Après une session parlementaire estivale bien remplie qui a vu les députés de la France Insoumise tenir la dragée haute aux suffisants, après des Amphis d’été qui ont réuni près de 4000 participant.es à Marseille, l’heure est venue d’amplifier la mobilisation le mobilisation contre les ordonnances Macron et leur monde.

Discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon lors des Amphis d’été de la France Insoumise à Marseille, août 2017.
Précisions-le, la France Insoumise ne fait pas sa « rentrée » : elle n’est jamais sortie de la bataille politique. Tout au long de l’été, les bénévoles du mouvement sont partis au porte-à-porte pour alerter nos concitoyens sur les attaques que Macron porte aux droits sociaux des Français : baisse des APL, hausse de la CSG qui va raboter les pensions maigrelettes des retraité.es les plus précaires et éroder encore un peu plus les salaires des fonctionnaires (la confirmation du gel du point d’indice pour les professeurs participe de la même logique). Le gouvernement attise l’exaspération par son offensive contre les plus modestes.
-Violence médiatique, Le Vénézuela ou la dernière cartouche.
Sur la planète des mass-médias en furie, on parle de violence. Violence supposée de la France Insoumise. Violence de ses militant.es, Violence de son « tribun », Jean-Mélenchon. On a même entendu certains grands éditocrates nous accuser de vouloir préparer un coup d’état parce que nous osions affirmer que Macron ne pourrait tenir ainsi tout le quinquennat. Un autre triste sire qualifie les électeurs de la France Insoumise d’ « abrutis » sans que cette insulte infamante ne soulève les remarques dans le landernau des dandys de plateaux TV. Ici un député « LREM » appelle à « pilonner Mélenchon », là on vandalise la permanence parlementaire d’une députée insoumise. Où est la violence ?
Que toutes ces belles personnes qui prétendent forger et formater l’opinion de nos concitoyens continuent leur tir de barrage : le feu nourri de leurs insultes et de leurs diffamations ne fait que renforcer dans le Peuple la curiosité et l’intérêt pour le mouvement insoumis. Il nous place au centre des feux croisés. Nous tenons face aux crachats. Nous nous opposons mais nous ne sommes pas cantonnés à la critique stérile : des dizaines de livrets thématiques, notre programme « L’Avenir En Commun » sont les témoins de notre réflexion et de notre détermination indéfectible à vouloir conquérir le pouvoir pour les mettre en application.
Brunet insulte les 7 millions d’électeurs de la France Insoumise :
https://www.youtube.com/watch?v=L7OiKK6-CwA
Cette violence pathogène est celle d’un système à court d’arguments. Tous azimuts, On ressort l’épouvantail à moineaux : le Venezuela. C’est la dernière cartouche. Qu’inventeront ils ensuite pour trainer dans la boue les millions d’hommes et de femmes qui ont porté et portent le projet de la France Insoumise dans leur tête et dans leur cœur ?
-Violence sociale : la Loi Travail XXL et la précarité de masse.
La violence médiatique n’est cependant qu’un contre-feu. Nous sommes préparés à l’encaisser. La violence sociale programmée par les ordonnances Macron sera quant à elle d’une dureté implacable avec les précaires. Dernier exemple en date : la suppression des emplois aidés. Des dizaines de collectivités déjà frappées de plein fouet par l’austérité budgétaire déclinée à toutes les sauces depuis Sarkozy et Hollande sont assommées par l’annonce. Ici on voit un maire servir lui-même les enfants à la cantine scolaire. Là, il s’agit d’Assistantes de vie scolaire (AVS) qui ne sont pas reconduites dans les écoles. Je repense aussi à l’angoisse d’un responsable de l’association « Agir contre le chômage » dans le Nord qui va se voir retirer par pôle emploi son unique salarié. Dans une commune comme Denain, ce sont des dizaines d’emplois qui sont menacés, sacrifiés sur l’autel des règlements budgétaires par M. Darmanin et ses apprenti-sorciers.

Le maire de Doignies ( Nord) sert lui-même les enfants de la cantine scolaire pour dénoncer la suppression des emplois-aidés. ( La Voix du Nord, 4/09/2017)
Indissolublement liée à cette violence sociale, une violence politique s’exerce : l’utilisation des ordonnances est une gifle au Peuple. C’est le symptôme d’un système démocratique à bout de souffle qui se crispe sur des leviers de passage en force. La représentation nationale a une fois de plus était le témoin passif de la mascarade démocratique. Plus que jamais, la VIème République et le processus constituant qui est son cœur doivent être l’une de nos boussoles.
Face à toutes ces régressions, nous n’appelons pas à la résignation comme beaucoup de commentateurs. Le Peuple n’a pas donné un blanc-seing à Macron lors du deuxième tour de l’élection présidentielle. Nous appelons à l’organisation, à la démultiplication des initiatives de résistances. Bien sûr, comme nous l’avions été lors de la Loi Travail, nous répondrons toujours présents à l’appel des syndicats de combat pour la manifestation du 12 septembre.
Le 23 septembre nous appelons toutes celles et ceux qui souhaitent construire collectivement l’alternative politique à se joindre au rassemblement. Avec ou sans drapeaux, syndiqués ou non, militants politiques ou novices, précaires, retraité.es, étudiants, salarié.es… Nous sommes le Peuple !
Rassemblement du 12 septembre :
Dans le Nord
-Valenciennes, Place d’Armes 10h
-Lille, Porte de Paris, 14h
Marche contre le coup d’Etat social à Paris, 23 septembre
Des départs en bus de toutes les grandes villes du département sont organisés.
Pour vous inscrire c’est ici : https://materiel.lafranceinsoumise.fr/etiquette-produit/car-23-septembre/
Image de une: Tableau « La Dernière cartouche », Alphonse de Neuville, 1873