candidate aux législatives dans la 19eme circonscription du Nord.

Pour soutenir la démarche et construire les Hauts-de-France Populaires c’est ic : www.hautsdefrancepopulaires.fr

APPEL à mes collègues enseignants

APPEL à mes collègues enseignants: Ce jeudi 16 novembre est une nouvelle journée de mobilisation contre la destruction du code du travail. Pour nous, c’est aussi l’occasion de dénoncer l’érosion de nos salaires et la dégradation des conditions de travail. Les enseignant.es seront les victimes principales -avec les retraité.es et les autres fonctionnaires-de la hausse de 1,7 point de la CSG.

Pour un professeur certifié échelon 3 c’est 426, 48 euros en moins par an et pour un professeur à l’échelon 11, c’est 637, 44 euros de perte à l’année! ( Chiffres CGT Educ’action). Comme le souligne ce syndicat, cela correspond pour tous les échelons à la perte d’une demi-journée de salaire chaque mois. A cela s’ajoute le gel du point d’indice qui s’installe comme une triste tradition. Nous demandons une vraie revalorisation du métier et les moyens humains et matériels conséquents pour exercer correctement notre mission républicaine. Il est plus que temps de nous faire entendre. Il n’est jamais vain de se mobiliser, de manifester, de débattre. Non, les enseignants ne seront pas tondus!

Rendez-vous à #Valenciennes demain, place d’Armes à 10h et à #Lille à 14h30, Porte de Paris.

23519314_2055685797778484_4032178334127865623_n

Tourcoing, 14 novembre 2017-Visite de Macron. Manifestant encadré par la police. (Photo Marie Mylle)

Violence médiatique et sociale: « La dernière cartouche » du Système.

Après une session parlementaire estivale bien remplie qui a vu les députés de la France Insoumise tenir la dragée haute aux suffisants, après des Amphis d’été qui ont réuni près de 4000  participant.es à Marseille, l’heure est venue d’amplifier la mobilisation le mobilisation contre les ordonnances Macron et leur monde.

amphis d'été

Discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon lors des Amphis d’été de la France Insoumise à Marseille, août 2017.

Précisions-le, la France Insoumise ne fait pas sa « rentrée » : elle n’est jamais sortie de la bataille politique. Tout au long de l’été, les bénévoles du mouvement sont partis au porte-à-porte pour alerter nos concitoyens sur les attaques que Macron  porte aux droits sociaux des Français : baisse des APL, hausse de la CSG qui va raboter les pensions maigrelettes des retraité.es les plus précaires et éroder encore un peu plus les salaires des fonctionnaires  (la confirmation du gel du point d’indice pour les professeurs participe de la même logique). Le gouvernement attise l’exaspération par son offensive  contre les plus modestes.

-Violence médiatique, Le Vénézuela ou  la dernière cartouche.

Sur la planète des mass-médias en furie, on parle de violence. Violence supposée de la France Insoumise. Violence de ses militant.es, Violence de son « tribun », Jean-Mélenchon.  On a même entendu certains grands éditocrates nous accuser de vouloir préparer un coup d’état parce que nous osions affirmer que Macron ne pourrait tenir ainsi tout le quinquennat. Un autre triste sire qualifie les électeurs de la France Insoumise d’ « abrutis » sans que cette insulte infamante ne soulève les remarques dans le landernau des dandys de plateaux TV. Ici un député « LREM » appelle à « pilonner Mélenchon », là on vandalise la permanence parlementaire d’une députée insoumise. Où est la violence ?

Que toutes ces belles personnes qui prétendent forger et formater l’opinion de nos concitoyens continuent leur tir de barrage : le feu nourri de leurs insultes et de leurs diffamations ne fait que renforcer dans le Peuple la curiosité et l’intérêt pour le mouvement insoumis. Il nous place au centre des feux croisés. Nous tenons face aux crachats. Nous nous opposons mais nous ne sommes pas cantonnés à la critique stérile : des dizaines de livrets thématiques, notre programme « L’Avenir En Commun » sont les témoins de notre réflexion et de notre détermination indéfectible à vouloir conquérir le pouvoir pour les mettre en application.

Brunet insulte les 7 millions d’électeurs de la France Insoumise :

https://www.youtube.com/watch?v=L7OiKK6-CwA

brunet

Cette violence pathogène est celle d’un système à court d’arguments. Tous azimuts,  On ressort l’épouvantail à moineaux : le Venezuela. C’est la dernière cartouche. Qu’inventeront ils ensuite pour trainer dans la boue les millions d’hommes et de femmes qui ont porté et portent le projet de la France Insoumise dans leur tête et dans leur cœur ?

-Violence sociale : la Loi Travail XXL et la précarité de masse.

La violence médiatique n’est cependant qu’un contre-feu. Nous sommes préparés à l’encaisser. La violence sociale programmée par les ordonnances Macron sera quant à elle d’une dureté implacable avec les précaires. Dernier exemple en date : la suppression des emplois aidés. Des dizaines de collectivités déjà frappées de plein fouet par l’austérité budgétaire déclinée à toutes les sauces depuis Sarkozy et Hollande sont assommées par l’annonce. Ici on voit un maire servir lui-même les enfants à la cantine scolaire. Là, il s’agit d’Assistantes de vie scolaire  (AVS) qui ne sont pas reconduites dans les écoles. Je repense aussi à l’angoisse d’un responsable de l’association « Agir contre le chômage » dans le Nord qui va se voir retirer par pôle emploi son unique salarié. Dans une commune comme Denain, ce sont des dizaines d’emplois qui sont menacés, sacrifiés sur l’autel des règlements budgétaires par M. Darmanin et ses apprenti-sorciers.

maire

Le maire de Doignies ( Nord) sert lui-même les enfants de la cantine scolaire pour dénoncer la suppression des emplois-aidés. ( La Voix du Nord, 4/09/2017)

Indissolublement liée à cette violence sociale, une violence politique s’exerce : l’utilisation des ordonnances est une gifle au Peuple. C’est le symptôme d’un système démocratique à bout de souffle qui se crispe sur des leviers de passage en force.  La représentation nationale a une fois de plus était le témoin passif de la mascarade démocratique. Plus que jamais, la VIème République et le processus constituant qui est son cœur doivent être l’une de nos boussoles.

Face à toutes ces régressions, nous n’appelons pas à la résignation comme beaucoup de commentateurs. Le Peuple n’a pas donné un blanc-seing à Macron lors du deuxième tour de l’élection présidentielle. Nous appelons à l’organisation, à la démultiplication des initiatives de résistances. Bien sûr, comme nous l’avions été lors de la Loi Travail, nous répondrons toujours présents à l’appel des syndicats de combat pour la manifestation du 12 septembre.

 

Le 23 septembre nous appelons toutes celles et ceux qui souhaitent construire collectivement l’alternative politique à se joindre au rassemblement. Avec ou sans drapeaux, syndiqués ou non, militants politiques ou novices, précaires, retraité.es, étudiants, salarié.es… Nous sommes le Peuple !

 

Rassemblement du 12 septembre :

Dans le Nord

-Valenciennes, Place d’Armes 10h

-Lille, Porte de Paris, 14h

Marche contre le coup d’Etat social à Paris, 23 septembre

Des départs en bus de toutes les grandes villes du département sont organisés.

Pour vous inscrire c’est ici : https://materiel.lafranceinsoumise.fr/etiquette-produit/car-23-septembre/

AfficheMarche23Septembre

Image de une: Tableau « La Dernière cartouche », Alphonse de Neuville, 1873

Coup d’Etat social de Macron: organisons la Résistance!

«  Avec M. Macron, vous allez cracher du sang ». Cette phrase prononcée par Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting à Lille pendant la campagne présidentielle avait fait bondir toutes les belles personnes qui commentent à longueur d’antenne l’actualité politique de notre pays.

Une fois plus, le fondateur de la France Insoumise était taxé d’outrance.  Ses  « propos violents empreints d’un populisme décomplexés » étaient condamnés par tout ce que le monde politique et éditorial compte de respectable.

Enivrés par le tourbillon de la victoire de Macron, nombreux sont celles et ceux qui se réveillent difficilement : le choc est douloureux. Le spectacle offert par la majorité En Marche à l’assemblée, inféodée au bon plaisir du Prince-Président Macron a refroidi les ardeurs des angéliques.

2 dossiers nous montrent bien que la victoire d’En Marche est la revanche des puissants et du MEDEF :

Dossier 1- le scandale de l’amiante : Le Permis de Tuer.

Depuis les années 50 et même depuis le début du XXème siècle la dangerosité des fibres d’amiante est avérée. L’amiante a été le matériau « roi » des trente glorieuses et de ce fait s’est immiscé partout : murs, toitures, trottoirs, tuyaux, objets du quotidien…. Partout autour de nous sommeillent encore des bombes à retardement. Car une fois dégradé et volatil, l’amiante est un poison mortel à moyenne ou longue échéance.

Pendant des années, les responsables d’Eternit, un des leader mondiaux de l’amiante, et les responsables politiques n’ont donné aucune consigne de sécurité particulière aux salariés de l’amiante alors qu’ils connaissaient pertinemment la dangerosité du matériau.  100 000 personnes sont déjà décédées des suites de cancers, de maladies respiratoires liés à l’amiante. On estime que dans les 20 ans qui viennent, 100 000 mourront encore.

Or, on vient de prononcer un non-lieu au pénal contre les responsables économiques de l’empoisonnement à l’amiante. Le motif ? «  On ne peut dater avec précision le moment de la contamination » des salarié.es. Ne connait-on pas leur date d’embauche dans l’entreprise ? N’y a-t-il pas un lien établi par les médecins entre leur activité et leur maladie ? Peu importe ! Le tribunal choisit de protéger les industriels et leurs intérêts économiques. On tue les malades et les victimes de l’amiante une seconde fois.  Dans les années 60, on faisait vider aux manutentionnaires les sacs d’amiante à bras nus pour l’usine « tuyaux » de Thiant : qui ne connait pas dans le Valenciennois la fameuse « gale du ciment », en réalité un cancer qui ne dit pas son nom ? La responsabilité des employeurs est un fait avéré. Il y a eu mise en péril des employé.es.

Nous demandons justice pour les travailleuses et travailleurs qui sont nombreuses et nombreux dans le Nord à souffrir à chaque respiration de leur exposition à l’amiante. Nous demandons justice pour les familles des disparus. Nous demandons justice pour les malades et morts à venir : car l’amiante va continuer son travail de destruction silencieuse.  L’usine éternit de Thiant (Nord) située dans la 19ème circonscription a produit des millions de tonnes d’éléments de construction divers pour l’industrie et les particuliers : murs de collèges, conduites d’évacuation, toitures et garages de particuliers, remblais…. L’amiante est partout. Les plans de désamiantages sont encore trop timides et les études d’impact sous-estiment la menace sanitaire. Il faut faire du combat contre l’amiante un enjeu national et européen. Nous le devons à toutes celle set ceux qui en sont morts et aux générations à venir.

Dossier 2- La réforme du compte pénibilité : un cadeau fait au MEDEF

Le fil conducteur de ces réformes menées par Macron c’est  la « libération du Travail », entendons par là des entreprises, mais surtout du grand patronat relié au MEDEF.

Quand Madame Pénicaud parle de « libération des entreprises » quand elle évoque la réforme du code du travail et du compte pénibilité, il faut entendre « aliénation » pour le travailleur.

Le gouvernement vient d’annoncer la réforme du compte-pénibilité. Le mot « pénibilité » qui heurtait les oreilles chastes du patronat, disparait. Il faudra maintenant parler du «  C3P » : « Compte professionnel de prévention ». De prévention, il n’en n’est plus guère question en réalité. La procédure change pour 4 des 10 risques inscrits dans la loi (postures pénibles, manutention de charge à la main, vibrations mécaniques, risques chimiques). Ainsi, dans le nouveau compte il ne sera plus nécessaire pour l’employeur de déclarer et de mesurer ces risques. Les travailleurs qui sont soumis aux risques cités plus hauts obtiendraient des « droits à départ anticipé à la retraite » s’il «  développe une maladie professionnelle, reconnue incapacitante à plus de 10% » par une « visite médicale de fin de carrière » ! On le constate : la « simplification » du droit du travail se fait belle et bien sur le dos des salarié.es. Cerise sur le gâteau le financement des droits ne s’effectuera plus par les cotisations spécifiques (comme prévu depuis 2014) mais dans le cadre de la branche accidents du travail-maladies professionnelles.

Comme dans un mauvais feuilleton, le MEDEF se félicite. Les syndicats et associations n’en reviennent pas. C’est un retour  « à la pénibilité vue par Fillon ». Dans cette pénibilité version « Macron » il faudra donc que le salarié prouve qu’il est bien en incapacité ou malade et il devra être déclaré comme tel afin de bénéficier d’un départ anticipé. Problème : le temps de latence de certaines maladies (comme dans le cas de l’amiante par exemple). Bien souvent, elle se déclare après la retraite !

«  Vous allez cracher du sang » : une phrase outrancière ? L’ampleur de l’offensive de destruction menée par Macron, Philippe et Pénicaud est sans précédent et laissera des traces. La vie quotidienne de millions de salarié.es va s’en trouver bouleverser. L’impact sur la santé, les conditions de travail, la vie familiale va être désastreux. C’est une société à deux vitesses, une justice de classe que ce gouvernement souhaitent promouvoir comme projet de société : le naufrage social est au bout de ce cap politique.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/07/10/penibilite-edouard-philippe-donne-satisfaction-au-patronat_5158418_823448.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1499679652

La France Insoumise poursuit sa structuration. Elle souhaite s’organiser comme une force d’alternative à ce monde de la Loi travail XXL. Ce travail d’opposition et d’alternative : nos député.es le construisent jour après jour à l’Assemblée Nationale. Nous nous devons dans la rue, dans les luttes sociales et écologiques d’œuvrer à la création d’un rapport de force populaire afin de peser sur le gouvernement. Quand le parlement est verrouillé, les forces sociales doivent donner et montrer toute leur force !

Retrouvons-nous sur le Front social, dans les luttes d’entreprises, avec les associations  pour construire une autre société solidaire et écologique.

Nous vous donnons rendez-vous pour une première étape ce mercredi 12 juillet à 18h, place de la République à Lille. Venez nombreuses et nombreux !

Justice pour les morts et malades de l’amiante!

Communiqué de la France Insoumise

Depuis 1996, à l’initiative des victimes, la justice a ouvert un dossier pour établir d’éventuelles responsabilités pour une intoxication qui a entraîné plus de 3000 morts par an à cause de l’inhalation de fibres cancérigènes.

Nous découvrons ce matin les réquisitions du parquet, datées du 13 juin, dans la procédure judiciaire concernant les victimes de l’amiante. En substance il est dit : « Oui il y a bien intoxication, mais, comme on ne peut pas dater le début ou la date de cette intoxication, on ne peut pas établir les responsabilités ! ». Le parquet demande donc la fin des investigations !

Dans la République Française la justice se rend au nom du peuple. Nous, France Insoumise, sommes une partie du peuple et nous ne voulons pas de cette injustice là, fut-elle maquillée d’arguties qui défient le bon sens : la dangerosité de l’amiante est documentée depuis la fin du XIXème siècle !

Paris : Manifestation nationale des victimes de l'amiante

Dès lors qui sont les responsables ? Les salariés sont-ils responsables ? Leur contrat de travail est un contrat de subordination par lequel un employeur, peut exercer son pouvoir de direction sur un employé. La simple lecture de cette définition devrait suffire pour établir qui a exposé qui !

En 2015 la Cour de Cassation a décidé de ne pas poursuivre les responsables publics, les hauts fonctionnaires et autres animateurs du « Comité permanent amiante » le lobby du secteur.

Cela suffit ! Le parquet communique ses réquisitions au moment même où tout le droit du travail, donc le droit social de millions de citoyens, est menacé. La santé des travailleurs du bâtiment, de la sidérurgie, d’Eternit et autres a été gravement dégradée et la justice rendue au nom du peuple se doit de ne pas enterrer ce dossier, il y a déjà eu bien trop d’enterrements injustes à cause de l’amiante.

Nous voulons apporter ici notre soutien sans réserve aux associations de victimes et à tous ceux qui défendent des conditions de travail dignes et sûres.

La CAPER ( association qui défend les malades et victimes de  l’amiante) organise un rassemblement à Thiant, le vendredi 30 juin à 18h30 ( rendez-vous à la salle des sport Auguste Delaune, face au terrain de Football).

 

Gaz de couche et de schiste dans le Denaisis et le Valenciennois : Non merci!

Le vendredi 23 juin les militant.es de la France Insoumise étaient présents à Denain pour participer à la réunion publique organisée par le collectif Houille Ouille Ouille.  Le collectif régional milite depuis des années pour l’interdiction de l’exploitation du gaz de couche et de schiste.

19429775_10154799878350749_8762219174851028978_n

A la différence du gaz de mine qui remonte naturellement en passant par les anciens conduits de mines et qui est exploité depuis des années, l’extraction du gaz de couche est particulièrement invasive et dangereuse. La fracturation des couches de roche et de terre est nécessaire pour extraire un gaz prisonnier à près de 2km sous terre. L’injection d’un mélange d’eau et de produits chimique sous pression provoque des dégâts irréversibles et pollue les nappes phréatiques d’eau potable.

Notre région parcourue de galerie de mines est convoitée par les entreprises qui souhaitent obtenir des permis d’exploration et d’exploitation. L’exploitation des gaz de couche et de schiste provoquerait un désastre sanitaire et environnemental dans un territoire au  sous-sol déjà fragilisé.

19400140_10154799879490749_4060660576880012148_n

Nicolas Hulot vient d’annoncer qu’il souhaite modifier le code minier afin d’empêcher la délivrance de nouveaux permis d’exploration et d’exploitation. Il ne revient cependant pas sur les permis déjà accordés. Par ailleurs, comment souhaite t-il faire appliquer cette décision alors que le gouvernement auquel il fait partie soutient le CETA et le TAFTA, accords qui permettent l’extraction du gaz de couche ?

La France Insoumise dénonce la duplicité du Gouvernement Macron-Philippe sur la question environnementale. La question du gaz de couche et de schiste est une question de santé publique. La France Insoumise s’oppose à son exploitation et à la délivrance de tout nouveau permis. Nous souhaitons par ailleurs revenir sur les concessions déjà accordées.

L’exploitation de ce gaz n’apportera en outre aucun emploi pérenne à notre bassin de vie. Au contraire, la France Insoumise propose de diversifier les sources d’énergies durables pour sortir du fossile et atteindre le 100% d’énergie renouvelables en 2050. C’est en lançant un grand plan de ré industrialisation durable dans l’éolien, le solaire et les industries liées aux nouvelles sources d’énergies que nous parviendrons à relancer l’emploi dans notre territoire.

 

Contact : 19circonscription@gmail.com

programme-melenchon-avenir-en-commun

Réaction de la France Insoumise après le second tour dans la 19ème circonscription

Au lendemain du 2eme tour des législatives avec un taux record d’abstention qui quelquefois Atteint plus de 63%.

Le bassin minier est maintenant couleur brune

Les résultats dans la  19ème circonscription marquent l’échec cuisant du Parti Socialiste et de la députée sortante.  C’est l’échec d’un quinquennat de renoncements (le pacte de stabilité) et de trahisons (la loi El Khomri).

Les politiques libérales menées depuis 40  ans n’ont amené que de la misère et du désespoir, terreau fertile pour les idées frontistes.

Le Denaisis, le Valenciennois et l’Ostrevent sont et resteront une terre ouvrière et de lutte !

Le Parti Socialiste qui avait toutes les manettes du pouvoir en 2012 porte une lourde responsabilité dans la victoire finale du Front National.

Nous France Insoumise n’attendons rien de Monsieur Chenu : les idées qu’ils portent ne feront qu’accroitre la division entre les habitants de la 19ème circonscription. Nous ne laisserons rien passer des décisions qui porteraient atteinte aux intérêts des classes populaires et à leur dignité.

Nous France Insoumise souhaitons construire une alternative politique, sociale et écologique au Front National  afin que le mandat de Monsieur Chenu ne soit qu’une parenthèse vite refermée.

Enfin, la France Insoumise lance un appel à l’ensemble des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle afin qu’ils nous rejoignent pour construire cette nouvelle force politique.  13 groupes d’appui de la France Insoumise existent déjà sur le territoire de la 19ème : c’est une force qu’il nous faut développer encore !

Contact : 19circonscription@gmail.com

phi