Amiante dans les Hauts-de-France: la lutte pour l’éradication continue

«  Il n’est pas possible de parler de l’amiante sans évoquer l’ampleur du drame sanitaire que représente l’amiante et qui dépasse largement me cadre national […]Nous devons faire preuve de volontarisme et de pragmatisme sur le sujet. Je sais que vous avez cet esprit d’écoute et de dialogue et que vous avez le souci de garantir la protection des victimes mais aussi de prémunir les générations futures à ce risque majeur » . C’est en citant ces mots prononcés par le Président de la Région Xavier Bertrand qui était alors ministre de la Santé que j’ai débuté la présentation de la motion déposée en septembre 2021. Dans ce texte je proposais à la réprésentation régionale de lancer un groupe de travail consacré à la lutte contre l’amiante avec pour objectif d’accélérer son éradication sur notre territoire.

En 2022 lors du débat sur le Schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation ( SREDII) j’ai également déposé une contribution relayant les propositions des associations de défense des victimes de l’amiante. Cette contribution a fait consensus et a pu être en grande partie reprise dans le SREDII qui est un des documents de pilotage des politiques régionales.

On le sait, notre région a payé le prix fort de la désindustrialisation. Aux conséquences sociales et économiques lourdes, s’est ajoutée une catastrophe sanitaire et humaine silencieuse : celle de l’amiante.

Les usines sont parties, mais celles et ceux qui les ont fait tourner pendant des années sont restées et ont gardé bien des années plus tard encore marqués dans leur corps.

Les pollutions industrielles sont l’héritage de la désindustrialisation.

La question de l’amiante fait partie de ce lourd héritage. Notre région comme la plupart des anciennes grandes régions industrielles est au premier rang des territoires concernés.

L’exposition à la fibre d’amiante peut entraîner à moyen et long terme : des plaques pleurales, des pleurésies, l’asbestose ( fibrose pulmonaire) et des mésothéliomes, cancers qui touchent la plèvre, le péritoine et le péricarde.

Malgré son interdiction depuis 1997, l’amiante est toujours présent sur nos lieux de travail, dans les habitations anciennes et dans notre environnement quotidiennement. C’est pourtant un cancérigène avéré responsable d’environ 2 600 à 6 500 morts chaque année dont la nocivité est établie et documentée scientifiquement depuis le début du XXème siècle.

Selon le rapport n°37 du Sénat établi en 2005 par MM. Gérard Dériot ( Les Républicains) et Jean-Pierre Godefroy ( Groupe socialiste et républicain), l’amiante a tué près de 35 000 personnes en France entre 1965 et 1995. Le décompte macabre allant jusqu’à 100 000 morts sur la période 2005-2025.

Quelques chiffres édifiants : 93 % des hommes atteints d’un cancer de la plèvre ont été exposés à l’amiante. Le nombre de cancers liés à l’amiante chez les femmes a doublé entre 1998 et 2017.

Selon L’Organisation Internationale du Travail (OIT), 100 000 personnes meurent par ailleurs chaque année dans le monde des suites d’un empoisonnement à l’amiante.

La nécessite de l’action s’impose à différents niveaux. Le parlement européen a voté en 2021 un rapport réclamant un plan d’action européen coordonné pour l’éradication de l’amiante.

Le groupe de travail régional transpartisan dont je fais partie s’est à nouveau réuni ce lundi 26 février 2024. L’objectif est de proposer des mesures opérationnelles sur 3 volets:

-le volet « santé/prévention »

-le volet  » environnement »

le volet « emploi/formation »

Sur le volet « santé » la réflexion porte notamment sur le renforcement du dépistage des mésothéliomes et autres cancers liés à l’amiante. Nous sommes par ailleurs très inquiets et surpris des annonces du ministères de la Santé qui s’appête à mettre fin au dispositif de surveillance du mésothéliome pleural.
Ce programme national de surveillance du mésothéliome pleural (PNSM) existe pourtant depuis plus de vingt ans et permet de suivre l’évolution de la situation épidémiologique des mésothéliomes pleuraux, marqueurs spécifiques des expositions passées à l’amiante. Cette annonce, placée une fois de plus sous le signe de la  » rigueur budgétaire » et de l’austérité est catastrophique. Le tissus associatif des associations victimes de l’amiante interpelle le gouvernement à ce sujet, sans réponses à ce jour.

Sur le volet « environnement »: si l’on veut fournir aux acteurs économiques qui interviennent dans la secteur de la destruction de l’amiante les quantités suffisantes pour développer leur modèle économique, il nous faut densifier le maillage des déchetteries et points de collectes équipés pour recevoir les produits amiantés. Cette action doit se faire en concertation avec les collectivités locales et en lien avec les acteurs économique ( en particulier les PME et TPE, artisans) afin d’évaluer au mieux leurs besoins.

Enfin sur le plan de l’emploi et de la formation, le groupe de travail a accompagné et soutenu les projets de l’entreprise VALAME qui souhaite implanter sur le territoire régional sa première unité de destruction de l’amiante par processus chimique. L’arrivée potentielle d’EUROPLASMA dans les Hauts-de-France offre également une autre solution complémentaire pour éradiquer l’amiante par inertage. Dans le cadre de la réalisation du prochain Plan Régional de Formation qui doit être acté en fin d’année, il convient de reprendre contact avec les acteurs de la formations afin d’évaluer leurs besoins matériels.

Sur ce sujet de santé environnementale, l’intérêt général prime. Je continuerai avec mes collègues de gauche à m’impliquer pleinement dans les travaux de ce groupe de travail en apportant des propositions concrètes. Lors de la réunion, j’ai également émis le souhait que les associations de victimes de l’amiante soit plus étroitement associées à nos travaux. Par ailleurs, la Région doit réfléchir à une évolution de ses dispositifs d’aide en leur direction: de nombreuses associations rencontrent des difficultés pour pérenniser des emplois indispensables au bon suivi des dossiers amiante de leurs adhérents.

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France


Oui au maintien du centre d’Amaury!

Le 1er février dernier, lors de la séance du Conseil régional des Hauts-de-France, je suis à nouveau intervenu pour interpeller le Président Bertrand sur la situation du centre d’éducation à l’environnement d’Amaury ( commune d’Hergnies). L’annonce de la destruction de la structure sans envisager de solutions alternatives a fait l’effet d’un coup de tonnerre. Je reste mobilisé aux côtés des salariés, citoyens et élus pour demander une évaluation précise du coût des travaux et le maintien du centre sur le territoire d’Hergnies.

Le Centre d’ éducation à l’environnement d’Amaury a été l’objet en décembre dernier d’un débat que j’avais lancé sur ces bancs. Je vous écris depuis juillet dernier à ce sujet, relayant l’inquiétude légitime des salariés, des élus locaux, des associations, et de tout un territoire. Samedi 20 janvier, des centaines de personnes se sont rassemblées à Hergnies pour dire oui au maintien de cet outil d’éducation populaire indispensable. Comment rendre fier les habitants de notre région si nous les privons des structures, des outils qui leur permettent de prendre conscience de la richesse naturelle et patrimoniale de notre région.  Disons-le tout de suite : intervenir dans les classes avec des malles pédagogiques ne remplacera jamais l’expérimentation sensible du territoire. C’est d’autant plus vrai dans le valenciennois où l’assignation à résidence, l’enclavement géographique et social sont forts.

En cette année de jeux olympiques, Monsieur Lelong, président du PNR Scarpe Escaut a sans conteste gagné la médaille d’or à l’épreuve de fermeture la plus rapide d’équipement public. Entre juillet , annonce de la fermeture et novembre, annonce de la destruction définitive : à peine 5 mois !

Et qu’a fait la Région ? Elle a pourtant son mot à dire dans la question du PNR. Elle est compétente en matière d’aménagement du territoire et d’environnement. Madame Teintenier siège aussi au sein du conseil du PNR, nous finançons ses activités, nous allons d’ailleurs évoquer le sujet lors de la prochaine Commission permanente le 8 février prochain. Je vous interpelle ce matin car je n’ai à ce jour pas de retours précis sur le rendez-vous que vous avez eu avec M. Lelong en décembre. Le dossier Amaury, c’est une question d’aménagement du territoire : c’est une question d’égalité d’accès au patrimoine naturel et historique de notre région.

Je le redis ce matin : nous ne pouvons pas laisser faire cette fermeture qui serait un coup porté à l’attractivité du territoire et à son développement. Ce serait un recul immense et une aberration.

-Aberration, car le PNR se mettrait en faute au regard de ses obligations de développer les outils et les interfaces de médiation à destination du grand public, objectifs détaillés dans sa charte, vocation n°4, objectif 11. Un Parc naturel régional s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine naturel et culturel.

-Aberration, car l’extrême rapidité d’exécution du dossier sème le trouble : l’expertise ETBA que j’ai pu consulter ne remets pas en cause la viabilité de tous les bâtiments du site mais souligne des problèmes sur certaines partie en bois d’un des bâtiments. Il est tout à fait possible de réfléchir calmement à un plan de travaux échelonnés tout en maintenant l’accueil public réduit sur les bâtiments qui ne présentent pas de problèmes de sécurités particulier.

-Aberration enfin sur la question de l’emploi : 11 salariés sont en péril et certains seront purement et simplement licenciés : à l’heure où les crises écologiques se multiplient, à l’heure où nous sommes engagés dans la grande bataille pour le vivant, se priver d’un personnel compétent et dévoué, c’est une terrible erreur.


Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Hergnies le 20 janvier 2024:

Pour une filière des métiers de la batellerie dans les Hauts-de-France

Lors de la séance du 14 décembre dernier, j’ai eu l’occasion de défendre un amendement du budgétaire qui proposait la réouverture du filière de formation tournée vers les métiers de la batallerie. Alors que la Région Hauts-de-France s’est engagée dans le chantier du Canal Seine Nord Europe ( CSNE) qui devrait être ouvert à la circulation des péniches en 2030, il est anormal que nous ne disposions d’aucune formation sur les métiers de la batellerie. Nous nous exposons à la concurrence belge et hollandaise. Le Président Bertrand nous promet le « canal de l’emploi », il doit mettre en accord sa parole et ses actes sur ce dossier  » batellerie ».

Cet amendement a hélas été rejeté par la majorité de droite. Néanmoins, le débat avance. Je ne désespère d’avoir gain de cause sur la création de cette formation stratégique. Affaire à suivre donc…

Voici l’extrait du procès-verbal de la séance du Conseil régional qui s’est tenue à Lille le 14 décembre.

« Cet amendement propose de développer enfin les formations des métiers de la batellerie dans les Hauts-de-France. Le Conseil régional soutient le développement de la filière batellerie qui doit connaître un renouveau notamment avec le projet de canal Seine-Nord Europe. Nous proposons que la formation sur les métiers de la batellerie soit créée, puisqu’elle n’existe plus. Les crédits inscrits au chapitre 930 action économique sont minorés de 200 000 euros en fonctionnement et serviront à abonder l’enveloppe destinée à la formation des futurs bateliers des Hauts‑de‑France. Les métiers de la batellerie ont connu un déclin important, ils sont souvent mal connus du grand public. L’objectif est d’acter dans le plan régional de formation une ligne budgétaire renforcée afin de répondre aux besoins liés au développement du canal Seine-Nord Europe et de combler un vide inacceptable. En 2022, un article des Echos mettait en lumière les aspirations de la batellerie dans les Hauts‑de‑France ; je cite : « Le secteur tente d’anticiper l’ouverture en 2030 du canal Seine-Nord Europe en formant davantage de professionnels. Armateurs et indépendants craignent de voir les futurs marchés échouer aux mains des Néerlandais faute de compétences suffisantes. » Voilà le problème qui est posé par cette situation. En effet, depuis quatre décennies les effectifs de ce secteur délaissé par les pouvoirs publics sont en plongée totale. De 12 000 bateliers dans les années 1980 on est passé actuellement à environ 3 500 en incluant les professionnels du tourisme.

Nous devons en l’occurrence agir vite et fort face à la concurrence de la flotte néerlandaise qui suscite plus de vocations et qui dispose de plus de formations au niveau des navigants comme des armateurs. Il faut un plan d’urgence.

On se souvient avec regret qu’en 2016 il y avait eu un long débat. La région n’avait pas voulu ouvrir de formation batellerie au lycée Saint-Exupéry à Halluin. C’était une erreur. Si vous débutez des études en batellerie aujourd’hui, vous devez aller très loin, en Alsace, à Montélimar, dans la Drome ou dans les Yvelines pour faire votre CAP navigation fluviale. Il faut donc offrir aux jeunes filles et aux jeunes garçons des Hauts‑de‑France cette possibilité d’avoir accès à ces métiers du futur pour réaliser ce report modal qu’on nous promet et que nous aimerions voir se concrétiser.

Je terminerai cette proposition d’amendement en vous appelant à soutenir cette ouverture de ligne budgétaire pour bâtir une filière solide de la batellerie ; sinon nous subirons de plein fouet la pression des entreprises belges et hollandaises qui prendront les marchés sur le futur canal Seine-Nord Europe. Je vous remercie.

M. COULON ( vice-président aux transports): Philippe BEAUCHAMPS vous répond.

M. BEAUCHAMPS ( vice-président aux relations avec les entreprises): Monsieur le Conseiller, votre amendement permet de remettre le sujet sur le tapis. Mais le sujet est déjà pris en compte. Autour du grand chantier du canal Seine-Nord Europe il y a cinq dispositifs qui sont tous aussi importants les uns que les autres : le canal emploi, le canal formation, le canal solidaire, le canal entreprise et le canal accueil. Aujourd’hui – et vous pourrez échanger demain avec le président du directoire, Monsieur DEZOBRY –, vous nous parlez de l’offre de formation dans le cadre de ce canal. Cette offre est en cours d’élaboration, elle va bientôt être finalisée, elle est portée globalement dans le cadre du plan régional de formation et elle va de l’apprentissage à la formation continue, en passant par l’enseignement scolaire. Je ne peux pas accepter votre amendement mais la question a le mérite d’être reposée à ce stade de l’avancement du canal. On en parlera demain à Monsieur DEZOBRY pour lui demander son avis sur la question.

Donc rejet de l’amendement mais pas rejet du fait de le remettre à l’ordre du jour.

M. COULON : Madame DELLI.

MME DELLI : Une explication de vote. C’est à chaque fois la même réponse : très bonne idée de l’opposition mais on dit non parce qu’on verra demain. C’est toujours plus tard. Je pense que l’on doit avoir un discours sérieux et responsable.

Vous êtes d’accord avec nous, alors dotons-nous des outils pour mettre en place une vraie filière des métiers de la batellerie. Mettons en place une vraie étude prospective sur les horizons 2050, 2100. Nous avons la chance d’avoir une région avec un littoral et du fluvial qui sont des lieux de vie et d’action extraordinaires pour le secteur des transports. Nous avons la capacité d’avoir cette formation. Soyons à l’avant-garde des métiers de demain. Il n’y a pas assez d’engagement.

Je pense que vous êtes à même de donner des engagements chiffrés

M. COULON : Monsieur BEAUCHAMPS vous a expliqué, il n’a pas dit non. Il a dit que Julien POIX suscitait le désir de batellerie et il vous précise comment nous le mettons en œuvre.

M. BEAUCHAMPS : Explication de vote. Ce n’est pas en demandant de prendre 200 000 euros sur un budget que vous allez créer une filière de formation à la batellerie. Il y a des lycées dans d’autres régions dans lesquels il y a une filière scolaire. Les investissements et les moyens sont nettement supérieurs aux 200 000 euros dont vous parlez. Ça n’est pas le sujet, il vaut mieux dans le cadre de canal formation reposer la question, puisque maintenant on y arrive, et voir quelle somme budgétaire il faut effectivement engager pour répondre à ce besoin si ce besoin est confirmé. La mesurette à 200 000 euros ne répond pas au sujet. C’est soit oui soit non et malheureusement ça ne sera pas 200 000 euros.

M. COULON : Clause de revoyure donc. Nous y revenons demain avec le président du directoire.

Quelques mots pour un au-revoir

Chers Camarades,

Après de longs mois de réflexion, j’ai décidé de quitter la France Insoumise. Je ne suis plus en accord avec la stratégie du mouvement ni son organisation.  Je ne reconnais plus la structure militante que j’ai contribué à construire localement : jour après jour, les valeurs de Fraternité, d’Humanisme, d’Egalité et de respect qui constituaient le socle fondateur de la France Insoumise sont ébranlées.

Première force de gauche au regard des résultats des élections de 2022, la France Insoumise n’a pas pris conscience de sa grande responsabilité : devenir la force motrice, le pivot d’un gouvernement d’Union Populaire rassemblant les citoyens et les forces de progrès.  Nous devions faire la démonstration que LFI avait la capacité de gouverner le pays mais ce n’est pas le chemin que le mouvement a pris. Au lieu de cela, le retour à la stratégie du « bruit et de la fureur » est une impasse qui nous ramène 10 ans en arrière. LFI n’a pas réussi à opérer sa mue et à sortir de sa culture minoritaire. Alors que les crises économiques, sociales, politiques et climatiques se multiplient, la mission de la gauche devrait être de rassurer et de protéger les Françaises et les Français pour les accompagner vers les transformations difficiles que nous allons devoir affronter.

Enfin, La crédibilité de LFI a été dilapidée par les récents propos irresponsables sur le conflit israélo-palestinien. Les mots ont un sens : jongler de façon imprudente avec eux attise les fractures au sein de notre société.

Reste le programme, « l’Avenir en Commun », riche de propositions, construites collectivement, dont de nombreuses restent pleinement valables : L’urgence de la 6ème République, de la planification et de la transition écologique, de la justice sociale et fiscale, du protectionnisme solidaire et environnemental…  C’est un patrimoine qui a infusé dans la société. L’ « Avenir en Commun » doit se bâtir dans le respect des différences, dans le débat contradictoire, dans la Fraternité. Force est de constater que ces ingrédients ne sont plus réunis au sein de la France Insoumise.  Je reste convaincu que si l’on propose aux Français la 6ème République, le RIC et plus de démocratie directe, on ne peut pas dans le même temps priver les militants de LFI de tout espace de débat interne. La ligne politique du mouvement doit être co-construite avec les groupes d’action et le vote est un outil précieux pour départager les différentes orientations politiques ou valider les choix stratégiques. Au lieu de cela, la LFI est restée ce qu’elle était à son origine : un « super-comité » de campagne présidentielle qui distribue des investitures. LFI n’est pas devenue le grand mouvement d’éducation populaire et de transformation sociale au service de la Révolution citoyenne. Au contraire, le mouvement s’est dévitalisé en « externalisant » la formation militante, la formation des « cadres », l’élaboration du programme et le travail intellectuel au sein de l’institut La Boétie.  C’est une belle promesse inachevée.

Et puis, reste l’essentiel : les militantes et militants. Même si beaucoup sont partis, épuisés et fatigués de crier dans le désert de la démocratie interne, dévoués, déterminés,- souvent hélas instrumentalisés- ils sont l’honneur du mouvement. A l’heure où je vous quitte, mes pensées et mon affection vont aux militantes et militants avec lesquels j’ai cheminé depuis 2016. Je garde au cœur le souvenir joyeux des années de lutte et je veux leur dire ma fierté pour le travail accompli ensemble.

Je reste à mon poste de combat, au travail pour faire avancer l’intérêt général, plus que jamais attaché au progrès humain, à la République et à l’unité des forces de la gauche. L’avenir en commun appartient à celles-et ceux qui seront capables de construire des ponts solides pour rassembler et unifier l’archipel des gauches. Je prendrai toute ma part dans les chantiers collectifs futurs que nous devons relancer pour faire gagner l’espoir en 2027.

Julien Poix

50 ans du coup d’Etat au Chili: Salvador Allende, la mémoire du futur

11 septembre 1973, 11 septembre 2023. 50 années ont passé mais n’ont pas effacé la tâche de l’infamie dans les esprits et les cœurs des femmes et des hommes de progrès.  Un crime au grand jour commis par ceux qui avaient promis de protéger les institutions et de faire respecter la légalité. Un crime contre la démocratie et contre l’honneur.

La vie, l’action de Salvador Allende sont riches d’ enseignements : Elle nous donne une véritable leçon politique et une leçon morale.

Une leçon politique d’abord sur ce que doit être la boussole de la gauche : répondre aux besoins essentiels, à la demande d’égalité et de dignité, permettre l’accès à la santé , à l’éducation, au logement. L’Unité Populaire a su protéger, soigner le peuple tout en essayant de transformer l’économie en rendant sa souveraineté au Chili. Les idées et le concret ont pris corps avec Salvador Allende et son gouvernement.

C’est sur cette articulation que repose l’engagement au service du Peuple. Je cite les vers du grand poète chilien Pablo Neruda :

« Idéalisme et réalisme, je vous aime,

Comme l’eau et la pierre vous êtes parties du monde,

lumière et racine de l’arbre de la vie ».

Allende c’est une leçon politique aussi pour les femmes et les hommes animés par le désir de justice sociale, d’égalité et de démocratie : rien n’est jamais acquis. La démocratie est fragile et se heurte de plein fouet aux intérêts économiques de quelques-uns. L’unité dans la diversité est possible. L’unité est un bien précieux.  Allende et son gouvernement sont « la mémoire du futur » : je reprends ici le titre du livre récent de Pierre Dardot. Salvador Allende nous lance un avertissement à travers les âges : « Il n’y a pas de danger plus grave, disait-il en 1973, qu’une guerre civile. Elle mettrait en danger notre pays commun. Elle verrait le père affronter le fils, le frère se déchirer avec la sœur ». Gardons bien cette phrase en tête.

Allende c’est une leçon morale pour nous autres militants et responsables politiques. Il a prouvé que l’on pouvait conjuguer action politique et éthique. C’est une leçon pour le monde politique dans lequel trop souvent la tactique, le sectarisme, le cynisme ou la trahison supplantent la droiture, la sincérité, l’honneur, la fidélité à l’intérêt général populaire. Cette éthique de l’action nous en sommes dépositaires. A nous de la faire vivre par notre engagement : construire plutôt que détruire, débattre plutôt que d’écraser.

Cette détermination calme et tranquille que Salvador Allende a eu juqu’à la plus extrême limite témoigne de sa noblesse et de son sens de l’honneur :

«  Je ne renoncerai pas, disait le président Allende lors de son dernier discours, engagé dans un moment historique, je paierai de ma vie loyauté au peuple. Je vous dis que j’ai la certitude que la graine que nous avons enfouie dans la conscience digne de milliers et de milliers de chiliens ne pourra être arrachée définitivement. Ils ont la force, ils pourront nous asservir, mais on arrêt pas le processus social, ni par le crime, ni par la force. L’Histoire est à nous. Ce sont les Peuples qui la font »

Nous pensons aussi en ce jour de souvenir, aux milliers de femmes et d’hommes qui ont formé le corps, la sève de la révolution démocratique et pacifique de l’unité populaire. Les morts aux cris étouffés de l’Estadio Nacional de Santiago, les artistes aux mains brisés, les femmes torturées et violées par la DINA la police politique, les « desaparecidos » de l’Atacama, de Patagonie, du Pacifique, les plus de 200 000 exilés arrachés à leur Patrie dont Notre pays s’est honoré d’accueillir 15000 d’entre eux au nom des droits de l’homme et de la dignité humaine. Leurs voix continueront à résonner pour l’éternité.

Souvenons-nous aussi que par-delà la souffrance, les larmes, la trahison, il y a eu l’immense joie, la grande fraternité qui s’est forgée au sein de l’Unité Populaire : la joie de l’enfant avec son verre de lait qui mange à sa faim, la joie des retraités qui obtiennent un logement digne, de l’ouvrier chilien qui travaille pour son pays et non plus pour le capital étranger, la joie des paysans qui accèdent pour la première fois à la terre, la joie et la fierté de tout un peuple qui a surgi du fin fonds de l’histoire pour occuper le devant de la scène sociale. Pour tout cela, pour cette joie, merci Salvador Allende.

Notre cri de ralliement se fera toujours entendre :

Allende, Presente Ahora y Siempre !

* J’emprunte l’exrpression  » Salvador Allende la mémoire du futur » au titre du dernier ouvrage de Pierre Dardot; La Mémoire du futur, Chili 2019-2022, Editions Lux, 2023

Hommage au Président Allende-monument de Villeneuve d’Ascq, le 11 septembre 2023

Friche Saint-Sauveur à Lille: pas d’expulsion sans solution de relogement

Communiqué de presse                                                                                        Lille, le 24 août 2023

J’ai appris l’expulsion des personnes vivant sur la friche Saint-Sauveur à Lille. Elles y vivaient dans une extrême pauvreté et une très grande insécurité depuis près de 3 ans. Trois personnes sont décédées sur les lieux depuis le printemps dernier. La situation s’était encore dégradée récemment. Les personnes présentes sur le site ont besoin de soins, d’accompagnement social et surtout, d’une solution de relogement, première marche essentielle dans le processus de sortie de la rue. L’expulsion sans solution de relogement est inefficace et absurde. Elle ne résout rien, elle condamne les populations sans-abris présentes sur le site à l’errance. Je me joins aux demandes de leur avocat et des associations : La mise en place d’un plan de mise à l’abri et la réalisation d’un diagnostic social sont indispensables.

J’attends des réponses claires et précises de la Préfecture du Nord à ce sujet. Un accompagnement sanitaire et social doit être organisé et la mise à disposition de logements d’urgence s’impose.

Julien Poix, conseiller régional

Ex- tête de liste « Décidez Pour Lille »

AMIANTE : Pour la justice et la dignité , il faut un procès !

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France

Les associations de victimes et de malades de l’amiante demandent depuis des années qu’un procès pénal soit organisé pour définir les responsabilités pénales dans le scandale de l’amiante. Plus de 2000 personnes avaient déposé une citation directe afin d’engager ce procès. Coup de tonnerre : Le tribunal correctionnel de Paris vient d’invalider la démarche. C’est une très grande déception et c’est un nouvel affront fait aux victimes et à leurs proches. La bataille judiciaire menée depuis des années est retardée par des chicanes judiciaires. Les juges estiment ici que « les victimes doivent apporter la preuve du crime ou du délit » ! Le Parquet ne joue pas son rôle en refusant de mener une enquête.  L’Etat et les acteurs économiques, se sont abrités derrière le Comité Permanent Amiante qui a joué un rôle coupable en manœuvrant pour retarder l’interdiction de l’amiante dans les années 90.

L’amiante n’est pas un problème du passé : 3000 personnes meurent chaque année des suites d’une contamination par la fibre d’amiante. Nous allons atteindre le pic des victimes en 2025. En Europe, c’est 90 000 morts par an et dans le monde, ce sont 250 000 personnes qui meurent empoisonnées par les fibres d’amiante.  Les associations ont le sentiment que l’on se joue d’eux et que l’Etat cherche à gagner du temps. C’est profondément révoltant.

Je réaffirme tout mon soutien aux associations dans leur combat pour que ce procès des responsables voit enfin le jour. L’indemnisation des victimes a été un grand pas mais il s’agit maintenant d’établir les responsabilités pénales dans ce scandale sanitaire. J’en appelle à un front politique commun pour que justice soit faite.

Pour l’honneur des personnes décédées, pour les malades actuels et pour les futures victimes, la France doit faire face à son histoire industrielle. L’Etat et les entreprises ne peuvent plus fuir sans se déshonorer davantage.

VALDUNES: le dernier fabricant français de roues et d’essieux pour le ferroviaire en danger

Avec le député François Ruffin et mes collègues conseillères régionales Marine Tondelier (EELV) et Sarah Kerrich-Bernard (PS), je suis venu à Valdunes pour soutenir ces salariés indispensables à notre souveraineté industrielle : ils fabriquent roues et essieux pour le ferroviaire. C’est la dernière entreprise française à réaliser ces produits. On parle ici de près de 400 emplois, sans compter les emplois indirects. Comment développer le fret et les transports durables sans eux ? Impossible sans le travail des ouvriers, techniciens, ingénieurs de l’entreprise Valdunes.

L’entreprise chinoise MA Steel, actionnaire principal de Valdunes a décidé d’abandonner en rase campagne les sites de Trith-Saint-Léger près de Valenciennes et de Leffrinckoucke près de Dunkerque. Elle laisse quelques semaines à peine pour trouver un nouvel actionnaire.L’Etat doit prendre le relais pour sauver l’ emploi et le savoir-faire unique. Le rapport de force se joue maintenant.

Le 13 mai dernier une marche unitaire et citoyenne pour l’emploi a rassemblé beaucoup de monde à Trith-Saint-Léger. Avec les élus de la NUPES et mon collègue élu régional Cédric Brun, nous appuyons les revendications des travailleurs : le maintien de l’activité est indispensable. On ne peut pas laisser mourir une industrie stratégique. À l’usine de Trith comme à forge de Leffrinckoucke, nous avons besoin des ouvriers, techniciens et ingenieurs pour construire notre avenir.

Nous demandons à l’Etat d’être enfin à la hauteur de enjeux et de procéder à une entrée au capital, une nationalisation même temporaire afin de se donner du temps pour retrouver un repreneur fiable qui cette fois ne viendra pas saboter l’outil de production et récupérer les brevets avant de s’en aller. Au niveau européen, c’est tout le débat du protectionnisme social et environnemental aux frontière de l’Union Européenne qui est relancé. Comment pourra t-on réindustrialiser sans protéger les brevets, savoir-faire et emplois essentiels à la transition écologique de nos territoires?

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France

Politique de stationnement à Lille: la ville prend les choses dans le désordre

Le 30 septembre dernier, le conseil municipal de Lille a adopté une délibération qui rend le stationnement payant pour tous les publics, dans tous les quartiers à l’exception de Faubourg-de-Béthune et de Lille Sud.

Cette décision est motivée par la nécessité d’adapter la ville aux enjeux du futurs : réduire la place de la voiture en ville, développer les mobilités douces ou actives et réduite les émissions de gaz à effet de serre. Ces objectifs que nous partageons doivent guider les politiques d’aménagement.  Pourtant, il semble que la mairie de Lille prenne les choses à l’envers. Il y a un problème de méthode.

Rendre le stationnement payant pour les riverains va entamer un peu plus les revenus des Lilloises et lillois les plus modestes.  Cette décision a en outre été prise sans concertation avec les citoyens

Si l’on veut diminuer la place de la voiture en ville et entamer une reconquête réelle de l’espace public au profit des transports en commun, des piétons et des cyclistes, il faut mettre en œuvre une série de mesures fortes :

  • Multiplier les parking-relais aux « portes » de Lille, en les positionnant à proximité des métros ou des carrefours multimodaux.
  • Implanter dans chaque quartier de Lille des parking-silos collectifs de proximité afin d’offrir une possibilité aux habitants de stationner de manière sécurisée leur voiture.
  • Créer une régie municipale des parkings et stationnement permettant de réfléchir à la gratuité de de l’accès aux parking-relais ou parking-silos pour les riverains et de garder une maitrise de la politique tarifaire.
  • Conserver le dispositif de place « shop and go », prévoir dans l’aménagement des rues des places de stationnement matérialisées et gratuites pour les personnels soignants ou artisans qui interviennent à domicile. Réfléchir à l’utilisation de « Zones bleues » comme à Lomme.
  • Au niveau métropolitain : Etendre la gratuité des transports en commun et améliorer l’association des usagers à la gestion de ceux-ci.

Ces propositions ont été développées lors des dernières élections municipales par la liste « Décidez Pour Lille » dont j’avais l’honneur d’être le candidat.  Elles sont toujours sur la table. Une politique de stationnement et de mobilité digne de ce nom doit se construire avec les habitants, les commerçants et tous les professionnels qui travaillent en ville. La grande majorité de ces publics ne sont pas hostiles à la réduction de la place de la voiture en ville. Il faut juste faire les choses dans le bon ordre et ne pas mettre les gens devant le fait accompli.

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France

Tête de liste « Décidez Pour Lille » lors des élections municipales de mars 2020

Ligne Ascq-Orchies: face à l’urgence climatique, nous ne pouvons plus attendre

La ligne Ascq-Orchies est fermée depuis 2015. C’est un dossier important pour des milliers d’habitants du versant sud-est de la Métropole Européenne de Lille. Durant la campagne des régionales, nous avions mis la réouverture de cette liaison à notre programme. J’ai rencontré récemment plusieurs maires du secteur afin de faire le point sur la situation. Suite à ce rendez-vous, j’ai écrit au vice-président de la région Hauts-de-France en charge des transports Franck Dhersin. Vous trouverez ci-dessous mon courrier.

Monsieur le vice-président Dhersin,


Comme vous le savez, la ligne ferroviaire Ascq-Orchies est fermée depuis juin 2015. En 2017, la région des Hauts-de-France a lancé l’étude d’ un projet de réouverture de la ligne avec prolongation jusqu’à l’arrêt de Pont-de-Bois à Villeneuve d’Ascq pour 2022. L’étude menée par Transamo en 2019 sur la nature de l’offre de transport concernant la future liaison a évalué le coût des 4 Scénarii entre 165 et 225 millions d’euros. Cette réflexion n’a hélas pas permis de déboucher sur du concret. Depuis, les voies et installations se dégradent lentement: chaque année perdue sans projet sérieux alourdit l’addition de l’éventuelle remise en état opérationnelle de la liaison.


En 2016, votre prédeccesseur Monsieur Darmanin s’était engagé auprès des élus locaux à s’emparer au plus vite du dossier de la réouverture. Une étude a certes bien été diligentée par la région Hauts-de-France mais depuis le projet n’avance pas. Pourtant, Les habitants et les élus du secteur appellent de leurs voeux le retour du transport en commun sur cet axe. En 2019, une étude réalisée auprès des usagers révélait qu’il y avait un besoin de mobilité important vers Villeneuve d’Ascq: 80% des 975 répondants
avaient formulé le besoin d’une liaison en transport en commun vers une station de métro de Villeneuve d’Ascq ( Pont-de-bois et Quatre Cantons). De nombreux élus locaux ont réflechi à des solutions de transport innovantes et aux besoins du territoire. Les maires de Anstaing, de Tressin, de Cysoing ainsi qu’un élu de Villeneuve d’Ascq ont écrit en octobre 2021 au Président Bertand pour solliciter une
rencontre mais n’ont hélas toujours pas eu de réponse.


Vous n’êtes pas sans savoir que le versant sud-est de la Métropole Européenne de Lille, le Pévèle et le Carembault sont des zones périurbaines en croissance depuis ces 20 dernières années. Cette croissance nécessite le déploiement de transports en commun performants, les plus à même de lutter efficacement contre l’étalement urbain, la pollution atmosphérique et la thrombose routière au sein de la Métropole Européenne de Lille et de ses abords. La ligne Ascq-Orchies est un enjeu stratégique important pour les générations futures. Le projet a toute sa place dans la réorganisation complète des transports régionaux et en particulier au sein du futur Service Express Métropolitain. Plusieurs questions se posent quant à l’offre de transport qui doit être choisie: la préférence de nombreux élus va à un mode de transport léger et innovant. Les élus locaux souhaiteraient évoquer le sujet du cadre jurifidique lié au transfert des voies existantes: où en est-on avec SNCF ? Ils désirent également aborder les dossiers de l’insertion avec la ligne Tournai-Lille, de la future maitrîse d’ouvrage et du financement du projet.


M’inscrivant dans la lignée de la démarche constructive initiée par de nombreux maires du secteur, je souhaite que vous puissiez apporter une réponse favorable à leur demande de rencontre afin qu’il soit possible avec eux et les responsables de la SNCF de relancer concrètement le dossier de la ligne Ascq-Orchies.


Je sais pouvoir compter sur votre écoute attentive, je vous prie, Monsieur le
vice-président, de recevoir l’expression de mes respectueuses salutations.

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France



Vallourec: un fleuron industriel français en danger de mort

Le 19 mai dernier l’entreprise Vallourec, premier producteur mondial de tubes en acier sans soudures, annonçait la suppression de 2950 postes sur les 17000 que compte l’entreprise au niveau mondial. Dans le département du Nord, c’est la destruction de 350 emplois et la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve près de Valenciennes (104 personnes) qui sont actés. C’est la triste conséquence des décisions prises depuis des années par l’entreprise avec la complicité de l’Etat qui n’a jamais été en mesure de protéger ces emplois indispensables ou de déployer une stratégie industrielle cohérente. De 1400 emplois en 2014, on est passé à 104 salariés en 2021. En 2016, Vallourec fermait le laminoir du site de Saint-Saulve : plus de 400 emplois disparaissaient. Face à cette décision qui condamnait à terme le site, la mobilisation avait été forte. Jean-Luc Mélenchon était venu soutenir les salariés et rappeler l’importance des emplois industriels pour faire la bifurcation et la planification écologique. Les tubes produits par Vallourec peuvent en effet être utilisés dans les secteurs d’avenir du transport d’hydrogène ou dans le développement de la géothermie.


Vallourec ne paraît pas être en difficulté: au premier trimestre 2022, l’entreprise a engrangé 916 millions d’euros de chiffre d’affaire. Abreuvée de subventions publiques et de prêts de la BPI,  Vallourec en a profité pour transférer ses activités au Brésil ou en Chine. Presque 1 milliard d’aides cumulées reçues pour financer des destructions d’emplois!  Récemment, Vallourec a même  encore perçu un prêt de 262 millions d’euros!

En 2016, j’accompagnais Jean-Luc Mélenchon et Philippe Juraver qui étaient venus soutenir les salariés de Vallourec suite à une nouvelle vague de suppressions d’emplois.


Les élus LFI au conseil régional des Hauts-de-France et les députés du Nord Ugo Bernalicis st Adrien Quatennens demandent le remboursement des subventions et prêts accordés à Vallourec par l’agglomération, la région et l’Etat. Cette tragique situation pose à nouveau la question de l’absence de conditionnalité des aides accordées par l’Etat aux multinationales. Le temps des chèques en blanc signés par les gouvernements successifs doit finir.


Une fois de plus le pouvoir macroniste a menti et a abandonné les travailleurs: Monsieur Macron, alors ministre de l’économie, avait promis en 2015 qu’il n’y aurait pas de fermeture et de départs contraints. Le président doit à présent rendre des comptes aux familles des salariés de Vallourec à Saint-Saulve et à Aulnoye-Aymeries.


Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France 

julien.poix@hautsdefrance.fr

Rencontre avec les syndicalistes de Vallourec Saint-Saulve dans le Nord, 2016

Tempête Eunice: les maraichers des Hauts-de-France attendent toujours une aide conséquente

J’ai écrit en tant qu’élu régional de la France Insoumise à monsieur Marc Fesneau ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire au sujet de la situation préoccupante des maraichers des Hauts-de-France. 
En effet, durement touchés par les conséquences de la tempête Eunice, ils sont toujours dans l’attente d’un plan d’action d’ampleur afin de leur permettre d’assurer la pérennité de leur activité. 



Monsieur le Ministre,



La tempête Eunice qui a traversé notre pays au début de l’année avec des vents de plus de 140 km par heure a également causé d’importants dégâts dans notre région des Hauts-de-France. De nombreux exploitants agricoles et en particulier des maraîchers ont été durement frappés. Ils n’ont actuellement pas les moyens de surmonter seuls les conséquences du passage de la tempête.

Les 350 000 euros qui ont été récemment accordés par la DRAAF ne sont pas à la hauteur des attentes et des enjeux .

En effet, plusieurs dizaines de maraîchers des Hauts-de-France et de la Métropole Européenne de Lille sont toujours en attente d’une aide conséquente qui leur permettra de poursuivre leur activité dans de bonnes conditions.


Monsieur le Ministre, les maraîchers et agriculteurs sont inquiets. Ils sont un maillon essentiel dans le développement des circuits courts et la construction de notre souveraineté alimentaire. Ils attendent une réponse du gouvernement à leur demande de soutien. Aussi, il apparaît crucial de pouvoir trouver au plus vite une solution afin de les aider à traverser cette crise majeure.  Pouvez-vous m’indiquer quelles mesures et quelle stratégie le gouvernement compte t-il mettre en place ?


Je me tiens à votre disposition pour échanger sur ce dossier important pour notre région des Hauts-de-France.

Dans l’attente de votre réponse veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations républicaines.



Julien Poix, conseiller régional LFI des Hauts-de-France

Usine Rockwool : stop à l’aberration écologique et économique!

Le jeudi 19 mai lors de la commission permanente du Conseil Régional des Hauts de France réunie à Amiens, M.Bertrand et sa majorité ont fait voter une subvention de 2 millions d’euros échelonnés jusqu’en 2025 afin de soutenir l’implantation et le développement du site de production de laine de roche ROCKWOOL dans l’Aisne.
Nous avons refusé de voter cette subvention pour un projet que nous considérons dangereux écologiquement et dépassé économiquement.
Depuis plusieurs mois, un collectif de citoyens, d’élus et de 60 médecins alerte l’opinion publique sur les graves problèmes posés par cette implantation industrielle. En 2021, le commissaire-enquêteur avait même rendu un avis défavorable au projet.

1) Au niveau santé environnementale

-En premier lieu , il y a un risque sanitaire: entre 800 et 1000 tonnes de rejets annuels chargés de substances potentiellement cancérigènes ( ammoniac, ozone, oxydes de souffre…)à quelques kilomètres à vol d’oiseau de la ville de Soissons. Par ailleurs, la présence de résines phenoplastes pose à long terme un problème de santé publique. L’impact sur l’eau n’est par ailleurs pas pris en compte. Quant à l’imperméabilisation des sols, elle touchera plus de 10 hectares.
– le dossier Rockwool ne prend pas en compte l’impact écologique de l’extraction de la matière première, le basalte. Il relève d’une ICPE (installation classée protection de l’environnement) qui a un fort impact sur la flore et la faune. En outre, la consommation d’énergie primaire est démesurée par rapport au gain énergétique obtenu par la laine de roche. Enfin, on constate que Rockwool évite le classement Seveso en compartimentant en plusieurs entités juridiques son activité ( fabrication, logistique, recyclage).

2) Au niveau économique:

Sur les 150 emplois prévus, combien seront réellement dans le bassin d’emplois de Soissons? Avec quel statut? Pour quelle durée?
Par ailleurs la laine de roche est loin d’être l’isolant miracle et l’on constate un ralentissement de la demande qui pose la question de la viabilité et de la pérennité de ce modèle économique. L’intégration du projet dans l’économie circulaire et faible. Beaucoup de laines minérales terminent à la déchèterie.  Il faut rappeler que l’éco Bilan de la laine de roche n’est pas bon comparé aux autres matériaux  bio-sourcés comme la paille, le lin, le chanvre, d’la terre argileuse.

La volonté de trouver une solution face à  la hausse du coût de l’énergie et au réchauffement climatique ont placé l’isolation thermique au cœur des préoccupations des collectivités et des acteurs du bâtiment. Mais cette préoccupation ne doit pas conduire à reproduire les erreurs du passé comme lorsque l’amiante était considérée comme “l’isolant miracle”.
Les élus régionaux de la France insoumise et de la Nouvelle Union Populaire
Écologique et Sociale (NUPES) demande l’abandon du projet Rockwool et le retrait du soutien de la région à ce projet écologiquement, sanitairement dangereux et économiquement inadapté.
Nous souhaitons que la priorité soit donnée au développement d’une filière durable autour des matériaux bio-sourcés et autour des métiers de l’écoconstruction. Des pôles dédiés à ces activités se développent déjà à Saint-Quentin et Laon. Il faut en faire de même dans le Soissonais pour faire de l’Aisne un territoire pilote de la bifurcation et de la planification écologique . Il y a là un gisement d’emplois autrement plus important et plus durable que ceux qui sont proposés par ROCKWOOL.

contact: julien.poix@hautsdefrance.fr

Gare de Trith-Le Poirier: il faut revoir les horaires!

Monsieur Julien Poix

Conseiller Régional des Hauts-de-France

151 avenue du Président Hoover

59555 LILLE Cedex

Monsieur Xavier Bertrand, Président de la Région Hauts-de-France

151 avenue du Président Hoover

59555 LILLE Cedex

Lille, le 14 décembre 2021

Monsieur le Président,

Le 17 novembre dernier plusieurs élus de l’arrondissement de Valenciennes-Sud vous écrivaient : ils souhaitaient vous alerter sur les difficultés rencontrées par les usagers suite à la modification des horaires de train en gare de Trith-Le Poirier. Cette gare est utilisée quotidiennement par des travailleurs et des élèves se rendant vers Valenciennes, Lille ou l’Avesnois. Par ailleurs, elle est idéalement située à proximité du campus universitaire du Mont-Houy qui accueille chaque jour près de 5000 étudiants et qui fait partie intégrante de l’Université Polytechnique de Valenciennes.

Depuis les changements de grille horaires, le cadencement a baissé. Cette gare a bénéficié récemment d’une aide de 400 000 euros dont 200 000 issus d’une subvention de la région afin de réaménager son parking relais. Or, le parking flambant neuf est désormais la plupart du temps quasiment vide. Les trains s’arrêtant moins en gare de Trith-Le Poirier et les interconnexions avec le réseau de bus n’étant plus adaptées aux nouveaux horaires de train, beaucoup d’usagers préfèrent directement se rendre en gare de Valenciennes ce renforce le flux de voiture et les embouteillages aux abords de la capitale du Hainaut.

Monsieur le Président, il est urgent d’examiner lors de l’élaboration du Service Annuel 2022 la modification des horaires et le cadencement des trains en gare de Trith-Le Poirier afin de permettre à un maximum d’usagers de l’utiliser chaque jour. C’est un équipement précieux pour tout le versant sud du Valenciennois et il doit pouvoir jouer pleinement son rôle dans le développement et l’encouragement des mobilités durables au sein du territoire.

Je sais, Monsieur le Président, que vous étudierez le dossier avec attention.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression des mes respectueuses salutations.

Julien Poix,

Conseiller Régional des Hauts-de-France

Groupe Pour le Climat et Pour L’Emploi, délégation LFI

Un plan pour reconstruire l’hôpital, maintenant !

Agents de l’hôpital public, du privé, sages-femmes, personnels du secteur médico-social, mais aussi aides à domicile, ATSEM, agents en EHPAD, professionnels de la petite enfance : ils seront solidaires et unis dans la rue pour mettre MM. Macron, Castex et Véran face à leurs contradictions et à leurs mensonges. Plus que jamais, c’est tout un secteur essentiel à la solidarité nationale qui est au bord de l’asphyxie.

Ce mardi 11 janvier, partout en France, tous les personnels soignants et acteurs de la santé et du social se donnent rendez-vous dans la rue. La grève qui s’annonce marque le ras-le-bol complet de la première ligne tant glorifiée et encensée par un gouvernement qui a contribué à son affaiblissement.

Un chiffre éloquent qui suffit décrédibiliser définitivement les vœux pieux du gouvernement sur la « solidarité avec nos soignants » : depuis le début de la crise du COVID-19 en mars 2020, le gouvernement Macron a fermé 5700 lits ! Et l’hémorragie continue puisque que, selon les syndicats, 1800 lits supplémentaires ont disparu au premier trimestre 2021. C’est un crime contre la solidarité nationale. Pire encore, sous l’effet des « réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé. Le fumeux «  SEGUR » de la santé se révèle être un écran de fumée, de la poudre de perlimpinpin.

Mobilisation des métiers du médico-social en novembre 2021 et manifestation pour la défense de l’hôpital de Denain en juin 2021.

Les racines d’un effondrement

Depuis 2000, les établissements médicaux publics ont vu disparaître 79896 lits.  

Ces fermetures sont la conséquence directe des choix effectués par les différentes majorité de droite dure et sociale-libérales.

Les grands tournants sont les lois Bachelot et Touraine avec la mutation vers un « hôpital-entreprise », la constitution des Groupements Hospitaliers de Territoire, la « Révolution » de l’ambulatoire et de la tarification à l’acte. En 2021, « l’hospitalisation à domicile » (sic) bondit de 10, 8 %!

La désorganisation a été établie comme système généralisés et les clés des hôpitaux publics laissés à des managers déconnectés des préoccupations des agents hospitaliers et des patients. Ces directeurs d’un nouveau genre ont mis au pinacle la rentabilité et l’optimisation au détriment de la qualité et de la notion de service public.

La liste est donc longue des arguments qui doivent nous amener à marcher mardi 11 janvier aux côtés de celles et ceux qui tiennent à bout de bras notre système de santé. Ils méritent notre soutien et notre entière solidarité. Les élus du Parti de Gauche et de la France Insoumise répondront à nouveau présent pour rappeler que la défense de l’intérêt général passe par des services publics de qualité et par le respect des fonctionnaires acteurs au quotidien de la solidarité républicaine.

Manifestation pour la défense de l’hôpital. Lille, juin 2021.

Agir pour reconstruire une offre publique de soin solide et efficace sur tout le territoire

-Il faut dès à présent remettre au cœur du projet l’hôpital public et la formation des professionnels de santé. Cela passe par rendre leur dignité aux soignants par des salaires dignes et de bonnes conditions de travail. Nous soutenons les revendications qui portent sur la hausse des salaires. Il est urgent d’augmenter la valeur du point d’indice. Les soignants du public comme du privé revendiquent une hausse immédiate de 300 euros qui rattrapera la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis des années. C’est en commençant par ces mesures d’urgence en direction des personnels soignants que nous rendrons à nouveau ces métiers attirants.

Pour reconstruire un véritable service public de la santé, nous devons nous appuyer sur plusieurs priorités :

  • Revenir sur la tarification à l’acte et les suppressions de lits et de personnels. 
  • Rembourser à 100 % les soins prescrits.
  • Engager un plan pluriannuel de recrutement de médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs.
  • Créer un pôle public du médicament pour faciliter l’égal accès aux traitements, protéger la recherche de la finance et supprimer l’influence des entreprises privées dans les activités médicales et hospitalières, notamment par l’arrêt de l’accès libre des visiteurs médicaux à l’hôpital public.
  • Combler les déserts médicaux, et créer un corps de médecins généralistes fonctionnaires rémunérés pendant leurs études afin de pallier l’insuffisance de médecins dans certaines zones.
  • Pour aller plus loin vers le programme « L’Avenir en Commun » : https://melenchon2022.fr/programme-version-de-travail-de-2020/

Bilan #3 : Conseil Régional des Hauts-de-France, séance du 8 et 9 décembre

Le vote du budget est l’un des temps forts de la vie d’une institution. Le 8 et le 9 décembre 2021, le Conseil Régional des Hauts-de-France s’est réuni pour débattre des choix budgétaires faits par la droite et et l’équipe de Xavier Bertrand.

Ce qui frappe, c’est le manque de vision à long terme. La droite continue le versement d’aides, de subventions sans contreparties sociales et écologiques aux grandes entreprises. La région n’anticipe pas les mutations nécessaires de l’agriculture et de planifie pas de politique écologique d’envergure alors que notre région figure hélas aux premières loges du réchauffement climatique.

L’austérité est à nouveau placée au cœur du projet politique porté par la droite. Les dogmes établis de la compétitivité et de l’attractivité des territoires demeurent des principes indépassables.

Force d’opposition mais aussi de propositions, le groupe Pour le Climat et Pour l’Emploi a pourtant déposé de nombreux amendements et développé de multiples pistes de réflexion afin de construire un budget social et écologique au service des habitantes et habitants de Hauts-de-France.

Dans un soucis de transparence, je publie ci-dessous mes interventions de la séance du 8 et 9 décembre 2021. N’hésitez pas à me contacter à l’adresse suivante en cas de questions ou pour vos demandes de renseignements: julien.poix@hautsdefrance.fr

Interventions séance plénière du 8 et 9 décembre 2021

1) Rapport d’activité du conseil régional Hauts-de-France

Monsieur le Président, chers collègues,

Un rapport d’activité c’est l’occasion d’un débat sur les orientations des politiques publiques menées depuis 1 an dans notre région. Une campagne est passée par là, les électeurs qui ont voté ont rendu leur verdict. Nous sommes dans l’opposition depuis le mois de juin 2021 mais cette situation ne nous empêche pas de proposer à l’assemblée des pistes d’orientation que nous jugeons bénéfiques à notre région.

Au travail ! C’est plus qu’un slogan, c’est une réalité quotidienne pour des milliers de personnes en souffrance.

Notre région doit être une région-stratège. Nous l’avons dit à de nombreuses reprises doit se projeter dans le futur et doit avoir une vision claire des filières stratégiques à développer :

– filière des métiers de la dépollution ( amiante, friches, dépollution des cours d’eau)

-filière des métiers de la mer ( pêche, batellerie et construction naval et fluviale)

-filière du recyclage et des déchets

-filière bois

-filière des métiers liés à l’énergie ( isolation thermique par exemple)

En outre, nous souscrivons à l’avis du CESER qui dans son rapport-avis du 25 mai 2021 recommande à la région la mise en œuvre à grande échelle des expérimentations Territoire Zero chômeurs de longue durée ( TZCLD). Les enjeux d’extension de cette expérimentation à 50 nouveaux territoires ont été pris en compte par les premiers porteurs de projets des entreprises à but d’emploi. Il faut continuer pour essaimer de nouveaux projets. Sur le dossier Territoire 0 chômeur les engagements de l’État en région doivent être proportionnés au nombre de demandeurs d’emplois de longue durée et non établis sur la base d’une répartition habituelle en nombre d’habitants.

Enfin, nous préconisons un volontarisme important afin de permettre aux IAE, TZCLD et GEIQ dans la période de turbulences que nous traversons de survivre économiquement : la commande publique en complément de la commande privé doit prendre toute sa place en repoussant les débats faussés sur la « concurrence déloyale » et l’interventionnisme public.

Le rôle de la région est d’aider ces initiatives et de protéger / développer le tissus de TPE /PME par de verser des subventions sans contreparties aux grands groupes.

Sur la politique d’équilibre entre les territoires :

De gros déséquilibres territoriaux subsistent et sont loin d’être résorbés en matière d’accès à la mobilité, à la santé et à l’emploi. Plutôt qu’affirmer un « leadership »…il faut résorber la fracture interne au département du Nord : Lille métropole et Pévèle-Flandres s’en sortent bien et le littoral dunkerquois et surtout le valenciennois et la Sambre sont dans le dur.

Région doit être motrice en terme de prévention et pour favoriser l’accès au soin : pour ce faire elle peut s’emparer de l’outil du PRADET.
Cela passe par soutenir et financer implantation d’une offre de soin public là où l’on ne peut se reposer sur l’initiative privée des maisons de santé : des centres publics de soin dans les territoires ciblés par l’ARS sont indispensables. ( Sambre, Cambrésis, Thiérache, Sud du Pas de Calais…) . Cela nécessite la mise en relation de plusieurs acteurs : ARS, Département, agglomération, région. On ne pourra éradiquer certains déserts médicaux qu’au prix d’un investissement et d’un recrutement sur fonds publics de médecins et de spécialistes.

Il faut aller bien plus loin que les 4, 3 millions d’euros mis sur 8 maisons de santé et un espace de prévention financés au titre du PRADET.

2) Adoption du Budget primitif 2022

INVESTISSEMENTS- Chapitre 906 Action économique

AMENDEMENT 6


Modification des autorisations de programme des fonds d’investissement « relations aux entreprises » en vue de la réallocation des crédits.

DELIBERATION 2021.02236 – Adoption du Budget Primitif Principal pour

l’exercice 2022

OBJET : Modification des autorisations de programme des fonds d’investissement «

relations aux entreprises » en vue de la réallocation des crédits.

Le Conseil Régional des Hauts-de-France propose :

– La création d’un fonds « aide à la reprise en SCOP » dotés d’une autorisation de

programme de 3 millions d’euros.

Cette nouvelle autorisation de programme serait compensée par la diminution

l’autorisation de programme du fonds « aides au développement des grandes entreprises

» de 3 millions d’euros

EXPOSÉ DES MOTIFS :

Déjà fragilisées par une crise économique durable, nombre d’entreprises historiques de la région, de PME et de TPE ont subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire. Les conséquences pour l’emploi ont été lourdes dans notre région comme dans le reste du pays. Afin d’éviter la multiplication de ces naufrages économiques et sociaux nous proposons que la région crée un fonds spécifique d’aide pour accompagner les salariés qui le souhaitent dans la reprise en société coopérative de leur entreprise.

AMENDEMENT 7 


Modification des autorisations de programme des fonds d’investissement « relations aux entreprises » en vue de la réallocation des crédits :

OBJET : Modification des autorisations de programme des fonds d’investissement «relations aux entreprises » en vue de la réallocation des crédits :

– Diminuer l’autorisation de programme du fonds « aides au développement des grandes entreprises » de 1 million d’euros et porter l’autorisation de programme du fonds « aide au développement des TPE artisanales » à 3,5 millions d’euros, au lieu des 2,5 millions d’euros initialement prévus

EXPOSÉ DES MOTIFS :

En 2021, les chiffres officiels prévoyaient la faillite de 100 à 150 000 artisans au niveau national. Dans les Hauts-de-France la situation est critique également. Notre région doit renforcer son arsenal d’aides à destination des commerçants et artisans afin de soutenir l’activité et éviter les défaillances éventuelles. Bien souvent, les artisans du quotidien sont ceux qui font vivre nos cœurs de ville. Ils méritent tout notre appui.

Dans son rapport d’activité la région mentionne les financements d’urgence à destination des PME et TPE :

– le prêt Rebond ( 17, 88 millions dont 5 millions du FEDER)

– le Fonds covid relance

– le dispositif REBOOST soutenu par la région la BPI

Mais le premier dispositif est constitué de prêt à taux zéro. Nous proposons que les versements aux artisans soient réalisées sous forme de subventions directes.

Le 2ème fonds est quant à lui provisoire et en ce qui concerne le dispositif reboost, il est réservé je cite ; «  au PME particulièrement industrielle réalisant un chiffre d’affaire supérieur à 5 millions d’euros ( rapport d’activité page 38)

Il y a un problème d’adaptation de ces outils au tissus économique. Les artisans et TPE risquent de passer sous les écrans radars de ces aides. En ce qui concerne le dispositif Rebond par exemple, 306 prêts ont été accordés pour 31,54 millions d’euros. Il faudrait une analyse plus fine pour déterminer à qui réellement le dispositif a bénéficié.

En parallèle de ces aides, il faut continuer et intensifier les efforts de la région pour accompagner les artisans-commerçants qui souhaitent investir dans des projets de transformation numérique de leur activité notamment en ce qui concerne la mise en place de site de e-commerce, les services de click and collect’. Nous devons aussi renforcer les formations à destination des artisans en ce qui concerne l’économie numérique. En résumé, la région doit muscler son jeu et pérenniser les dispositifs Commande en Ligne Entreprises ( CELE) et Commande en ligne Territoires qui ne sont pas maintenus après le 31 décembre 2021.

Visite de soutien aux salariés de Cargill à Haubourdin ( juin 2021) :

AMENDEMENT 8

DELIBERATION 2021.02236 – Adoption du Budget Primitif Principal pour

l’exercice 2022

Amendement portant sur le chapitre 936 – Action économique

OBJET : Conditionnalité pour l’allocation des fonds du dispositif “animation et

accompagnement des filières d’élevage” : aucune aide apportée pour les élevages hors sols et industriels

EXPOSÉ DES MOTIFS :

La région des Hauts-de-France est une grande terre d’agriculture et d’élevage. Dans cette période difficile, alors que nos éleveurs et agriculteurs sont exposés aux conséquences néfastes des traités de libre-échange, la région doit renforcer son appui à ce secteur économique. Nous proposons de renforcer et d’orienter les aides en direction des exploitations qui refusent l’élevage industriel et intensif comme modèle économique. La région souhaite ainsi encourager et favoriser le développement d’un modèle agricole plus respectueux des hommes, des animaux et de la terre en accord avec les objectifs qu’elle s’est fixée dans le SRADDET.

L’objectif est de changer d’approche, de paradigme : subventionner l’agriculture qui crée de l’emploi plutôt que de subventionner à l’hectare ou à la taille du cheptel. Cette vision plus équilibrée rejoint une approche raisonnée de l’économie agricole.

La politique agricole commune (PAC) ne permet plus la régulation des
marchés, comme le montre la fin des quotas laitiers et sucriers. Les subventions
restent dépendantes de la taille des exploitations, ce qui favorise les plus
grandes et accélère l’expansion d’une agriculture productiviste. Les traités
européens poussent à l’internationalisation de l’agriculture et imposent le libre-
échange. En France, le renoncement à la politique des structures et la faiblesse
de la politique foncière favorisent aussi la concentration de la production.

AMENDEMENT 12 ( Agriculture)


Conditionnalité pour l’allocation des fonds du dispositif “animation et accompagnement des filières d’élevage” : aucune aide apportée pour les élevages hors sols et industriels


(Ici, conditionnalité des dépenses de fonctionnement)

Exposé des motifs :

Les maux sont connus : soumission au libre-
marché et au libre-échange, ultra-spécialisation, gigantisme agricole, pesticides chimiques. Bien souvent les agriculteurs et paysans sont les premières victimes du modèle intensif et productiviste qu’ils servent.


L’ensemble du système agricole et alimentaire est
responsable de près de la moitié du réchauffement climatique
global du fait des gaz à effet de serre qu’il génère, contribue
à la déforestation, repose sur l’utilisation de ressources non-
renouvelables, contamine l’environnement et les hommes
et contribue à la destruction des sols et de la biodiversité.
Près d’un milliard de personnes dans le monde souffrent de la
faim, alors que la malbouffe et l’obésité progressent. À terme,
ce système met à mal notre capacité à nourrir l’Humanité.
Notre constat: l’agriculture productiviste détruit tout.

Les êtres humains se distinguent certainement par leurs capacités cognitives et, en vertu de celles-ci, c’est un impérieux devoir que nous avons ayant conscience de la souffrance des autres êtres sensibles, de traiter les animaux avec dignité. Il convient de conditionner en investissement et en fonctionnement les aides aux élevages en fonction d’une charte claire d’engagement. La grille d’attribution des subventions doit être dissociée de la taille de l’élevage et de sa productivité. Au contraire, il faut centrer l’attribution des aides sur la question de la création d’emploi et sur le bien-être animal. C’est en opérant ce virage que nous pourrons aider les agriculteurs à avancer sur le chemin de la conversion vers une agriculture raisonnée et durable.

3) Intervention chapitre 938 -Transports

Le vote du budget est l’occasion de rappeler également par cette intervention notre opposition fondamentale et déterminée à l’ouverture à la concurrence des transports publics, patrimoine commun de celles et de ceux qui n’en n’ont pas. Le mirage de l’amélioration de service se dissipera bien vite quand les opérateurs privés appeleront à la rescousse SNCF réseau en cas de problème. Drôle de concurrence libre et non faussée où l’on apprend en effet que nombre d’entreprises vont louer à l’état wagons et motrices d’un parc national spécifiquement mis à disposition ! Et comme d’habitude en cas de gros travaux, de régénérations de lignes, d’embranchements ferroviaire, la région sortira le carnet de chèque pour permettre aux entreprises privés de rouler sur l’or de la concurrence. On connaît la chanson : au privé les profits, au publics les investissements structurels et l’ardoise des pertes. Un exemple : on découvre que l’entreprise Tereos au demeurant impliquée dans une pollution massive de l’Escaut ne paye que 3000 euros de redevance pour l’utilisation d’un embranchement…

Autre sujet qui fâche, on peut déplorer que sur le budget transport soit allouée 1, 9 millions d’euros pour l’équipement en vidéosurveillance qui n’est pas du ressort, du champ de compétence des transports et qui devrait être dans le budget de Monsieur Coulon. Mais peut-être est-ce par que la région n’a légalement pas de compétence en matière de sécurité ? Cet argent pourrait être investi plus utilement dans la présence humaine en gare, source de désamorçage de bien des conflits.

Au delà du rapport strictement budgétaire, au-delà des chiffres il doit être question du lien démocratique à renouer en urgence entre les usagers, la région et la SNCF. Une idée peut-être dans le budget de l’an prochain au niveau du fonctionnement : abonder une enveloppe destinée à la démocratie des mobilités. L’abandon des comités de lignes est catastrophique et on ne peut s’en remettre à la démocratie des groupes facebook. La région peut jouer le rôle d’interface sans remplacer cette mission qui normalement incombe à la SNCF.

L’initiative d’un conseil régional des transports et des mobilités qui se réunirait à intervalles réguliers et surtout en amont de l’établissement des services annuelles serait une grande avancée. Nous avons besoin de co-construction. La transition écologique des transports ne se fera pas sans les usagers et les salariés.

4) Vote global sur le budget ( 2 minutes)

Monsieur le Président , chers collègues.

Contrairement au dogme souvent établi, le vote du budget d’une collectivité n’est pas un pur acte administratif qui doit venir sanctionner une gestion en bon père de famille. C’est un moment de débat politique sur les choix que nous devons faire pour développer sur le territoire des Hauts-de-France des mesures favorisant l’égalité et la justice sociale.

Bien sûr, on peut regretter que l’État en demande aux régions d’en faire toujours plus avec toujours moins en dotation globale : c’est le cas dans le domaine des transports en particulier où il est inadmissible que l’État se désengage financièrement sur le soutien au maillage des lignes à dessertes fines du territoire se reposant uniquement sur l’effort financier de la région.

Bien sûr, la région possède toujours plus de missions et elle dispose de toujours moins de marges de manœuvres financières pour dégager des recettes fiscales propres. Cette décentralisation qui se construit est en fait une décentralisation du pauvre et du défaussement. Cette situation est intenable si l’objectif est de construire la transition écologique et sociale dans les territoires. Cela passera nécessairement par une planification des moyens au niveau de l’État et de la Région, par un meilleur reversement de l’État vers les régions ou une plus grande autonomie financière de celle-ci.

Mais la région peut aussi faire des choix politiques forts. Afin de financer des mesures de justice sociale ou économique comme la gratuité de la cantine pour les lycées, l’aide aux entreprises et aux transports, elle peut aussi recourir à un outil frappé du sceau de l’infamie par la doxa libérale, et je vais prononcer le mot interdit : l’emprunt.

Oui, l’emprunt est un levier pour une collectivité locale, oui l’emprunt est sain quand il s’agit d’investir dans l’éducation, la santé, les transports, autant de secteurs indispensables à l’équilibre et au développement raisonné de notre société. Une collectivité n’est pas un foyer : elle peut et elle doit créer de la dette saine pour se dégager une marge de manœuvre politique.

Alors pour 2022, je fais un souhait : celui que vous puissiez vous libérer de l’angoisse mortelle de la dette. Cette dette qui gèle tout esprit d’initiative en politique idée dont pourtant votre famille politique se revendique.. Sortez du carcan de la dette pour refaire le politique et pour investir dans l’avenir. Nous endetter par l’emprunt pour investir dans l’avenir c’est possible, afin de ne pas laisser de dette écologique et sociale à nos enfants.

5) Amendement Délibération 2021.02231 : Recours au vote électronique par internet pour

OBJET : Propose de remplacer dans la partie « Décide » de la délibération le texte actuel par le texte suivant :

« DÉCIDE :

De maintenir pour les élections des représentants du personnel qui se tiendront en fin d’année 2022 le mode de scrutin actuel « à l’urne » qu’il s’agisse des bureaux de vote destinés au personnel du siège de Lille et d’Amiens ou de ceux prévus pour les agents des lycées de la région Hauts-de-France ».

EXPOSÉ DES MOTIFS :

La délibération actuelle est proposée sans concertation réelle avec les représentants du personnel. Les principales organisations syndicales représentatives sont clairement contre : toutes se sont opposées sauf la CFDT qui s’est abstenue. Les syndicats jugent que c’est une décision unilatérale prise par la région qui n’a été présentée que 3 semaines avant le comité technique du 29 septembre. Ce n’est pas uniquement un choix technique mais c’est aussi un enjeu démocratique et donc politique de bonne participation des agents à l’élection de ses représentants. Nous craignons que les agents des lycées ( 60 % des effectifs de la région) n’ont ni l’accès, ni l’usage d’un équipement informatique sur leur lieu de travail et sont pénalisés par ce mode de vote même si des ordinateurs sont mis à disposition.

Les nombreux problèmes techniques posés par l’organisation d’un vote informatique dématérialisé peuvent contribuer à renforcer l’abstention et la faible participation à ce scrutin.

Par ailleurs, une étude récente du Sénat consacrée aux sources de l’abstention et aux outils consacrés à lutter contre ce phénomène, datée de novembre 2021 et rédigée par les sénateurs Decool et Wattebled, on observe que le recours au vote électronique est à considérer avec une grande prudence et circonspection.

Ainsi, le rapport analyse longuement le cas de l’Estonie qui a beaucoup misé sur le vote électronique. Le vote électronique y est instauré depuis 2005. Si dans un premier temps on est passé de 42 % d’abstention à 38 puis 36 %, la stagnation est complète depuis plusieurs années. Sans compter que pour les élections autres que législatives, l’abstention est repartie à la hausse ( citation de M. Toulemonde, professeur à l’université de Lille).

Autre exemple très révélateur de l’inefficacité de la généralisation du vote électronique lors des élections professionnelles : à l’hôpital, avec le système électronique, la participation a baissé de 25 % )

En conclusion, nous ne pensons pas que l’imposition de ce mode de vote soit de nature à remobiliser les salariés de la région.Il n’y a pas eu de réflexion concertée sur le protocole électoral global. Aucun élément statistique n’est invoqué pour justifier la pertinence et l’efficacité de ce dispositif. Quel est le coût pour la collectivité  par rapport au vote traditionnel ? A t-on un retour d’expérience sur la participation des agents dans les collectivités qui l’on adopté ?

COMMISSION 3 TRANSPORTS

6) Délibération 2021.02187 : Aide au Transport aux Particuliers (ATP) : affectation au titre de l’année 2022 et modification du règlement intérieur

OBJET : Proposition d’ajout à la fin de la partie « Décide »:

« -La région décide de permettre aux habitants des Hauts-de-France sans emplois et

en recherche d’emploi » d’accéder à titre expérimental à l’Aide au Transport aux

particuliers (ATP) ».

EXPOSÉ DES MOTIFS :

La mobilité est devenue un impératif pour bon nombre d’habitantes et d’habitants des Hauts-de-France qui souhaitent retrouver une activité professionnelle. Face à la crise économique qui s’installe et qui va encore durer, la région se doit de se tenir aux côtés des personnes les plus en précarité.

Les chiffres de la DREETS ( Direction régionale de l’emploi, de l’économie, du travail et des solidarités) sont éloquents : Au 1er trimestre 2021, le taux de chômage de la région Hauts-de-France atteint 9,4 % de la population active, à un niveau stable par rapport au trimestre précédent. À la même période, le taux de chômage de la France métropolitaine est de 7,8 % (stabilité en un trimestre). Pour le département de l’Aisne, le taux est de 11,0 %. Pour le département du Nord, le taux est de 9,8 %. Pour le département de l’Oise, il est de 7,9 %. Pour le département du Pas-de-Calais, il est de 9,1 %. Pour celui de la Somme, il est de 9,0. %

Aussi, nous proposons que le dispositif régional d’Aide au transport aux particuliers soit élargi à titre expérimental aux habitants des Hauts-de-France sans emplois et en recherche d’emploi. Dans le cadre du vote du budget, nous demandons qu’un débat collectif soit possible pour explorer les sources de financement possibles permettant l’ extension expérimentale du dispositif.

Dans les Hauts-de-France, le nombre de demandeurs en recherche active d’emploi (inscrits en catégories A,B,C) s’établit en moyenne à 576 310 au 1er trimestre 2021. Le financement de cette expérimentation nécessite de trouver un financement à hauteur de 11 millions d’euros par mois si tous les demandeurs d’emplois faisaient la demande. C’est un effort que nous nous devons de produire et qui est plus à la hauteur que les 144 523 euros donné à Défi Mobilités, Wimoov, pôle mobilité du Beauvaisis, entreprise adaptée du Vimeu afin d’accompagner les personnes sans emploi sur le chemin de la mobilité. Un plein de gasoil c’est 78 euros. Les habitants des Hauts-de-France valent bien 20 euros sur un plein d’essence.

7) Délibération 2021.02241 Financement du transport des lycéens des autorités organisatrices de la mobilité du 1er septembre 2021 au 31 décembre 2021.

Monsieur le Président, chers collègues,

Vous proposez ici une délibération concernant le financement du tranport lycéen des autorités organisatrices de la mobilité courant jusqu’au 31 décembre 2021.

La région en tant qu’autorité organisatrice de la mobilité a fait le choix de participer à hauteur de 50 % au financement des gratuités pour les lycéens sur le territoire des collectivités qui l’ont mise en place. C’est une bonne chose, c’est une mesure de justice sociale qui encourage en même temps le développement des mobilités durables. A l’instar de la loi LOM ( Loi d’orientation des mobilités) votée en 2019, nous devons tout faire afin de sortir de la dépendance à l’automobile, et pour favoriser la croissance de nouvelles mobilités durables.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’à partir du 1er janvier 2022, la gratuité pour les moins de 18 ans et par la force des choses pour les lycéens, sera effective au sein du territoire de la Métropole Européenne de Lille. Il faut rendre hommage au collectif citoyen pour la gratuité des transports qui remporte ici une première victoire encourageante. Cela fait des années que le collectif soutenu par des forces politiques comme LFI, EELV ou le PCF sebat pour cette gratuité. L’urgence écologique bien sûr : la gratuité a été expérimentée lors des pics de pollution. L’urgence sanitaire aussi : 1700 personnes meurent de la pollution et de ses conséquences sur le territoire de la métropole de Lille. La pollution au PM2, 5 est responsable de 14 % des décès soit 4 à 5 décès par jours. 4500 dans les Hauts-de-France. Urgence sociale : car nous savons que l’accès à la mobilité est déterminante dans le parcours difficile qui mène au retour à l’emploi.

Ma question je l’ai déjà posée mais je vous la réadresse puisqu’à l’époque vous m’aviez dit que les échanges n’étaient pas encore ouverts :

la région des Hauts-de-France a t-elle engagée des discussions avec la MEL afin de participer au financement de la gratuité des lycéens comme dans les autres bassins de vie qui la pratiquent ?

Enfin qu’en est-il également du dialogue avec la SNCF au sujet du financement de la gratuité pour les lycéens prenant le train ( feuille 4) ? La région a t-elle obtenue un engagement à ce sujet ? Il est mentionné dans la délibération que :  «  la région demande à son exploitant SNCF de proposer une solution de transport TER gratuit pour les lycéens concernés sur ces territoires » qui n’englobent pour l’instant pas la Métropole de Lille…

La MEL compte 39 gares ou haltes SNCF qui sont une armature sur laquelle on peut s’appuyer pour encourager la mobilité en train des lycéens afin de désengorger l’accès aux cœurs de ville où bien souvent les lycées sont implantés. Cela pourrait par ailleurs faire l’objet d’une campagne promotionnelle à destination des lycéens qui n’ont pas toujours le réflexe de penser au train pour leurs déplacements quotidiens.

COMMISSION 5 ÉDUCATION

8) Délibération 2021.02122 : Abondement d’une enveloppe pour l’acquisition ou le renouvellement des équipements scientifiques des lycées

Monsieur le Président, chers collègues

La région a le devoir et la mission de soutenir les lycées dans leurs demandes d’équipement matériel. Dans le domaine scientifique, l’obsolescence des matériels nécessaire à la construction d’un parcours de connaissances et d’une culture scientifique peut être rapide. Il est absolument impératif que la région puisse régulièrement consulter les équipes pédagogiques des lycées généraux, technologiques et professionnels afin de faire un état des lieux réguliers des besoins en équipements.

A l’heure actuelle, certains besoins spécifiques ne sont toujours pas comblés. J’avais alerté à ce sujet Mme Martin le 23 septembre dernier quelques semaines après la rentrée au sujet BTS CIRA ( contrôle industriel et régulation automatique) qui concerne 8 établissements du Nord et du Pas-de-Calais ( lycée de l’Escaut à Valenciennes, Lycée Darras à Liévin, lycée Blaise Pascal à Longuenesse, le lycée Eiffel à Armentières, et des CFA comme celui d’Aulnoy-Lez-Valenciennes et l’EPID de Dunkerque, et en Picardie : le lycée Curie à Nogent-sur-Oise). Des centaines d’élèves sont concernés.  

Le technicien supérieur CIRA conçoit la partie contrôle-commande d’une installation industrielle. Après analyse du processus de production, il définit les solutions d’automatisation, effectue les calculs de dimensionnement, choisit les matériels dans le catalogue des constructeurs, réalise schémas et programmes. Il s’agit de métiers dont l’industrie a un grand besoin surtout en cette période qui voit la place de l’automatisation et de la robotisation augmentée domaine où l’évolution des machines est rapide et dans lequel l’enseignement ne peut s’appuyer sur des outils et logiciels obsolètes . Pourtant le rectorat ne donne pas signe de vie concernant la demande de matériel demandées par leurs enseignants depuis 2016. Je renouvelle donc ma question : avez-vous des nouvelles positives ou des signaux de fumées encourageants à l’horizon Madame Martin ? Je vous remercie.

9) Délibération 2021.02183 : Aide complémentaire à la scolarité : année scolaire 2021/2022 et les 4 premiers mois de l’année scolaire 2022/2023

Monsieur le Président, chers collègues,

La carte Générations Hauts-de-France permet aux Lycéens des filières générales, technologiques et professionnelles, bénéficiez d’une aide de 100 euros pour la première année et 55 euros les années suivantes. Pour les apprentis qui démarrent une formation, l’aide est de 200 euros la première année de contrat (apprentis primo-entrants) pour l’achat de fournitures et manuels scolaires, de matériel professionnel ou d’équipements de sécurité.

Plusieurs associations de parent d’élèves dont la PEEP avait demandé l’extension de la carte Générations Hauts-de-France aux élèves de 3ème pré-professionnelles, déjà porteurs d’une carte de lycéen et aux élèves en post-bac. A t-on avancé sur ce dossier ?

En Picardie, la carte générations Hauts-de-France peut être en lien avec l’Espace Numérique de travail et elle est utilisable également dans un soucis de mutualisation, au niveau de la restauration scolaire. Il était laissé aux établissements la liberté de choix de l’adopter pour cette usage. A t-on des retours sur le nombre d’établissements des Hauts-de-France qui ont fait ce choix ?

Enfin, il nous apparaît important de faire le point sur le taux de non-recours à cette carte : reposant sur une démarche volontaire, il faudrait savoir à quel niveau on peut estimer le nombre de lycéens qui ne font pas la demande de cette carte. Ces données nous permettraient ensuite d’organiser des campagnes de communication plus fines ou ciblées sur les lieux de vie des lycées ou dès la fin du cycle 4 ( fin 3ème) en lien pourquoi pas avec les départements en charge des collèges , action qui pourrait pleinement s’inscrire dans le cadre de la passerelle collège-lycée.

COMMISSION REV 3

10)Délibération 2021.02188 : Engagement de la Région Hauts-de-France au titre de l’acte II du « Pacte pour la Réussite de la Sambre – Avesnois – Thiérache »

Monsieur le Président, chers collègues,

Le Pacte pour la Réussite de la Sambre-Avesnois-Thiérache se fixe une mission de développement et de désenclavement mais quelques remarques s’imposent sur l’outil et ses logiques et sur plusieurs dossiers important pour l’avenir de ce territoire à désenclaver d’urgence.

– Sur les transports (page 12) :

C’est l’un des principaux leviers pour désenclaver le territoire de la Sambre-Avesnois-Thiérache.

L’histoire d’un vieux serpent de mer : le TERGV Lille-Aulnoye-Aymeries

Pour mémoire, Le Moniteur du 18 mai 2006 annoncé :

« Doubler la fréquentation du TER. L’objectif est, en effet, de doubler la fréquentation du TER d’ici à 2020, notamment en développant le « TER-GV », en particulier vers la Sambre-Avesnois.

Une nouvelle ligne TGV est ainsi inscrite de Valenciennes à Maubeuge – Aulnoye-Aymeries. Sur une grande partie de son tracé, elle se confond de fait avec la « ligne droite » du futur centre d’essais ferroviaire, le CEF, qui est au cœur des projets d’I-Trans, le pôle de compétitivité ferroviaire soutenu par la région. Cette ligne droite serait utilisée la nuit pour les essais et le jour pour le trafic voyageurs.

Un emprunt à très long terme. Le projet n’est pas encore définitivement bouclé et ne sera pas réalisé avant la décennie 2010- 2020. Néanmoins, il soulève de fortes espérances en Sambre-Avesnois, où les élus s’enthousiasment à la perspective d’une liaison de 40 mn entre Lille et Maubeuge. Comme pour les infrastructures portuaires et aéroportuaires, un emprunt à très long terme est envisagé pour le financement de ces réalisations »

Ce projet dont on connaît aujourd’hui le destin, devait s’inscrire dans un vaste plan d’investissement ferroviaire de 1528 millions d’euros. L’État se devait de soutenir ce projet d’intérêt général car faire le TERGV nécessitait la construction d’une nouvelle voie à grande vitesse. Il n’a pas été au rendez-vous de l’histoire. Les habitants de Sambre-Avesnois s’en souviennent encore. N’est-il pas temps de se repencher sur le dossier ? Nulle trace dans le Pacte hélas. Le document propose l’amélioration de la Liaison Lille-Hirson sans avancer de pistes concrètes.

Autre angle mort du PACTE : l’association des citoyens et usagers des transports reste évasive. Le démantèlement des comités de ligne est un aveu de la part de la SNCF : elle est passée d’une logique d’usagers -citoyens à une logique de « clients » et tout cela est lié à la logique même de l’ouverture à la concurrence.

L’association d’usagers de la Sambre et de l’Avesnois «  Sur les rails » fait un certains nombre de proposition pour transformer en réalité les propositions parfois évasives  et ne pas revivre les difficultés du plan de transport adapté dans lequel 8 % des trains du service annuel avaient été supprimés :

Ils demandent la mise en place immédiate d’un comité, comme indiqué dans le pacte, afin de rendre compte de la régularité des lignes.

  • à la SNCF d’améliorer clairement l’information voyageurs. Certains trains supprimés, que l’on découvre nous usagers le matin, peuvent être annoncés en amont la veille.
  • de remédier le plus rapidement possible aux différents problèmes que les usagers rencontrent, en investissant si bien dans les moyens humains que les moyens techniques.
  • Et enfin ils en appellent au conseil régional et SNCF Réseau afin de mettre en place des groupes de travail concernant l’amélioration de l’offre ferroviaire, afin de préparer le service annuel de 2023.

– Sur la politique de développement économique et agricole

Le document reste imprécis sur le modèle économique qu’il souhaite voir se développer sur le territoire de la Sambre-Avesnois-Thiérache.

Territoire qui est rural et industriel, territoire double, qui a subi de plein fouet les conséquences des traités de libre-échanges ( TAFTA, JEFTA, CETA et leurs déclinaisons…) . Notamment il y a un secteur sur lequel nous devons être vigilants : celui de l’élevage. La région et l’État doivent soutenir et encourager les projets raisonnés et tournés vers le marché local et européen. Or, nous assistons depuis des années à une forte augmentation des projets fleurtant avec la limité des fermes industrielles ( 400 vaches). En effet, depuis 2018,  8 exploitations laitières et leurs plans d’épandages ont reçu une autorisation d’enregistrement préfectoral pour atteindre un cheptel moyen par exploitation de 300 vaches laitières (soit l’équivalent de plus de 4.5 fois la taille d’une exploitation laitière « normale »).

Ces 8 exploitations sont toutes situées sur un axe de 20 kilomètres qui traverse plusieurs bocages classés Zones Naturelles d’Intérêts Écologiques Faunistiques et Floristiques, le Parc Naturel de l’Avesnois, plusieurs cours d’eau présentant un enjeu « poissons migrateurs » ou « continuité écologique » et dont les plans d’épandages sont tous situés zone vigilance nitrates. Nous devons nous montrer particulièrement attentifs à la floraison de ces projets qui ne doivent pas provoquer de conflits d’usage avec la ressource en eau.

-Sur le politique culturelle, sportive et patrimoniale :

Enfin question d’actualité liée à un objectif de développement de l’activité touristique : l’Abbaye d’Haumont . Elle a été vendue à Histoire et Patrimoine. ( logements standing, la cour resterait accessible au grand public). Faute d’investissements réguliers, la grande braderie du patrimoine régional se poursuit alors que l’assemblée a voté une subvention de 6millions d’euros pour le patrimoine rural non protégé et non classé.. La région aurait pu faire un geste et monter un projet de reprise avec l’État afin de garder dans le giron public ce monument historique important et en faire un point touristique structurant.

COMMISSION 7 CULTURE

11) Délibération 2021.02176 : avenants n° 2 au contrat d’objectifs et de moyens 2017-2021 valant mandat au titre du service d’intérêt économique général (SIEG) « soutien aux télévisions locales » – Affectation 2022 (axe 1 – Novaction) (POUR AVIS)

OBJET : Proposition d’ajout à la fin du 3ème paragraphe de la partie « Décide », après «identité régionale » :

« La région Hauts-de-France conditionne le renouvellement de ses aides et de son partenariat avec les médias régionaux à l’implication de ceux-ci dans des opérations d’éducation aux médias à destination des lycéens et du grand public visant :

-à rapprocher les citoyens du monde des médias,

-à participer à la construction d’un citoyen émancipé et éclairé

-à la sensibilisation et à la lutte contre la désinformation, les fake news et le complotisme ».

EXPOSÉ DES MOTIFS :

La région des Hauts-de-France doit conditionner son soutien aux médias régionaux dans l’objectif de renforcer leur implication dans la cité. Recevoir de l’argent public impose des responsabilités. Dans une période où la désinformation, les fake news et le complotisme prospèrent, il faut un engagement clair des médias régionaux à s’investir en lien avec l’Éducation Nationale par exemple, dans des actions d’éducation aux médias afin d’aider à la formation de citoyens émancipés et conscients des grands enjeux de notre époque.

Selon le site du ministère EDUSCOL : L’objectif d’une éducation aux médias et à l’information est de permettre aux élèves d’exercer leur citoyenneté dans une société de l’information et de la communication, former des « cybercitoyens » actifs, éclairés et responsables de demain.

L’éducation aux médias entre pleinement dans le cadre de la formation du citoyen en favorisant la consolidation du jugement critique des élèves et leur capacité à argumenter. Elle participe pleinement au parcours citoyen (circulaire n° 2016-092 publiée au BOEN du 23 juin 2016) inscrit dans le projet global de formation de l’élève défini par le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Je cite ici les textes officiels.

En tant qu’acteurs principaux de la production médiatique, les médias régionaux doivent jouer un rôle important et établir des partenariat avec l’Education Nationale. Recevant de l’argent public, les médias régionaux doivent rendre ce soutien en le convertissant en implication citoyenne auprès des lycées et au-delà du grand public régional. Nous proposons donc ici de contractualiser cet engagement par écrit. On pourrait par exemple imaginer qu’une part de la subvention allouée par la région soit mise dans fonds d’Education aux médias et à l’information qui financerait en priorité des actions à destination des lycéens ( semaine de la presse, rencontres avec des acteurs du monde des médias, découverte professionnelle des métiers…). Les médias télévisuels régionaux ne doivent pas se contenter comme l’affirme la délibération de proposer des «  programmes susceptibles de contribuer au rayonnement des HDF et à la visibilité des actions locales », ou encore « insister particulièrement sur les transitions et la 3ème Révolution industrielle » ensemble de concepts d’ailleurs sujets à débat et qui ne doivent pas devenir un catéchisme régional incontestable, elles doivent aussi s’impliquer dans la cité et faire œuvre citoyenne.

C’est un enjeu citoyen et démocratique majeur.

12) Délibération 2021.02178 : Programmes d’activités 2022 de structures culturelles (axes 3 et 4) – Spectacle vivant, Cinéma-Audiovisuel et arts visuels

Monsieur le Président, chers collègues,

Je souhaite rappeler ici que le conseil régional à notre sens doit concentrer ses aides sur le spectacle vivant et les salles intermédiaires ou des villes moyennes qui ont pris de plein fouet la crise du covid et ses conséquences. On constate en effet qu’une partie du public n’a pas encore retrouvé le chemin des salles de spectacle. La crise sanitaire a donc constitué une rupture importante pour un secteur essentiel de l’économie régional. La crise Covid n’explique pas tout.

En effet, un rapport de l’INSEE montre que dès 2017 des signes de fragilisation du secteur culturel étaient visibles : 32 200 personnes travaillaient alors dans le secteur de la culture soit 1, 4 % des emplois totaux régionaux. Ce chiffre étaient en baisse de 8 % par rapport à 2007 ( 2 800 emplois perdus sur la période 2007-2017).

Aussi, le soutien constant et régulier aux structures intermédiaires et capital pour éviter une nouvelle hémorragie d’emplois. Au regard de la délibération on constate cependant l’érosion de certaines subvention. Si les sommes peuvent paraître infimes au regard du budget régional, elles signifient parfois beaucoup pour celles et ceux qui les reçoivent. Je prends pour exemple la subvention du Théâtre de la Verrière à Lille : Le théâtre avait effectué une demande de 150 000 euros et ne reçoit que 138 000 euros. En comparaison, PICTANOVO, bâteau-amiral de la politique culturelle des Hauts-de-France voit sa subvention habituelle maintenue.

Pourquoi un tel décalage entre la subvention demandée et celle finalement accordée ?

Pour toutes questions vous pouvez me contacter ou m’écrire en utilisant le contact suivant:

julien.poix@hautsdefrance.fr

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France

151 avenue du Président Hoover

59555 LILLE Cedex

Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap : Stop au scandale d’une précarité entretenue par l’État !

Ce mardi 21 octobre 2021, les Accompagnantes et Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap et les Auxiliaires de vie scolaire ont lancé un appel à la grève.

Les AESH en ont assez d’être la dernière roue du carrosse de l’Éducation Nationale conduit par M. Blanquer. Les AESH jouent un rôle primordial au sein de la communauté éducative. Ils sont au quotidien en première ligne afin de favoriser l’inclusion et l’égal accès de tous les élèves à l’éducation. Pour mémoire, notre système éducatif accueille plus de 420 000 élèves en situation de handicap pour 90 000 AESH.

Pourtant, le gouvernement reste encore et toujours hermétique à leurs justes revendications. Pire encore, par son absence d’actes forts, il entretient et nourrit la précarisation de milliers de personnes au sein même des établissements scolaires. L’école de MM. Macron et Blanquer n’est pas celle de l’inclusion. C’est l’école « Low-cost ».

Il est temps de mettre en place pour les AESH et Auxiliaires de Vie Scolaire un vrai statut et un vrai salaire . Un vrai statut qui sorte de la précarité des milliers de femmes et d’ hommes. L’ État doit créer un corps de fonctionnaire et titulariser, non multiplier les contrats précaires. Cette action doit aller de pair avec la mise en place d’une formation diplômante publique et la reconnaissance des compétences acquises ou à venir.

Il faut également une vraie hausse des salaires et un rattrapage du point d’indice. Il est scandaleux que l’État impose des temps partiels contraints et payent en moyenne les AESH 750 euros par mois !

Par ailleurs, la généralisation des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés (PIAL) a accéléré la dégradation des conditions de travail des AESH : la mutualisation des moyens a eu pour conséquence d’augmenter le nombre d ‘élèves suivis par chaque AESH, compliquant ainsi leur travail au quotidien. Cette organisation est à revoir complètement.

En tant qu‘élu régional mais également professeur, j’apporte tout mon soutien aux revendications des AESH et également des Auxiliaires de Vie Scolaire qui remplissent chaque jour avec dignité et détermination leurs missions au service de l’inclusion de tous les élèves. Nous continuons le combat à leurs côtés pour un statut stable et solide, des hausses de salaires et des conditions de travail dignes leur permettant d’aider, de progresser sur le chemin de l’inclusion et de la réussite éducative avec tous les élèves accompagnés.

Julien Poix, conseiller régional des Hauts-de-France,

Groupe Pour le Climat et et Pour l’Emploi, délégation LFI.

Contact : julien.poix@hautsdefrance.fr

Bilan #2 : séance du 23 septembre du conseil régional

Retrouvez ci-dessous mes interventions effectuées lors de la séance du Conseil Régional le 23 septembre 2021. Une séance lors de laquelle j’ai eu l’occasion de défendre la motion rédigée au nom du Groupe pour le Climat et l’Emploi pour demander un plan d’urgence régional contre l’amiante. La majorité de droite de M. Bertrand a rejeté cette motion mais nous avons tout de même obtenu la mise en place d’un groupe de travail sur l’amiante.

Un débat intense sur la question de la vidéosurveillance a animé les travaux de l’assemblée régionale. la bataille fût tout aussi intense au sujet du règlement intérieur qui définit pour 6 ans le fonctionnement du conseil régional. Le groupe Pour le Climat et Pour l’Emploi a déposé 96 amendements constructifs afin de rendre plus démocratiques et accessibles les débats d’une instance peu connue encore des habitants de notre région. Sans surprise, la majorité de droite du Président Xavier Bertrand a rejeté tous nos amendements en bloc.

Financement des équipements de vidéoprotection aux abords du pôle d’échanges de la gare de Béthune.

Monsieur le Président,

Le débat qui nous anime sur cette question est un débat politique. Nous ne le trancherons certainement pas aujourd’hui mais il est bon de rappeler les positions de chacun sur ce sujet qui n’est pas anecdotique. C’est un choix de société, un choix de civilisation face auquel nous sommes. Au delà de savoir combien de caméra de vidéo-surveillance il serait nécessaire de déployer à la gare de Béthune, c’est la question de l’efficacité des caméras qui est posée.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Les caméras de vidéo-surveillance ont joué un rôle concret dans l’élucidation de 3 % des délits. Et encore, certaines études avancent des chiffres autour du 1 %. Le ratio/ rapport entre les sommes investies et élucidation des affaires est abyssal. Enfin, la question de la sécurité n’est pas une compétence régionale, nous l’avons assez rappelé pendant la campagne. Nous n’avons en outre aucun bilan global et consolidé sur toutes les subventions régionales accordées depuis des années par le conseil régional.

Nous privilégions l’humain d’abord en matière de sûreté ferroviaire. La question mérite d’être posée : pour une caméra posée, combien de poste dans les sociétés de sécurité sont supprimées ? Combien coûte un recrutement de policier municipal ? Ne serait-il pas pour les communes un investissement plus pérenne ? Par ailleurs la région n’a pas à suppléer les défaillances de l’État en la matière : faire croire que les caméras remplaceraient les postes de gendarmes ou de policiers supprimés sous la présidence de M. Sarkozy est illusoire ( 10 000 postes en moins qui n’ont pas été rattrapé). La vidéosurveillance est d’ailleurs souvent perçue par les gardiens de la paix comme une charge en plus, une tâche supplémentaire difficile à accomplir correctement du fait de leurs baisses d’effectifs .

C’est en réhumanisant les gares , en ouvrant les bâtiments parfois fermés ou désaffectés et en y créant des activités sociales ou économiques que nous apaiserons les abords. Les gares ne doivent plus être que des lieux de passage, de transit, elles doivent devenir des points de rencontre, des lieux de vie sociale.

Nous demandons par exemple la réouverture de toilettes publiques ET gratuite dans chaque gare. Il faut également les doter d’un point d’eau potable accessible à destination des publics divers ( promeneurs, familles, enfants). Réhumaniser pour apaiser plutôt que technologiser ou gadgétiser à outrance l’espace public, voilà notre ligne.

Nous voterons contre cette délibération.

Explication de vote motion déposée par le groupe Pour le Climat, pour l’Emploi, délégation écologiste et délégation insoumise.

Présentée par Julien Poix

Amiante dans les Hauts-de-France : un poison silencieux à éradiquer

Un constat terrible:

«  Il n’est pas possible de parler de l’amiante sans évoquer l’ampleur du drame sanitaire que représente l’amiante et qui dépasse largement me cadre national […]Nous devons faire preuve de volontarisme et de pragmatisme sur le sujet. Je sais que vous avez cet esprit d’écoute et de dialogue et que vous avez le souci de garantir la protection des victimes mais aussi de prémunir les générations futures à ce risque majeur » ces mots, ce sont les vôtres M. Bertrand. Vous étiez alors ministre de la santé et vous étiez auditionné par une commission du Sénat le 29 juin 2005. Ils sont encore valable aujourd’hui. Des mots nous devons à présent passer ensemble aux actes.

Notre région a payé le prix fort de la désindustrialisation. Aux conséquences sociales et économiques lourdes, s’est ajoutée une catastrophe sanitaire et humaine silencieuse : celle de l’amiante.

Les usines sont parties, mais celles et ceux qui les ont fait tourner pendant des années sont restées et ont gardé bien des années plus tard encore marqués dans leur corps.

Les pollutions industrielles sont l’héritage de la désindustrialisation.

La question de l’amiante fait partie de ce lourd héritage. Notre région comme la plupart des anciennes grandes régions industrielles est au premier rang des territoires concernés.

L’exposition à la fibre d’amiante peut entraîner à moyen et long terme : des plaques pleurales, des pleurésies, l’asbestose ( fibrose pulmonaire) et des mésothéliomes, cancers qui touchent la plèvre, le péritoine et le péricarde.

Malgré son interdiction depuis 1997, l’amiante est toujours présent sur nos lieux de travail, dans les habitations anciennes et dans notre environnement quotidiennement. C’est pourtant un cancérigène avéré responsable d’environ 2 600 à 6 500 morts chaque année dont la nocivité est établie et documentée scientifiquement depuis le début du XX ème siècle.

Selon le rapport n°37 du Sénat établi en 2005 par MM. Gérard Dériot ( Les Républicains) et Jean-Pierre Godefroy ( Groupe socialiste et républicain), l’amiante a tué près de 35 000 personnes en France entre 1965 et 1995. Le décompte macabre allant jusqu’à 100 000 morts sur la période 2005-2025.

Quelques chiffres édifiants : 93 % des hommes atteints d’un cancer de la plèvre ont été exposés à l’amiante. Le nombre de cancers liés à l’amiante chez les femmes a doublé entre 1998 et 2017.

Selon L’Organisation Internationale du Travail, 100 000 personnes meurent par ailleurs chaque année dans le monde des suites d’un empoisonnement à l’amiante.

La nécessite de l’action s’impose à différents niveaux. Le parlement européen vient de voter un rapport réclamant un plan d’action européen coordonné pour l’éradication de l’amiante.

De nos faiblesses, faisons une force

La région des Hauts-de-France doit agir dès le début de ce mandat pour lancer la lutte contre l’Amiante et tendre vers son éradication. Nous pouvons être à la pointe de ce combat en créant une filière des métiers de la dépollution.

Cette lutte dépasse les appartenances partisanes car elle la santé publique, notre patrimoine commun. L’amiante ne fait pas de distinction de classe et frappe tous les âges. Nous avons le devoir d’agir pour désamorcer cette bombe à retardement.

Nous vous proposons afin de coordonner nos efforts et de les articuler avec les partenaires indispensables que sont les collectivités locales de créer un groupe de travail régional sur la question de l’amiante.

Nous disposons pour agir de plusieurs leviers :

-celui de la formation d’abord, qui nous permettrait à travers le plan régional de formation de demander le développement de la filière des métiers de l’amiante et de la dépollution.

Désamianter et dépolluer nos territoires, c’est donner du travail pour des années à des ouvriers hautement qualifiés, des techniciens, des ingénieurs. C’est aussi permettre la reconquête d’anciennes friches industrielles en déshérences qui pourront à terme être remobilisées afin d’éviter l’artificialisation croissante des sols.

– au plan économique, en lien avec la question de la formation, la région des Hauts-de-France peut aider au développement d’un nouveau gisement d’emplois pérennes. La région pourrait ainsi aider à la mise en réseau des entreprises travaillant sur les questions de désamiantage et de dépollution en réfléchissant à la création d’un centre régional des métiers de la dépollution via une mise à disposition de locaux ou d’anciennes friches. Nous pourrions également nous fixer l’objectif d’accueillir dans notre région un centre d’inertage de l’amiante qui permet de neutraliser la dangerosité de ce matériau et d’éviter à tout prix l’enfouissage nocif pour l’homme et l’environnement.

Vous l’aurez compris, cette question de l’amiante est transversale. Elle concerne plusieurs commissions thématiques différentes :

-La commission « Au travail » pour ce qui touche aux questions de formation et de développement économique.

-La commission Santé pour ce qui relève des questions de prévention.

La région des Hauts-de-France peut être un acteur en pointe dans la lutte contre l’amiante 

Nous devons nous fixer comme objectif la création de filière d’emplois dédiés aux métiers de la dépollution. Notre stratégie doit se décliner en suivant 3 axes :

– Former les professionnels

– Évaluer et cartographier les pollutions

– Détruire la menace

Nous devons reconnaître l’urgence du problème de l’amiante et l’importance de l’enjeu sanitaire pour la région des Hauts-de-France et engager la création d’un groupe de travail transversal sur la question de l’amiante et des pollutions industriels regroupant élus, associations, collectivités locales, acteurs syndicaux et économiques. Ce groupe de travail se fixe comme objectif de réfléchir aux actions concrètes que la région peut soutenir, encourager et développer dans le secteur de la formation, du développement économique, de la prévention et de la protection de l’environnement afin d’éradiquer la menace de l’amiante.

Nous avons le devoir d’agir. Pour nos anciens morts de l’amiante, pour les malades actuels qui demande justice et sont le témoignage vivant de la dangerosité de ce matériau, nous avons la responsabilité en tant qu’élus d’agir pour empêcher que l’amiante continue de tuer. Cette offensive générale peut commencer dans les Hauts-de-France. Ce serait l’honneur de cette assemblée de dépasser les clivages politiques pour s’engager unie dans ce combat pour l’intérêt général humain.

Rassemblement à Thiant en hommage aux victimes de l’amiante ( 2018)

Motion du Conseil Régional des Hauts-de-France, séance du 23 septembre 2021

Amiante dans les Hauts-de-France : un poison silencieux à éradiquer

Présentée par Julien Poix

Pour le groupe Pour le climat et pour l’Emploi, délégation écologiste et délégation insoumise.

Le Conseil Régional des Hauts-de-France,

– vu le rapport d’information de MM. Gérard DÉRIOT ( Les Républicains) et Jean-Pierre GODEFROY (Groupe socialiste et républicain), fait au nom de la mission commune d’information n° 37 tome I (2005-2006) – 26 octobre 2005, précisant que l’amiante a tué près de 35 000 personnes en France entre 1965 et 1995 et que le nombre des décès est estimé à 100 000 morts sur la période 2005-2025 ;

– vu la directive 2009/148/CE du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à une exposition à l’amiante ;

– vu le texte adopté le 14 mars 2013 par le Parlement européen sur les risques liés à l’amiante pour la santé au travail et sur les perspectives d’élimination complète de l’amiante encore existant ( P7_TA(2013)0093) ;

– vu le rapport d’opinion du Parlement européen déposé par la députée européenne Anne-Sophie Pelletier et adopté le 1er septembre 2021 portant sur la protection des travailleurs européens contre l’amiante ( Protéger les travailleurs européens (2019/2182 (INL)) ;

– vus les rapports successifs de l’Organisation Mondiale de la Santé indiquant que plus de 125 millions de personnes sont exposées au quotidien à l’amiante dans le monde ;

– vues les conclusions de l’Organisation Internationale du Travail qui estime que 100.000 personnes mourront chaque année dans le monde en raison de l’usage massif qui a été fait ou qui est encore fait de ce matériau ;

Considérant que malgré l’interdiction d’utilisation de l’amiante au niveau européen depuis 1999, l’amiante reste la première cause de décès liée à des maladies professionnelles et qu’elle touche également les particuliers par une augmentation continue des cancers et mésothéliomes liés à une exposition extra-professionnelle passive et limitée à l’amiante, par une augmentation des plaques pleurales, des pleurésies, de l’asbestose ( fibrose pulmonaire) qui touchent la plèvre, le péritoine et le péricarde ;

Considérant que malgré son interdiction depuis 1997 en France, l’amiante est toujours présent sur nos lieux de travail, dans les habitations anciennes et dans notre environnement, qu’elle est un cancérigène avéré responsable d’environ 2 600 à 6 500 morts chaque année dont la nocivité est établie et documentée scientifiquement depuis le début du XXème siècle ;

Considérant la dangerosité de l’amiante qui a tué près de 35 000 personnes en France entre 1965 et 1995, que l’estimation du nombre de décès par le Haut-conseil de la santé publique est estimé à 100 000 morts sur la période 2005-2025, que 93 % des hommes atteints d’un cancer de la plèvre ont été exposés à l’amiante et que le nombre de cancers liés à l’amiante chez les femmes a doublé entre 1998 et 2017 ;

Considérant l’importance de la question de l’amiante dans une région industrielle qui doit vivre avec les conséquences des pollutions héritées, considérant que la région des Hauts-de-France présente un des taux de friches les plus polluées d’Europe ;

Considérant la dangerosité pour l’homme et l’environnement de l’enfouissement de l’amiante et son impact lourd sur la santé publique régionale ;

Considérant qu’il est nécessaire d’améliorer et de pérenniser un dialogue coordonné entre la région, les collectivités locales, les acteurs associatifs, syndicaux et économiques concernés ;

Considérant qu’il est du devoir lu conseil régional d’aider et d’accompagner les associations des victimes de l’amiante,

Considérant la nécessité de renforcer et de développer à travers le plan de formation régional de nouvelles formations dédiées aux métiers du désamiantage et plus largement aux métiers de la dépollution, qu’Il s’agit de développer un secteur économique d’avenir, un important gisement d’emplois ;

Considérant que le région peut encourager et faciliter la collaboration entre les acteurs de la lutte contre l’amiante et les autres pollutions industrielles en passant par exemple par le développement d’un centre régional consacré aux métiers et aux techniques de la dépollution, par la mise à disposition d’un lieu favorisant la synergies des formateurs et des entreprises œuvrant dans ce secteur ;

Considérant la multiplication récente des dépôts sauvages d’amiante sur le territoire régional ( Fâches-Thumesnil (59), Saint-Amand-Les-Eaux (59), Licques (62), Vred ( 59), Savy (02)) et l’absence au niveau régional d’outils pour détruire et rendre inoffensive l’amiante par inertage, cette technique étant encore aujourd’hui à développer : une seule usine, à Morcenx (Landes), avec une seule torche à plasma, ne traite que 12 000 à 15 000 tonnes d’amiante par an, à comparer aux quelques 20 millions de tonnes de ce produit encore présentes au niveau national dans les divers établissements recevant du public ;

Considérant que la région peut agir dans son champ de compétence sur la question de l’amiante au niveau de la prévention, de la formation professionnelle, de la protection de l’environnement et du développement économique ;

Par la présente motion les élues et élus du Conseil Régional des Hauts-de-France :

– reconnaissent l’urgence du problème de l’amiante et l’importance de l’enjeu sanitaire pour la région des Hauts-de-France.

– engagent la création d’un groupe de travail transversal sur la question de l’amiante et des pollutions industrielles regroupant élus, associations, collectivités locales, acteurs syndicaux et économiques. Ce groupe de travail se fixe comme objectif de mettre en réseau les acteurs du dossier et de réfléchir à la mise en place au cours de l’année d’actions concrètes que la région peut soutenir, encourager et développer dans le secteur de la formation professionnelle, du développement économique, de la prévention et de la protection de l’environnement afin de travailler à l’éradication de l’amiante.

Pour toutes questions ou pour me contacter, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à cette adresse :

julien.poix@hautsdefrance.fr

Friche Saint-Sauveur: Vers une première victoire citoyenne

Dans le dossier de la friche Saint-Sauveur à Lille, le rapporteur vient de rendre un avis qui résonne comme un signal d’espoir : le projet actuel n’est pas reconnu d’intérêt général.

Lors des élections municipales la liste « Décidez Pour Lille » et la France Insoumise défendaient avec les associations un autre Saint-Sauveur : un grand parc urbain intégrant les équipements culturels existants et s’ouvrant sur la ville, un espace co-construit et animé par les citoyens.

La décision du rapporteur public valide les arguments avancés depuis des années par les associations et les collectifs citoyens. Elle ouvre une fenêtre sur l’espoir. La décision du tribunal administratif qui sera rendue ce jeudi marquera également un tournant dans le dossier de la Friche Saint-Sauveur.

Aujourd’hui comme demain, la France Insoumise, ses militants et ses élus se tiendront aux côtés de celles et ceux qui luttent pour une ville désintoxiquée du béton et de la croissance infinie. Le projet doit définitivement être remis à plat. Écrivons à présent une nouvelle page de l’histoire de Saint-Sauveur qui doit devenir un lieu où les habitants pourront se construire en tant que citoyen acteur de la cité, un lieu où ils pourront tisser les liens de la société solidaire que nous devons construire afin de répondre à l’urgence climatique, démocratique et sociale.

Les élues et élus insoumis du Conseil Régional des Hauts-de-France réaffirment à nouveau leur entier soutien aux associations. Ils resteront vigilants et s’opposeront à tous les grands projets inutiles qui pourraient s’implanter sur le territoire des Hauts-de-France. Le coup d’arrêt citoyen à cette vision dépassée de l’aménagement du territoire peut être donné ici, à Lille.

Lille est devenue depuis des années un gigantesque îlot de chaleur. Lille, avec les associations et les citoyens peut devenir « Lille de l’espoir citoyen et écologique ».

Julien Poix, ex-tête de liste « Décidez pour Lille »,

conseiller régional des Hauts-de-France.

Contact : julien.poix@hautsdefrance.fr

L’Etablissement Public de Santé Mentale de Bailleul doit vivre!

Lors de la campagne des régionales, je me suis rendu à Bailleul afin de rencontrer la délégation intersyndicale de l’Etablissement Public de Santé Mentale de Bailleul. Avec plusieurs candidats j’étais venu apporter mon soutien à leur mobilisation pour un service de santé de qualité accessible à toutes et à tous.

Plusieurs mois ont passé et l’Agence Régionale de la Santé n’a toujours pas fourni la moindre réponse aux salariés de l’EPSM de Bailleul. Ce mutisme est scandaleux. Beaucoup de membres du personnel sont à bout de force physiquement et nerveusement face à l’océan des incertitudes.

Visite de soutien au personnel de l’EPSM de Bailleul lors de la campagne des régionales en juin 2021

Les conseillères et conseillers régionaux de la France Insoumise dans les Hauts-de-France renouvellent leur plein soutien et vont interpeller avec le groupe Pour le Climat et pour L’Emploi le Président de région, Xavier Bertrand.

L’EPSM de Bailleul doit vivre !

Ce jeudi 16 septembre le personnel de l’établissement public de santé mentale des Flandres de Bailleul se mobilise afin d’interpeller l’opinion publique et l’Agence Régionale de la Santé sur l’avenir de leur site.

En effet, une trentaine de lits vont fermer et une autre trentaine vont être transférés sur le site d’Armentières. A terme, avec la baisse du nombre de médecins psychiatres, c’est l’avenir même de la structure qui est engagé.

La demande de soins en matière de santé mentale a pourtant fortement augmenté avec la cirse du Covid 19. Des publics de plus en plus jeunes ont besoin d’un suivi adapté, d’un suivi de proximité que l’EPSM de Bailleul est tout à fait en capacité de leur offrir. C’est un outil de santé publique précieux. Il est inadmissible que sa pérennité soit remise en cause. Il y a un décalage choquant entre la réalité et le manque d’investissement chronique de l’État qui continue ses économies sur le dos de la santé mentale des Français.

En soutien au personnel de l'EPSM de Bailleul avec Karima Delli, présidente du groupe Pour le Climat et pour L'Emploi au Conseil Régional des Hauts-de-France

Les élu-es de la France Insoumise au conseil régional renouvellent leur entier soutien au personnel de l’EPSM de Bailleul. La région Hauts-de-France doit agir pour aider au maintien et au développement de l’EPSM de Bailleul. Elle doit officiellement interpeller l’ARS et les pouvoirs publics concernés : la baisse constante des budgets est l’une des causes des difficultés de l’EPSM de Bailleul. Il faut également lancer une grande réflexion collectivité sur l’attractivité des études de psychiatrie.

C’est une question de justice sociale et d’égalité dans l’accès aux services publics sur tout le territoire de la région et en particulier pour nos concitoyens qui résident dans le périurbain ou le rural.

Les conseillères et conseillers régionaux de La France Insoumise, groupe Pour le Climat et pour l’Emploi.

Bilan #1 de la séance plénière du 20 juillet 2021

Le conseil régional des Hauts-de-France s’est réuni ce 20 juillet 2021 en séance plénière.

Nous avons déposé notre groupe technique. Il s’appelle « Pour le Climat et pour L’Emploi, délégation écologiste et délégation insoumise ». Il se compose de 15 élu-es : 8 membres d’EELV, 1 élu Génération.s, et 6 élu-es de la France Insoumise.

Au programme de la séance du 20 juillet 2021: une trentaine de délibérations ont été abordées. La mise en place du dispositif « permis de conduire financé », la question des licenciements chez Flunch, la situation de l’entreprise Liberty Acoval, le compte de gestion et le compte administratif ont été évoqués lors des débats.

  1. La situation sociale chez Flunch: dans les Hauts-de-France, 2 restaurants menacés à Lille et Aulnoy-Lez-Valenciennes

Le groupe Mulliez qui est propriétaire de l’enseigne Flunch a annoncé au début de l’année la destruction de 900 emplois partout en France. Dans les Hauts-de-France, les restaurants de Lille et d’Aulnoy-Lez-Valenciennes vont fermer). Alors que le groupe Mulliez a été littéralement arrosé d’argent public notamment via le CICE c’est à nouveau le salarié qui trinque. Une fois de plus, les salariés sont les dindons de la farce sociale et Les actionnaires flunchent sur le dos des travailleurs. Les élus insoumis seront toujours aux côtés des salariés victimes de la duplicité et des investissements hasardeux du groupe de restauration AGAPE, propriété des Mulliez.

2) Proposition d’amendement sur la Charte régionale de la Laïcité

Proposition d’un amendement sur la charte régionale de la Laïcité

Annexe du règlement budgétaire et financier

Ajout  ( fin de la page 32)

« L’égalité de tous devant la loi, sans distinction d’origine, de race ou de religion, de genre ou d’orientation sexuelle »

La signature de la charte régionale de la laïcité permet de rappeler leurs engagements aux associations et structures qui reçoivent des subventions régionales. Face à la multiplication des actes homophobes ou transphobes , il apparaît essentiel de rappeler que la région des Hauts-de-France ne tolère aucune forme de discriminations et qu’elle conditionne ses aides au respect plein et entier des individus et de leur identité.

Vote 

Pour : 26 Contre : 110 NPPV : 31

3) Amendement sur la question des aides publiques et remises de créance faites à Liberty Ascoval

Délibération 2021.01627 Réaménagement du prêt accordé à la société Liberty Ascoval à St Saulve (59) C04

AMENDEMENT 11

PORTÉ PAR : Les 6 conseillers régionaux insoumis des Hauts-de-France

PRÉSENTÉ PAR : Julien Poix

TITRE : Ajout de conditionnalités à l’abandon des prêts

Parce nous défendons l’emploi local et durable, nous , ne pouvons accepter que l’ère des chèque en blanc aux grandes entreprises se poursuivent sans contre-parties aucunes. Les collectivités socialisent les pertes du privé pendant qu’il privatise les profits. Au final les plans de sauvetage sans conditionnalité se succède et les salariés sont les dindons d’une nouvelle farce sociale. Pour rappeler l’extrême-vigilance du conseil régional sur ce dossier, nous demandons des garanties au groupe Saarsthal et nous proposons l’amendement suivant :

OBJET : Après le premier alinéa, ajouter l’alinéa suivant :

« Le groupe Saarsthal s’engage à ne procéder à aucun licenciement, et à maintenir et diversifier l’activité de Liberty Ascoval pour les 5 prochaines années à compter de la date effective d’abandon de la créance. »

Vote 

Pour : 28 Contre : 109 Abstention : 1 NPPV : 31

4) Délibération sur le compte administratif : un investissement insuffisant dans les lycées

Monsieur le président, chers collègues ,

Les lycées sont les fondations de notre avenir.

A la lecture des comptes ils nous apparaît que les investissements dans les lycées ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Le budget des lycées à en effet perdu 15 millions d’euros par rapport à celui de 2015. 

Il y a une baisse du volume annuel moyen des financements d’investissement dans les Lycées : 157 millions entre 2018 et 2021 contre environ 200 millions d’euros en moyenne sur la période 2011-2015.

Cette situation est inacceptable et fragilise notre capacité à assurer l’avenir de notre région des hauts de France.

Le CESER mentionne un effort d’investissement de … 5 millions d’euros. On est loin du compte quand on sait qu’un lycée de 1000 élèves en coûte en moyenne 50 millions. On est loin du compte quand on sait que notre région compte 262 lycées publics, 113 lycées privés, 66 lycées agricoles privés et publics .

Par ailleurs, l’avis du CESER fait remarque un manque de transparence que les investissements. Cette situation met en lumière l’opacité régionale en matière d’organisation des budgets.

Par conséquent, dans un soucis de compréhension et de transparence nous souhaitons savoir :

-pourquoi les investissements effectués dans les lycées publics sont-ils aussi faibles ?

– Quelle politiques, quelle stratégie comptez-vous mettre en place M. Le président pour aider les lycées à assurer dignement leurs missions de service public ? 

5) Délibération sur la mis en place par la région des Hauts-de-France du dispositif « Permis de conduire financé»

La région des Hauts-de-France propose de financer à hauteur de 90% le coût du permis de conduire. Les élu-es de la France Insoumise ont voté favorablement cette proposition en apportant des remarques et en interpellant l’exécutif sur la nécessité de développer en parallèle les transports en commun et la gratuité dans tous les territoires.

Monsieur le président, chers collègues,

Nombre des habitants des Hauts-de-France souffrent de l’enclavement, de l’assignation à résidence dans leur vie quotidienne. Cette absence de mobilité est un handicap au moment d’entamer une carrière professionnelle ou une recherche d’emploi.

Je me souviens de cet habitant de Douchy-lez-Mines dans le Denaisis : il avait obtenu après une longue période de chômage un entretien chez Toyota Valenciennes à Onnaing mais n’avait pu prendre son poste, n’ayant pas le permis ni les moyens de le passer. Faute de desserte de transport en commun, il devait partir la veille pour arriver à l’embauche le lendemain matin.

La proposition de subventionner et de financer le permis peut donc aider et faciliter le retour à l’emploi dans des bassins sinistrés économiquement.

Les élus insoumis formulent cependant plusieurs remarques :

-nous pensons que le dispositif expérimental devrait être ciblé sur des zones géographiques précises (enclavement, absence de maillage de transport en commun) en fonction de critères sociaux économiques précis ( taux de chômage, taux d’insertion dans l’emploi…) et non pas être seulement ouvert aux mille premiers dossiers qui seraient ainsi engagés dans une course concurrentielle, une logique du « premier arrivé, premier servi »

Par ailleurs, en parallèle de ce dispositif d’aide régional, il est indispensable de continuer à déployer une offre et un maillage de transports publics dans tous les territoires. Nous devons aussi encourager les collectivités à franchir le pas de la gratuité des transports comme à Dunkerque, Calais.

La région doit accompagner et travailler dans ce sens les collectivités locales et les acteurs économiques afin notamment de mieux penser les dessertes des zones d’activités et zones industrielles souvent déconnectées des transports urbains et interurbains.

Il est aussi de notre devoir d’encourager le développement des ramassages d’entreprises qui permettent ainsi aux salariés de bénéficier de navettes et liaison organisées par leur employeur. Celles-ci pouvant se connecter et s’articuler sur les pôles d’échanges existants.

M. Mulliez fait « fluncher » les actionnaires et les salariés payent l’addition

C’est une nouvelle annonce lourde de conséquences qui vient de tomber : l’entreprise Flunch s’ apprête à supprimer 900 emplois. Intégrée à la galaxie Mulliez, Flunch est confrontée à une grave crise. Dans le Nord, les restaurants de Lille Flandres et d’Aulnoy-Lez-Valenciennes sont menacés.

Pourtant, en 2017 le chiffre d’affaires du groupe Agapes auquel appartient Flunch atteignait 757 millions d’euros. Aujourd’hui encore, le groupe Agapes ( Flunch, les 3 brasseurs, O’Sushi , le Petit Cuisinier, Pizza Pai, Amarine, So good, Il Ristorante) demeure le 3ème groupe de restauration.

Le crise COVID 19 et la baisse du chiffre d’affaires engendrée par la pandémie n’explique pas tout. L’entreprise a fait de mauvais choix de développement depuis plusieurs années en tentant une aventure hasardeuse et coûteuse à l’étranger et n’a pas assez investi dans ses restaurants. Le groupe Mulliez a abondamment bénéficié du CICE et des cadeaux fiscaux de l’État. Pour quels résultats ? Au final, les salariés passent toujours à la caisse pour payer l’addition salée de l’improvisation et des approximations patronales.

Les élu-es de la France Insoumise au conseil régional des Hauts-de-France apportent tout leur soutien aux salariés des restaurants de Lille et d’Aulnoy-Lez-Valenciennes ainsi qu’aux 900 employés menacés par le chômage.


Face à ce nouveau naufrage économique et social tous les acteurs politiques doivent prendre leurs responsabilités. L’État et les collectivités doivent déployer tous les moyens nécessaires pour accompagner les salariés dans la reprise en franchise ou en coopérative des restaurants menacés. Avec la volonté politique, on peut enrayer la machine à broyer des vies : la reprise par la mairie de Marseille de l’ex-MacDonald’s du quartier Saint-Barthélemy nous montre qu’il est possible de faire vivre l’emploi sans les multinationales profiteuses du système.

Pour la délégation insoumise au conseil régional des Hauts-de-France,

Julien Poix

De l’air pour la culture: c’est vital!

Le nombre de théâtres et de salles de spectacles occupés par les travailleuses et s de la culture ne cesse de croître. Depuis le jeudi 11 mars, c’est le Théâtre du Nord à Lille qui est devenu un lieu de luttes, de débat, d’échanges pour toute une profession abandonnée dans l’incertitude depuis des mois. Le lundi 15 mars, c’est au tour du théâtre Sébastopol de devenir une agora citoyenne à l’initiative du monde de la culture.

Ce mouvement lancé par l’occupation du théâtre de l’Odéon à Paris donne le signal du réveil des consciences. Oui, la culture est vitale. La culture, celles et ceux qui la font vivre et prendre corps, ne sont pas les simples « valeurs ajoutées » ou« services superflus » de la société de consommation. Ce mouvement qui s’épanouit en même temps que le printemps est la conséquence des tergiversations et des improvisations du trio Macron-Castex-Bachelot.

La France Insoumise salue et soutient les femmes et les hommes du monde de la culture qui s’organisent pour reprendre leur destin en main et pour se réapproprier leurs lieux de travail. Ils nous adressent un message clair : la culture est au cœur du projet d’émancipation républicaine.

Occupation du théâtre Sébastopol à Lille- 15 mars 2021

Nous appuyons les revendications des syndicats et des coordinations de travailleurs du secteur culturel. Avec eux, la France Insoumise demande  un plan d’urgence pour préparer la sortie de crise autour d’axes forts :

-planifier la réouverture des lieux culturels ( théâtres, salles de spectacles, musées, cinémas) en expérimentant des protocoles stricts et renforcés. Beaucoup de structures sont prêtes à les mettre en application. Ces protocoles peuvent s’inspirer d’expériences déjà mises en œuvre  en Espagne par exemple ( Ventilation, test antigénique, traçage …)

prolonger « l’année blanche » et élargir ce dispositif à toutes les travailleuses et travailleurs du secteur.

supprimer la réforme destructrice et inégalitaire de l’assurance chômage.

organiser au niveau régional et au plus vite des Etats-Généraux de la culture. Par ailleurs, il faut débloquer un soutien financier conséquent pour toutes les structures culturelles et compagnies régionales. Enfin, il est vital que la région relance dans les mois qui viennent la commande publique et renforce les liens entre professionnels de la culture et les lycées en leur facilitant l’accès aux locaux et aux publics.

Un citoyen ne peut se résumer au statut de consommateur. Il a besoin de la culture qui irrigue la société. Aller au spectacle, au cinéma, au musée c’est s’ouvrir au monde et le rendre intelligible : il est temps de déconfiner les esprits !

Julien Poix et Françoise Dupont-Cunin,

chef.fes de file de la France Insoumise dans le Nord pour les élections régionales

Démocratie locale: stop au saupoudrage!

Démocratie locale : stop au saupoudrage, pour une vraie boite à outils citoyenne! 

La majorité municipale de Martine Aubry annonce l’octroi aux lilloises et lillois d’un « droit de referendum local ». Si on regarde plus précisément les choses , on s’aperçoit que ce droit nouveau n’en est pas un. En effet, ce « nouveau droit » est prévu par la loi depuis des années!

Par ailleurs, le processus d’organisation et le seuil de déclenchement prévus pour ce referendum local sont beaucoup trop contraignants. Le referendum de la mairie apparaît comme un mirage démocratique inatteignable. 

La France Insoumise Lille propose la mise à disposition d’une boite à outils démocratique favorisant l’implication de toutes et de tous dans les affaires de la cité. 

Nous proposons: 

-La mise en place d’un véritable référendum d’initiative citoyenne avec une mise au débat du mécanisme et du seuil de déclenchement. 

-La mise en place d’un conseil sanitaire ouvert aux partis, associations et citoyens afin de favoriser l’implication de toutes et tous dans la gestion de la crise sanitaire actuelle. 

-La démocratisation des conseils de quartier: transformation en tables de quartier ouvertes aux citoyens-résidents et aux acteurs associatifs, culturels et associatifs du quartier.

-L’aménagement d’un temps d’expression citoyenne au sein du conseil municipal (avec l’aménagement d’une suspension de séance par exemple). 

La mise en place du dispositif « mairie ouverte »  avec l’accueil sans rendez-vous des lilloises et lillois sur des temps adaptés à leurs besoins. 

Les habitant-es de Lille  veulent pouvoir s’impliquer dans la vie de la cité autrement qu’en votant tous les 6 ans. Le temps des mesures cosmétiques est fini. Il est temps de mettre à disposition des leviers favorisants l’implication citoyenne du plus grand nombre afin qu’ils puissent enfin décider pour leur quartier et leur ville.

Retrouvez la proposition de loi sur le Référendum d’Initiative Citoyenne déposée par le groupe parlementaire de la France Insoumise à l’Assemblée Nationale en 2019:  

https://lafranceinsoumise.fr/assemblee-nationale/niche-parlementaire-du-21-fevrier-2019/proposition-de-loi-sur-le-ric/

https://lafranceinsoumise.fr/2019/02/22/discussion-de-la-proposition-de-loi-ric-reponses-du-rapporteur/

Régionales : Investiture des chef-fes de file dans le Nord

Depuis 5 ans, un duel mortifère se joue entre la droite et l’extrême-droite au conseil régional des Hauts-de-France. La démarche que nous lançons avec la France Insoumise a un objectif : faire revenir au conseil régional le camp du progrès, les représentants du peuple, les salariés, les ouvriers, les sans-emplois, les jeunes…C’est cet objectif qui a présidé au lancement du collectif « Hauts-de-France Populaires » animé par nos chef-fes de file régionaux, Evelyne Becker, conseillère municipale à Amiens et Ugo Bernalicis, député du Nord.

Il est urgent de construire pour les habitants des Hauts-de-France un bouclier social et sanitaire . Nos priorités sont claires :

  • Nous voulons une région qui prenne soin de ses habitant-es , qui améliore la santé de toutes et tous en développant les services publics, la recherche, et la formation. Nous voulons une région qui propose de grandes campagnes de dépistage et la décontamination de notre territoire marqué par les pollutions industrielles ( amiante, plomb, glyphosates…)
  • Nous voulons une région qui protège et redéploie les services publics , qui refuse la privatisation du rail et développe les réseaux de transport en commun, une région qui œuvre pour leur gratuité.
  • Nous voulons une région de l’emploi durable : pour combattre la crise économique et sociale tout en préparant notre région à la bifurcation écologique, développons les formations et emplois du futur : agriculture paysanne et bio, éolien, solaire, logistique durable, métiers de la santé et de la dépollution…
  • Nous voulons une région plus démocratique  qui expérimente le droit de pétition, la révocation des élus, le référendums d’initiative citoyenne régionaux, la généralisation des budgets citoyens…

Dans le Nord, la France Insoumise a investi ses chef-fes de file . Ils ont pour mission de rechercher le rassemblement des forces qui se retrouvent autour des mêmes objectifs, d’animer la campagne et de porter les propositions programmatiques pour construire des Hauts-de-France populaires .

C’est avec fierté et responsabilité que je reçois l’investiture de la France Insoumise comme chef de file du département du Nord pour l’élection régionale de juin 2021. C’est également un grand plaisir de travailler à nouveau avec mon amie et camarade Françoise Dupont-Cunin qui sera une digne représentante du Valenciennois.

Ugo Bernalicis et Evelyne Becker ( au centre) avec les militant-es de la France Insoumise lors du rassemblement contre le grand projet inutile « Tropicalia » à Rang-du-Fliers ( 62), le 6 février 2021.

Les chef-fes de file de la France Insoumise dans le département du Nord pour l’élection régionales:

Julien Poix
35 ans, né à Valenciennes, il vit à Lille.

Je suis enseignant en histoire-géographie en collège à Saint-Amand-les-Eaux . Membre de la France Insoumise depuis sa création, j’ai été candidat aux élections législatives de 2017 dans le Valenciennois puis tête de liste du collectif « Décidez Pour Lille » soutenu par la France Insoumise lors des élections municipales de 2020 à Lille.

Je suis également militant syndical et à adhérent à ATTAC. Je m’intéresse plus particulièrement aux dossiers du logement, de l’amiante, des pollutions industrielles et du développement des services publics.

Photo de Stéphane Burlot

Françoise Dupont-Cunin

61 ans, mariée,  mère et grand-mère.
Je vis à Trith-Saint-Léger dans le Valenciennois.

J’ai travaillé en collectivité locale comme cantinière.

Je suis très impliquée dans la vie associative de sa ville, et je suis actuellement bénévole dans une maison de quartier pour aider à l’accompagnement scolaire. J’ai aussi donné des cours d’alphabétisation.

Je suis membre du Parti de Gauche dont co-secrétaire départementale.

En 2017, j’ai été candidate aux législatives dans la 19eme circonscription du Nord.

Pour soutenir la démarche et construire les Hauts-de-France Populaires c’est ic : www.hautsdefrancepopulaires.fr

Logement: l’urgence de la réquisition

Le droit au Logement : toujours une urgence vitale !

La question du logement reste une urgence vitale pour des milliers de personnes à Lille et dans la métropole lilloise. Le dernier article de La Voix du Nord relatant l’expulsion des personnes qui occupaient un immeuble vacant sur le site de Saint-Sauveur nous le rappelle : l’accès à un logement digne est un droit fondamental qui n’est toujours pas garanti.

La France Insoumise avait fait le choix de placer le logement au cœur de sa campagne municipale. Aujourd’hui, plus que jamais, la question demeure d’actualité. Aussi, nous lançons un appel solennel à la mairie de Lille et aux bailleurs sociaux pour soutenir 3 mesures d’urgence :

-Demander la réquisition, l’ouverture et la mise en état des bâtiments publics vides qui appartiennent aux administrations et à l’État afin d’y loger en urgence les personnes sans-abris. La ville de Montreuil l’a fait dans le passé, pourquoi pas Lille ?

-Soutenir la proposition de la Confédération Nationale du Logement ( CNL) qui demande la gratuité des loyers du CROUS pour les étudiants. Il faut également demander la suspension des loyers étudiants chez les bailleurs privés.

-Demander aux bailleurs sociaux la suspension des loyers dans les HLM durant toute la période d’État d’urgence sanitaire.

Madame Aubry, en cette période où la crise sanitaire plonge nombre d’habitantes et d’habitants dans une grande précarité, vous avez le pouvoir et le devoir de lancer un grand débat municipal et national sur ces questions brûlantes.

Pour la France Insoumise Lille,

Julien Poix

Je vous invite à signer massivement et à partager cette pétition lancée par les associations aidant les personnes sans-abris présentent depuis des mois sur le site de Saint-Sauveur. Il faut interpeller la préfécture et la mairie de Lille: https://www.change.org/p/la-maire-de-lille-pour-les-46-personnes-exil%C3%A9es-de-la-friche-st-sauveur-lille-des-logements-maintenant?signed=true

Lille: Plusieurs baraquements détruits par le feu, dans un camp de migrants  de la friche Saint-Sauveur
photo La Voix du Nord.

Tropicalia : stop au délire anti-écologique et anti-social !

Le projet pharaonique de serre tropicale prévu sur le littoral du Pas-de-Calais est un absurdité écologique, économique et sociale. Avec « Tropicalia » c’est 9,3 hectares de terres agricoles qui vont disparaître. Un parking de 850 places est annoncé renforçant encore un peu plus l’artificialisation des terres. Par ailleurs, le site est calibré pour accueillir 500 000 visiteurs par an : un flux de voitures et de bus conséquent qui viendra renforcer l’engorgement des axes routiers locaux et régionaux.

Comme feu Europacity, « Tropicalia » incarne bien cette génération de grands projets inutiles que nous devons combattre. Aberrants sur le plan écologique et humain, ils le sont aussi sur le plan économique en prônant un modèle de tourisme de masse dépassé, axé sur la surconsommation de biens et d’énergies.

La France Insoumise soutient les associations qui demandent l’annulation de ce projet archaïque et réaffirme son opposition à ce type de grands aménagements entrepris sans concertation ni réflexion réelles. La France Insoumise appelle donc les citoyennes et citoyens à rejoindre la mobilisation initiée par un collectif d’habitants et d’associations le 20 décembre à 12H30 à proximité du site prévu pour ce projet.

Tropicalia coûte 50 millions d’euros. La région Hauts-de-France s’est engagé à prêter 2 millions d’euros et à réaliser de nombreux aménagements d’accès : L’argent public dépensé serait bien mieux investi dans la planification écologique, le développement de l’agriculture paysanne, la préservation de la biodiversité locale et l’isolation des logements privés qui en ont bien besoin dans la région Hauts-de-France. Il faut changer notre modèle de consommation et ce type de lieu n’encourage en rien les nouvelles pratiques que nous devons adopter pour mettre en œuvre la transition écologique et sociale.

Pour l’Espace des Luttes de la France Insoumise dans le Nord,

Julien Poix

Pour contacter le collectif d’associations et de citoyens : collectifnonatropicalia@gmail.com

Faire battre le cœur des Hauts-de- France : l’emploi et la santé avant tout !

Notre région Hauts-de-France se trouve à nouveau au cœur de la tempête sociale. Les premières lames de fond post-covid s’abattent. L’automne vient à peine de commencer que les plans de licenciements se multiplient.

C’est Cargill à Haubourdin où j’accompagnais début septembre Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis pour soutenir les salariés.

C’est Agfa à Pont-à-Marcq, Auchan, et enfin Bridgestone à Béthune. Toute l’hypocrisie et le cynisme du capitalisme du « monde d’après » éclate au grand jour.

A Bridgestone, on licencie même par vidéo. Aboutissement honteux du management 2.0.

Face à cette océan rempli de naufragés du travail, de laissés pour compte, nous avons un devoir. Réarmer le bras de la puissance publique, protéger les salariés et planifier la relocalisation de nos activités. Un concert de pleurs accompagne le cercueil de l’emploi : Bruno Lemaire, Elisabeth Borne, Xavier Bertand, Jean Castex… Ils sont tous responsables de la désindustrialisation de notre pays. Nous sommes pour notre part depuis bien longtemps conscient de la perversité du système économique actuel reposant sur le libre-échange destructeur et cynique.

Notre première mission : refaire de la région, une région de l’emploi pour toutes et tous.

Notre région est en décalage par rapport au taux de chômage national et continue de payer l’addition d’une désindustrialisation radicale: Presque 10 % sur l’ensemble de la région, avec une pointe à plus de 11 % dans le département de l’Aisne.

Pourtant, des gisements d’emplois existent : L’économie de la mer connecté à un tissu industriel rénové et durable, l’agriculture paysanne et biologique sont des pistes à suivre.

Il faut pour cela développer une stratégie industrielle durable au long cours. La région doit amorcer et lancer un processus de planification économique. Si l’on doit relocaliser la production industrielle, il faut commencer par former. Nous avons besoin d’ouvriers, de techniciens, d’ingénieurs spécialistes de l’éolien, du solaire, du recyclage, de la dépollution.

Nous pouvons aussi par exemple faire des Hauts-de-France une région tournée vers l’agriculture bio. Il est indispensable pour ce faire d’agir pour la formation et pour favoriser l’acquisition de terre et l’installation de nouveaux maraîchers et agriculteurs. Est-il acceptable que la métropole lilloise ne possède par exemple qu’une formation publique en maraîchage bio réduite à moins de 20 places ?

Visite du lycée agricole de Lomme

C’est en développant les formations aux métiers du futur que nous pourrons faire avancer les Hauts-de-France sur la voie de la transition écologique et sociale.

La crise du COVID nous amène à repenser nos circuits, nos habitudes de consommation. Il en va de même pour le secteur du tourisme qui est amené à se transformer. Il faut rompre avec le tourisme de masse destructeur et polluant, développer et encourager le tourisme local et responsable . Notre région a en sa possession des atouts touristiques de premier ordre. Ainsi à l’été 2019, le nombre de nuitées dans les Hauts-de-France a augmenté de 7,5 %. On note une forte progression des touristes résidentiels ( + 9,5%) tandis que le nombre de touristes étrangers augmentait de 2, 1 %. Cette hausse est très importante dans les départements de l’ex- région Picardie. Tourisme vert, tourisme de la mémoire avec les champs de bataille de la Grande Guerre, tourisme balnéaire et littoral forment une offre complète et diversifiée. Nous avons les cartes en main pour devenir une grande région de tourisme durable!

C’est en planifiant le développement ces secteurs porteurs d’emplois d’avenir que nous pourrons faire avancer les Hauts-de-France sur la voie de la transition écologique et sociale.

Notre ambition : faire des Hauts -de-France la région de la santé pour toutes et tous

Dans notre région, très humanisée et marquée par les activités humaines polluantes, nous payons la double peine : nous sommes une région au très faible couvert forestier et nous cumulons des pollutions industriels lourdes.
La cas de l’amiante est particulièrement évocateur. J’en ai déjà parlé longuement au moment de la campagne européenne lors de laquelle j’étais candidat. Ce problème est une bombe sanitaire silencieuse. Les dérobades du gouvernement sur ce dossier sont honteuses et insultent la mémoire des sacrifiés de l’amiante.

Je propose que nous prenions le problème à bras le corps : en 6 ans nous pouvons faire de notre région, une région sans amiante. Il nous faudra articuler notre action avec les conseils départementaux, les instances sanitaires régionales et nationales. Il sera aussi nécessaire de solliciter l’échelon européen pour mener la bataille.

Mettre fin au scandale de la mort silencieuse, voilà l’ambition. Des milliers de tonnes d’amiante dorment encore chez les particuliers et au sein des bâtiments publics. Nous pouvons développer un secteur économique porteur d’emplois : les opérations de désamiantage nécessite un savoir-faire bien précis, sa destruction demande de développer des structures industrielles de pointe. Au delà de la question de l’amiante, il nous faut aussi affronter et réduire les conséquences de nombreuses autres pollutions industrielles.

Agir sur l’environnement dégradé c’est agir pour la santé de toutes et de tous. Ainsi la désindustrialisation nous a laissée un lourd héritage : un des plus importants taux de friche polluées d’Europe. Nous pouvons porter un grand plan régional de dépollution en encourageant l’utilisation de techniques innovantes et d’emplois spécialisés. Il en va de même pour les pollutions ponctuelles qui frappent régulièrement : comment ne pas penser aux récents évènements qui ont ravagés la faune et la flore peuplant l’Escaut et la manque de réactivité des pouvoirs publics ?

Bien sûr les autres compétences de la région sont aussi à reconquérir . J’aborderai dans un autre article la question des transports -éminemment stratégiques dans l’organisation de la transition écologique et sociale- ou encore celle de l’éducation et de la culture : n’oublions pas le rôle central joué par la région au cœur des lycées.

Ce que je veux montrer ici c’est la nécessité de lier de façon étroite la politique de l’emploi et la question de la transition écologique. Pour réussir ce pari et mettre fin au tête-à-tête mortifère entre la droite et l’extrême-droite auquel nous assistons depuis 2015 au conseil régional, notre région dispose d’atouts indéniables: son histoire, faite de solidarité, de combats sociaux et surtout, de l’énergie de ses habitants et habitantes !

Citoyennes et citoyens de Lille, le 28 juin, à vous de Décider!

    
Le 31 mai dernier le collectif Décidez pour Lille soutenu par La France insoumise a lancé un appel aux listes de Martine Aubry et de Stéphane Baly pour qu’elles clarifient leurs positions sur le logement, l’écologie populaire, la démocratie locale, les services publics et l’emploi. 
Nous avons voulu que notre geste soit utile au débat de l’entre-deux-tours.  À l’opposé des échanges houleux mettant aux prises les tenants de l’ancienne majorité municipale, nous avons voulu recentrer le débat sur le terrain des idées, des programmes. 
Les Lilloises et Lillois méritent mieux que les procès d’intentions, propos outranciers et postures politiques qui nous sont proposés depuis 15 jours.  Nous n’avons pas voulu être les arbitres d’un combat de boue entre les ex-alliés d’hier.  Depuis plusieurs jours, les électrices et électeurs de gauche sont déboussolés: l’ex-élu de droite Thierry Pauchet appelle à voter Martine Aubry, tandis qu’EELV en appelle aux aux électeurs macronistes….
Les Lilloises et Lillois méritent que l’on parle à leur intelligence de citoyen et pas à leurs réflexes conditionnés d’électeur. 
Nous nous félicitons malgré tout que les listes menées par Martine Aubry et Stéphane Baly aient répondu de façon détaillée et argumentée à notre interpellation. C’est une preuve de respect adressée aux 3512 électeurs qui ont voté au premier tour pour le collectif Décidez pour Lille.
ll faut saluer la gestion de crise correcte de Martine Aubry et son équipe qui ont atténué l’impact terrible de la crise du COVID19 en organisant la solidarité dans les quartiers. Martine Aubry insiste aussi dans son courrier sur les qualités nécessaires pour gouverner une ville par temps de tempête sociale et économique, nous sommes d’accord sur ce point. Le courrier évoque également le rôle important qu’une mairie doit jouer dans le domaine de l’emploi. C’est en relocalisant celui-ci au plus proche des bassins de vie que nous préparerons un« monde d’après » plus social et écologique. 
Nous regrettons cependant vivement que le liste Lille en Commun, Lille en Confiance n’ait toujours pas pris conscience de l’importance d’un nouveau poumon vert et citoyen à Saint-Sauveur. Nous n’opposons pas nature en ville et logements. On peut transformer Saint-Sauveur en un grand lieu de vie et de nature de 19 ha tout en lançant un grand plan de construction de logements sociaux et très sociaux en partant de l’existant et en le répartissant sur l’ensemble de la métropole.  Par ailleurs, nous pensons toujours qu’il est temps de mettre à disposition des citoyens des outils démocratiques plus développés afin leur permettre de reprendre le contrôle de leur vie et de leur ville. C’est à ce prix que l’on brisera le cercle vicieux du clientélisme qui anesthésie la démocratie locale. 
La liste Lille verte 2020 conduite par Stéphane Baly développe une expertise certaine sur les questions environnementales, la question des énergies et des mobilités.  Le programme reprend la proposition d’un Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) local mais est encore frileux sur le vote de confiance à mi-mandat et sur la refonte des conseils de quartiers en  » tables de quartier » dotés de pouvoirs et compétences augmentées. Sur Saint-Sauveur, Stéphane Baly garantit un parc de 15 ha mais réserve 4 ha à des constructions. Nous le réaffirmons : les nouveaux espaces de nature en ville doivent expérimenter de nouveaux modes de gestion. C’est pour cela que le collectif Décidez pour Lille soutenu par La France insoumise soutient l’idée d’une gestion en coopérative citoyenne pour le futur grand parc Saint-Sauveur. 
L’écologie populaire ne pourra se faire qu’en incluant toutes les classes sociales. L’écologie ne peut être une « écologie de centre-ville ». Elle doit être un levier inclusif pour régler le problème de l’emploi, du logement,  de la sécurité alimentaire, de la santé.  Il n’y pas d‘écologie sans démocratie, ni de démocratie sans égalité sociale. Il n’y a pas d’écologie populaire possible sans rupture avec l’économie de marché, ou avec une société centrée sur l’argent et la consommation à outranceLes propos de Yannick Jadot, soutient de Stéphane Baly-, qui refuse de se considérer comme un opposant à Emmanuel Macron troublent de nombreux citoyens de gauche. 
Fort de ce constat, nous adressons un message solennel aux Lilloises et aux Lillois : pas une voix ne doit aller à Violette Spillebout, la candidate du pouvoir en place. Ne vous y trompez pas, elle est bien la représentante locale de M. Macron qui vous fait les poches depuis 2017, qui affaiblit les services publics , dynamite la solidarité et matraque le Peuple. Elle voudrait faire Respirer Lille, mais elle soutiendra des politiques qui étoufferont encore un peu plus les classes moyennes,  populaires, les retraité-es et les étudiant-es. Le cœur de Lille bat à gauche. Envoyez à Mme Spillebout un message clair, montrez lui que vous n’êtes pas dupes sur son véritable projet.
Comme nos concitoyens, nous jugerons sur les actes, pas sur les promesses. À cette heure, nous pensons aux habitants des quartiers populaires qui subissent le mal-logement, le chômage, les différentes formes de précarité. Nous leur adressons un message fraternel : faites-entendre votre voix le 28 juin ! Car soyez-en sûr: les électeurs des quartiers aisés iront sans hésiter voter pour défendre et faire valoir leurs intérêts. Il y a plusieurs chemins pour mettre en place la transition écologique et sociale. Nous faisons confiance à l’intelligence des citoyens pour choisir celui qui leur parait le plus cohérent, le plus solide, le plus égalitaire et le plus inclusif.Exprimez-vous et décidez-vous même. Il y urgence. 
La VIème République que nous souhaitons construire commence dans la cité.  Cette nouvelle République n’est pas celle des élus tout-puissants qui veulent faire le bien des autres malgré eux et elle n’est pas celle des consignes , des « votesbarrage » ou « vote-réflexe« . Je ne suis pas le gardien d’un troupeau . Nous n’avons pas rassemblé au premier tour 3512 Lilloises et Lillois dans le but de les amener se faire tondre dans l’une ou l’autre bergerie.  Ils agiront en citoyennes et citoyens libres, éclairé-es, émancipé-es avec comme seule boussole l’intérêt général. C’est sur cette confiance faite aux citoyens que s‘établira une nouvelle république rompant avec le clientélisme et la mise sous tutelle des individus. 
Je remercie  à nouveau chaleureusement les 3512 Lilloises, Lommois-es et Hellemmois-es  qui ont accordé leur confiance à la liste Décidez pour Lille soutenue par La France insoumise au premier tour. Les graines que vous avez semé avec vos bulletins portent en germe les combats et les débats de demain. 
J’invite les Hellemmoises et Hellemmois à soutenir le beau programme élaboré par le collectif Décidez pour Hellemmes, en votant le 28 juin pour Lucas Fournier et Gisèle Hubert. C’est la garantie d’entendre à la mairie une voix indépendante et claire s’exprimer pour défendre celles et ceux que l’on n’écoute jamais. 
Vous me trouverez toujours sur le chemin de la solidarité, de la cohérence et de l’espoir, 
Julien Poix,
ex-tête de liste du collectif Décidez pour Lille

Réponses de Martine Aubry et Stéphane Baly à la lettre de « Décidez pour Lille »

Le 31 mai la liste Décidez pour Lille a publié une lettre ouverte adressée à la liste Lille en Commun, Lille en confiance conduite par Martine Aubry et la liste Lille verte 2020 menée par Stéphane Baly.

L’objectif de la démarche? Clarifier les positions des uns et des autres afin d’éclairer la décision des 3512 électrices et électeurs qui ont fait confiance au programme porté par la liste Décidez pour Lille que j’avais l’honneur d’animer avec Elodie Cloez. Comme je m’y étais engagé, je publie ici les réponses in extenso des deux listes

Je me félicite que les réponses soient détaillées et argumentées. Je remercie les différents protagonistes d’avoir pris le temps de répondre et d’avoir compris l’importance du débat démocratique en cette période où nos concitoyens vont prendre de plein fouet la crise économique et sociale. Ils ont besoin de réponses claires pour ouvrir collectivement les chemins de notre futur.  Querelles d’égo et invectives doivent s’effacer devant la contradiction argumentée.

Oui, l’avis des électrices et électeurs de Décidez pour Lille comptera pour le second tour le 28 juin. Ils auront pour boussole l’intérêt général de Lille.

20191110_Lille_1261 copie

photo Stéphane Burlot

Pour rappel les grandes lignes de notre interpellation que vous pouvez retrouver en entier dans l’article précédent de ce blog:

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/municipales-lille-liste-decidez-lille-soutenue-france-insoumise-ne-fusionnera-pas-au-second-tour-1835862.html

 

-La Réponse de Martine Aubry pour la liste Lille en commun, Lille en Confiance: 

Chère Élodie, Cher Julien,
Nous faisons suite à votre communiqué du 31 mai et à la rencontre que nos équipes ont eue le samedi 30 mai dernier et qui s’est passée, de l’avis de tous, dans un climat d’écoute et de respect mutuels. Nous ne vous ferons pas ici le résumé exhaustif de toutes nos propositions que vous connaissez pour en avoir débattu avant le 1er tour. Nous ne vous expliquerons pas non plus, comme d’autres, que nous sommes d’accord sur tout, sinon pourquoi n’avoir pas fait d’alliance pour le 2nd tour ? Assumer les désaccords que nous avons tout autant que les convergences qui existent, c’est comme cela que nous
concevons le respect que l’on doit à votre équipe, vos militants et vos électeurs.
Nous en revenons à notre projet et à vos interrogations. Notre projet repose sur la conviction absolue qu’il ne peut y avoir de transition écologique sans justice sociale. Il se fixe pour objectif de faire de Lille, une ville de référence du mieux vivre social et écologique.

 

La crise sanitaire que nous avons traversée, et qui a éprouvé tant et tant de nos concitoyens, exacerbé des inégalités lourdes dans notre pays, et désormais la crise économique et sociale qui s’annonce ravageuse, n’ont fait que confirmer les priorités que nous nous étions fixées dans notre projet. Et d’abord celle d’assurer un égal accès pour tous à la santé et aux soins alors que dans notre ville, comme ailleurs dans le pays, nombreux sont encore celles et ceux qui ne peuvent concrètement bénéficier d’une prévention efficace, se faire soigner correctement et en particulier trouver à temps un rendez-vous abordable auprès d’un spécialiste.
Dans ce contexte, l’emploi demeure une autre de nos priorités. Nous étions, avec vous, les seuls à en parler avant le 1er tour. Nous sommes désormais les seuls à en parler au second pour défendre inlassablement l’accès à un emploi et des conditions de travail dignes pour tous, à rebours des réformes ou intentions libérales du gouvernement actuel (retraites, assurance chômage, temps de travail…). Aujourd’hui avec la récession annoncée, notre inquiétude est plus grande que jamais, notamment pour les jeunes et pour celles et ceux qui vivent dans la précarité, qui ont déjà perdu ou vont perdre leur emploi. Comment ne pas craindre que celles et ceux qui ont tenu
notre pays pendant le confinement, les caissiers, livreurs, aides-soignants, éboueurs et tant d’autres, ne soient demain les premières victimes de la crise qui commence ? Nous leur devons d’agir vite et fort pour les protéger. Nous défendons l’idée qu’aujourd’hui, il faut tout faire pour sauvegarder l’emploi et promouvoir, dans le même temps, au niveau national une refonte de l’échelle des rémunérations à la mesure de l’utilité sociale que ces métiers nous apportent.
Notre mobilisation sera totale. Il faut ouvrir toutes les pistes. Vous connaissez mon parcours personnel et mon implication forte en faveur de l’emploi et de l’insertion par l’économique. Elle est partagée par mon équipe.
Pour l’emploi, nous continuerons d’abord à promouvoir une ville en mouvement, qui encourage les créateurs, les chercheurs, les entrepreneurs, les commerçants et artisans, l’économie sociale et solidaire, bref tous les acteurs incarnant un développement économique soutenable qui allie performance économique et cohésion sociale sans freiner la transition écologique. Sans céder aux sirènes de la compétition entre territoires, Lille doit rester dynamique et ouverte. Le confinement l’a montré : la mise à l’arrêt d’une ville ou d’une économie locale ne peut durablement être la solution pour faire face aux défis de la santé environnementale ou de la santé tout court !
Pour que ce développement économique soutenable profite d’abord au tissu local, nous donnerons priorité aux activités génératrices d’emplois de proximité (production « made in Lille » sur le plan agricole et alimentaire mais pas seulement) et nous continuerons le
dispositif des circuits courts qui mettent directement en relation les chefs d’entreprise et les jeunes en recherche d’emplois ou de formation.
Cela suppose une relation de confiance avec les employeurs locaux pour établir un lien fort avec notre territoire et ses demandeurs d’emploi. Les projets, tertiaires comme industriels, commerciaux ou même touristiques et culturels, sont toujours examinés au regard de leur bénéfice sur l’emploi et l’activité économique locale.
Avec la garantie jeune, les services civiques dont nous sommes la première ville d’accueil en France, ou encore le soutien aux apprentis, nous ferons tout pour donner une chance aux plus jeunes, cette « génération COVID » dont nous partageons les inquiétudes.
Nous poursuivrons évidemment aussi l’expérimentation Territoire zéro chômeur, déjà bien engagée.
Troisième priorité : la transition écologique. Elle ne peut être différée au prétexte de la crise. Au contraire, la transition écologique doit être la matrice de la relance économique qu’il va falloir conduire très rapidement. Cette relance ne doit pas reprendre les recettes du passé, celles éprouvées après la crise de 2008 qui ont conforté les activités spéculatives. A nos yeux, la relance doit reposer sur l’investissement
écologique.
Nombreux sont les projets que nous défendons qui vont y concourir, dans la rénovation énergétique des logements (nous visons 13 000 rénovations), le soutien aux énergies renouvelables, la métamorphose paysagère que nous voulons lancer et qui fait plus de place à la nature et à l’apaisement des axes structurants et des entrées de ville.
Bien sûr, l’investissement écologique, c’est aussi le développement des transports collectifs. Nous avons défendu auprès de la MEL un nouveau schéma de transport qui améliore les réseaux et augmente l’offre avec notamment de nouvelles lignes de tramway qui desserviront, pour ce qui concerne Lille, nos quartiers populaires. Vous savez, par ailleurs, que nous partageons le principe de la gratuité des transports en commun, même si, de notre côté, nous l’envisageons de manière progressive, en 3 ans, au regard de la saturation actuelle des transports, d’abord avec les jeunes, étudiants, apprentis, et les seniors et personnes en situation de handicap sous conditions de ressources.
Enfin, le logement. Il faut d’abord rappeler qu’au début des années 2000, la ville de Lille subissait un large déficit de logements disponibles.
Nous avons rattrapé notre retard même s’il reste à faire. Nous continuerons à nous battre pour des logements de qualité, écologiquement performants, adaptés aux besoins des familles, et surtout abordables. Dans la Métropole, qui mieux que Lille a pris sa part dans le soutien au logement social, à la fois en termes de rénovation et de production, notamment à travers les projets de renouvellement urbain qui ont considérablement changé le visage de nos quartiers sans chasser les classes populaires ?
Nous maintiendrons notre cap : encadrement des loyers privés qui bénéficiera d’abord aux étudiants logés dans le privé ; objectif de 30 % de logements locatifs sociaux et 10 à 15 % de logements en accession abordable à la propriété dans tout nouveau projet ; développement de l’Organisme Foncier Solidaire, le premier en France qui garantit des prix durablement abordables grâce à la dissociation de la propriété du foncier et du bâti ; offre sociale pour les étudiants ; lutte contre l’habitat indigne, insalubre et vacant.
C’est au cœur de cette politique cohérente et volontariste, construite depuis plus de dix ans maintenant, que prendra place le projet Saint-Sauveur. Nous savons nos désaccords sur le sujet. Et nous restons surpris que vous, qui êtes attachés comme nous à la justice sociale, rejetiez en bloc un projet qui permettrait pourtant à la fois d’améliorer l’offre de logements sociale et abordable en cœur de ville plutôt que d’inciter des familles modestes à devoir s’éloigner toujours plus des centres villes, d’augmenter en même temps la surface d’espaces de nature grâce au parc de la Vallée prolongé par la tranchée ferroviaire et d’offrir de nouveaux services publics de proximité aux Lillois.
C’est un projet équilibré pour un quartier qui sera bas-carbone, avec notamment les boucles de chaleur, et qui surtout, en reconvertissant une friche recouverte à 80 % d’une dalle de béton d’un mètre de profondeur, est la meilleure réponse aux dégâts causés par l’étalement urbain et la consommation des terres agricoles.
Saint-Sauveur est né d’une longue concertation, commencée en 2013, qui a réuni plusieurs centaines de Lillois. Il a évolué au fil des échanges. Il peut encore évoluer.
Car, pour finir, la démocratie locale sera notre boussole pour mener à bien nos priorités. Nous savons que vous y êtes tout autant attachés, même si nous divergeons sur certaines modalités comme le vote de confiance à mi-mandat.
La participation citoyenne est difficile à construire. Beaucoup s’en détournent, comme l’abstention le rappelle. Trouver les nouveaux outils qui donnent à tous l’envie d’agir pour que les décisions collectives ne reposent pas toujours sur le même noyau de personnes intéressées, est une ambition solidement ancrée pour nous.
De la simple information par la municipalité au portage de projets par les citoyens eux-mêmes, en passant par la consultation et la concertation,
nous sommes ouverts à toutes les formes de dialogue et de décision, y compris le référendum local et le droit de pétition locale.
Outre le Haut conseil pour le climat que nous proposons d’officialiser et les actuelles instances de démocratie participative dont nous voulons renforcer les moyens, le budget participatif, que nous avons mis en place au cours du dernier mandat, sera augmenté et doublé d’un budget réservé aux projets des enfants.
Ateliers collaboratifs, urbanisme transitoire et/ou participatif, émergence d’un laboratoire urbain, principe du double appel à projet (un appel à projet citoyen pour définir le cahier des charges suivi d’un appel à projet auprès des professionnels pour le concrétiser), démocratie en ligne associée à l’inclusion numérique … : nos idées nouvelles sont nombreuses et ne demandent qu’à être testées !
Nous voulons associer et consulter toutes les forces vives, associatives, citoyennes et politiques – car nous ne pensons pas comme d’autres que les partis sont inutiles – dans nos actions futures.
Face à une crise qui s’annonce dure et douloureuse, croyez bien que nous sommes absolument mobilisés pour poursuivre la transformation sociale de notre ville, y maintenir la solidarité grâce, entre autres, au formidable tissu associatif lillois, défendre l’emploi partout, réussir ensemble la transition écologique, tout en ne perdant rien de l’élan que nous avons donné à Lille ces dernières années.Recevez, Chère Élodie, Cher Julien, l’assurance de notre amitié.

Martine Aubry, Parti Socialiste
Karine Trottein, Parti Communiste français
Marie-Pierre Bresson, Liberté Écologie Fraternité
Jacques Richir, Centre
Arnaud Taisne, Parti Radical de Gauche
Anissa Baderi, Mouvement des Citoyens

 

-La réponse de Stéphane Baly pour la liste Lille verte 2020: 

LETTRE OUVERTE À JULIEN POIX ET ÉLODIE CLOEZ
ET AUX FORCES VIVES DE DÉCIDEZ POUR LILLE ET DE LA FRANCE INSOUMISE

Chère Élodie, Cher Julien,
Cher·e·s camarades,
Le 31 mai, vous avez fait connaître votre position pour le second tour des élections municipales.
Votre décision, qui fait primer vos engagements et vos combats sur vos « intérêts partisans », vous honore. Elle est infiniment respectable. Vous en appelez donc à notre positionnement afin de permettre à vos électrices et électeurs, et
aux abstentionnistes plus nombreux encore, de faire un choix en conscience pour ce second tour. Avant tout, et comme nous avons déjà eu l’occasion de vous le dire, la porte sera toujours ouverte pour travailler ensemble : au service de Lille, Lomme, Hellemmes et ses habitant·e·s, au service d’un projet de justice, d’émancipation et de protection de nos communs. Nous ne mésestimons pas votre ancrage social et politique, l’écho que vous rencontrez, notamment dans les quartiers populaires, et l’expertise qui est la vôtre. Il est aussi pour nous une évidence qu’Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis, en tant que députés, seront des partenaires privilégiés. La transition sociale et écologique nécessite d’actionner des leviers à tous les niveaux. Et si les villes peuvent être en avance dans leurs actions, nous ne saurions agir efficacement sans de nouvelles lois de la République et des relais nationaux puissants. Maire, Stéphane Baly s’engage ainsi à collaborer aussi régulièrement que nécessaire avec vos parlementaires. Croyez bien que nous y plaçons des perspectives politiques qui dépassent la simple courtoisie républicaine.

Nous partageons nombre de valeurs et de mobilisations. Il n’est pas étonnant que le projet Lille Verte 2020 converge ainsi sur beaucoup de points avec celui de Décidez pour Lille. Stéphane Baly, en notre nom, a plusieurs fois expliqué que notre ambition est de rouvrir les portes du Beffroi aux Lillois·e·s. Vous défendez le RIC, nous le défendons aussi. C’est une priorité. Nous nous engageons à la révision de la composition et du fonctionnement des conseils de quartiers. Ils doivent être plus ouverts, plus vivants et le socle d’une action publique populaire en proximité.
Nous proposons en outre la création d’un conseil citoyen européen et international pour donner une voix à la population étrangère en général. Cela n’est pas du ressort municipal, mais notre combat commun pour le droit de vote des résident·e·s étranger·e·s est ancien ! Nous créerons une assemblée citoyenne du temps long, pour donner une voix à la nature et aux générations futures. Ces dispositifs seront cependant insuffisants sans une action transversale et de long terme pour redonner du pouvoir d’agir aux citoyen·ne·s. La diversité, le renouvellement et l’implication des
membres de toutes les instances participatives sont un objectif permanent. Donner une vraie importance au budget participatif est indispensable pour que davantage de projets et de plus grande ampleur puissent se réaliser à l’initiative des habitant·e·s : nous le triplerons. Les conférences de consensus citoyennes, qui ont fait leur preuve, sont également importantes pour prendre en compte l’expertise citoyenne et prendre soin de nos communs. Enfin, le soutien aux associations d’éducation populaire est primordial. Sans trajectoires d’émancipation, le corps social se sclérose.
Parce que nous croyons en ces instruments dynamiques de démocratie locale et de citoyenneté, parce que nous sommes résolument engagés pour l’éthique et la transparence de l’action publique, nous ne sommes pas favorables au vote de confiance à mi-mandat et à la révocation des élu·e·s. Paradoxalement, ce serait toutes les faiblesses de notre démocratie représentative qui seraient amplifiées, avec une focalisation sur les conseils municipaux et le conseil métropolitain, sans rien résoudre des dysfonctionnements inhérents aux institutions de la Ve République.
Notre philosophie est de mettre toute notre énergie pour développer l’esprit critique des
Lillois·e·s, pour leur permettre d’agir, pour garantir la transparence des processus de décision, pour associer les habitant·e·s à toutes les étapes des projets structurants. Ce sont les meilleurs contre-pouvoirs citoyens !
Vous nous interpellez également sur le logement : sur ce point, nous faisons le choix d’un
changement des politiques menées jusqu’ici. Rénover plutôt que construire, c’est défendre une certaine idée de la sobriété, mais c’est surtout prendre acte de la priorité absolue à donner à la lutte contre la précarité énergétique, contre les logements vétustes voire insalubres, les logements inadaptés. C’est favoriser une reconnaissance des métiers, un développement des emplois d’avenir, non délocalisables grâce à la rénovation énergétique et les énergies renouvelables. En faisant cette proposition, nous affirmons l’indispensable réorientation des moyens, humains comme financiers, de notre ville, pour que les Lillois.e.s bénéficient de logements sains, confortables et économes. Nous voulons également réorienter l’effort de construction vers les besoins les plus criants : logements familiaux, logements étudiants à coûts maîtrisés, logement pour les personnes qui n’en ont pas. Nous fixons un objectif de 30 % de logements sociaux à Lille contre 24 % actuellement. Il est aujourd’hui totalement obsolète de vouloir bâtir des milliers de mètres carrés de bureaux avec le développement du télétravail et le nécessaire rééquilibrage des territoires. Avec la crise que nous traversons, l’immobilier d’entreprise va de surcroît reculer. C’est autant d’espaces à
réinvestir pour le logement des habitants, en particulier le logement très social. Enfin, nous lutterons contre les logements vacants. Il y a des milliers de logements mobilisables pour les plus fragiles dans notre ville ! Il faut casser la spéculation de certains sur le logement.
Nous affirmons que doit cesser cette embolie constructrice qui cherche à ramener toujours plus d’habitants et d’activités dans notre ville. Nous croyons à la coopération des territoires, pas à la concentration et la compétition.
Ceci nous amène à Saint Sauveur, et par extension à l’ensemble des grands projets immobiliers actuellement en gestation au sein de notre ville : Forum-Agora, RHD2, Metropolitan Square…

Offrir de grands espaces de nature et de respiration aux Lillois.e.s est une priorité. Nous devons réaliser un second poumon vert pour Lille à Saint-Sauveur. Notre position est très claire : 15 hectares de parc et 4 hectares sur lesquels les seuls bâtiments envisageables sont à forte utilité sociale (médiathèque ? logement étudiant ?). Sur ces 4 hectares, nous n’imposerons rien. Grâce à la mobilisation des associations aujourd’hui et demain grâce à la conférence citoyenne, ce sera ainsi le laboratoire citoyen d’une ville renaturée, qui protège, préserve, répare les liens entre les habitant·e·s et fasse de la biodiversité, de l’air, du climat, du bien être, les déterminants de l’action
publique.
Le devenir de la friche Saint-Sauveur s’inscrit ainsi dans une démarche globale. Ce sont 10 grands lieux de nature qui seront créés, étendus ou requalifiés entre 2020 et 2026, ce seront des continuités végétales sur les grands axes. Ce seront aussi 10 cœurs de ville apaisés (zones piétonnes, dont la Grand’Place au cœur d’un large secteur de 50 hectares, davantage d’installations sportives, de bancs et de toilettes publiques). Le périphérique sud sera transformé en boulevard urbain et recouvert en partie. A Lille-Sud, 17 % des enfants sont asthmatiques, soit 10 points de plus que la moyenne. C’est insupportable !
Il n’y a pas de justice environnementale sans justice sociale.
C’est pourquoi, parmi nos engagements figure comme dans votre projet la gratuité des transports publics en 2025, au plus tard en 2030 (il nous faudra trouver une majorité politique à la MEL : nous aurons besoin de tous les soutiens !). Dans le contexte de crise économique et sociale aggravée par la crise sanitaire du coronavirus, nous proposons qu’une première tranche de gratuité pour les personnes aux revenus les plus modestes soit mise en place dès la rentrée scolaire 2020.
Partout en France, et depuis toujours, les écologistes ont été en pointe dans le combat pour le retour en gestion publique de ce bien commun qu’est l’eau. Les exemples existent (Grenoble, Lacs de l’Essonne…) et montrent que c’est possible. Cela permet d’agir autrement, en particulier pour la tarification sociale et la gestion écologique de cette ressource vitale.
Nous devons désormais systématiquement mesurer l’impact écologique des grands projets municipaux et métropolitains. Dans notre cité, c’est le budget climatique, qui croise indicateurs carbone, de santé et de nature, très analogue à la « règle verte », que nous avons obtenu à la Métropole Européenne de Lille, qui doit s’imposer pour guider les décisions et devenir la référence
de toutes nos politiques publiques, et nous permettre ainsi de rendre compte aux habitant.e.s de notre action.
En toute franchise – et sur les sujets clés comme la démocratie locale, le logement pour les étudiants et les plus précaires, le devenir de la friche Saint-Sauveur, la place des mobilités actives,, le refus de la marchandisation de notre ville, la vidéosurveillance – nous ne comprenons pas comment nous pouvons être mis dos à dos avec le projet et les pratiques de Martine Aubry.
Vous le dites vous-mêmes, votre objectif c’est « une alternative à la majorité municipale
actuelle ». Julien Poix redoutait que nous ne prenions pas nos responsabilités : nous les avons prises. Et nous sommes désormais la seule liste en mesure de proposer cette nécessaire alternance.
Les habitant·e·s de Lille, Lomme et Hellemmes sont prêt·e·s à construire le monde de demain.
Chaque jour, nous les rencontrons, vous les rencontrez. Chère Élodie, cher Julien, cher·e·s camarades, qu’attendez-vous pour œuvrer, à nos côtés, au changement dont notre ville à tant besoin ? Urgence climatique, urgence sociale : dans six ans, il sera trop tard. En vérité, qu’apporterait un quatrième mandat de la maire sortante à Lille sinon la poursuite de ce que vous voulez, ce que nous voulons, voir changer ?
A bientôt !
Bien sincèrement,
Stéphane BALY, tête de liste Lille Verte 2020
Stéphanie BOCQUET, deuxième de liste, EELV
Faustine BALMELLE & Laurent PERIN, Génération.s
Xavier BONNET, Génération Écologie
Sven FRANCK, Volt
Frédéric LAROCHE, DiEM25
Véronique DELEPLANQUE, tête de liste Lomme Verte 2020
Simon JAMELIN, tête de liste Hellemmes Verte 2020

Municipales à Lille: Entre la lutte des places et l’Avenir en Commun, nous avons choisi.

Le collectif Décidez pour Lille soutenu par La France insoumise tient à remercier les 3512 citoyen·ne·s qui ont fait le choix de la cohérence, de l’indépendance et de la solidarité lors du premier tour de des élections municipales à Lille. Un grand merci également aux citoyennes et citoyens de Lille qui sont devenus des « décideuses » et des « décideurs » pour leur immeuble, leur rue, leur quartier, leur ville. Toutes et tous ont mené une très belle campagne de terrain, avec des milliers de portes ouvertes, des dizaines de réunions dans les quartiers de Lille, de banquets, de présence sur les marchés et dans les mobilisations sociales. Nous sommes fiers d’avoir semé des graines de dignité et d’espoir Néanmoins nous regrettons que le 1er tour de ces élections municipales ait été maintenu dans des conditions sanitaires risquées et que le second tour se tienne dans un contexte toujours difficile pour nombre de nos concitoyen·ne·s, sans qu’une réelle campagne de terrain puisse avoir lieu. Nous serons donc particulièrement vigilants aux conditions de sécurité sanitaire adoptées pour ce second tour. Les suffrages rassemblés le 15 mars dernier, bien qu’il ne nous permettent pas de nous maintenir dans cette élection, nous donnent une responsabilité importante. En cette période de crise sanitaire, sociale, et désormais économique, la violence des inégalités s’est accrue. Les errances de la gestion de crise au niveau national ont laissé les élus locaux livrés à eux-même.

Nous appellons tout d’abord les Lilloises et les Lillois à envoyer un message clair à Mme SPILLEBOUT, candidate de M. MACRON et de La République en Marche. Après des années de démantèlement des services publics et d’appauvrissement des Françaises, les citoyen·ne·s de Lille ne tomberont pas dans le mirage brumeux du macronisme local. Les Lilloises et les Lillois veulent des politiques de solidarité qui répondent aux urgences sociales, économiques et écologiques. Nous le disons donc haut et fort : pas une voix ne doit aller à Mme. SPILLEBOUT !

Durant la campagne nous avons rappelé à plusieurs reprises que notre objectif était de travailler à la construction d’une alternative à la majorité municipale actuelle. Cette responsabilité est aujourd’hui d’autant plus grande du fait de la dureté de la crise qui frappe les Lilloises et les Lillois. Sollicités cette dernière semaine par la liste Lille Verte 2020 de Stéphane BALY ainsi que par la liste Lille en Commun, Lille en confiance de Martine AUBRY pour des rencontres, nous nous y sommes rendus pour leur exposer notre vision des choses : nous entendons rester un acteur du débat municipal jusqu’au 2nd tour mais également au-delà. Notre mission est d’aider les Lilloises et Lillois qui ont voté pour notre liste et les abstentionnistes encore nombreux, à faire un choix pleinement éclairé. Ainsi, lors de ces rencontres, nous avons appelé Stéphane BALY et Martine AUBRY à se positionner publiquement sur les mesures qui constituent notre colonne vertébrale, les boussoles de notre engagement. Les sujets suivants ont ainsi été évoqués :

– La question de la démocratie et du changement de mode de gouvernance avec la mise en place du RIC, le vote de confiance à mi-mandat, la révocation des élus, la transformation des  conseils de quartier en « tables de quartier » ouvertes sans cooptation à tous ainsi que les « mairies ouvertes » sur le modèle de Mexico.

– La question du logement digne avec la réquisition des bâtiments vides, l’arrêt de la construction de bureaux, le développement du logement étudiant public et l’intégration de 70% de logements sociaux dans les nouvelles opérations immobilières.

– La question de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme avec en particulier la question de la friche Saint-Sauveur où nous continuons de défendre la création d’un grand parc de 19ha non construits géré en coopérative citoyenne.

-La question des biens communs (transports gratuits, régie publique de l’eau, cantines gratuites …) Lors de ces discussions, Stéphane BALY n’a pas affiché la volonté de construire une majorité alternative sur des bases programmatiques communes. Tout comme pour Martine AUBRY, la question de l’aménagement de la friche Saint-Sauveur en grand parc urbain reste un point de blocage. Sur la question de la démocratie locale et de sa transformation, les échanges avec les deux listes n’ont pas abouti sur un consensus au sujet des nouveaux outils démocratiques que nous proposons pour la prise en main de la ville par les habitants et l’émergence de contre-pouvoirs citoyens.

Nous regrettons que EELV et le PS, les deux partis de la majorité municipale sortante, aient choisi de se livrer à l’habituelle tambouille politique où la lutte des places fait rage. Alors que l’abstention n’a jamais été aussi forte, que le contexte actuel nous oblige à entamer un bifurcation radicale dont la commune peut-être le premier échelon, ceux-ci ont préféré les discussions d’arrière-boutique. Si nous n’attendions rien de Martine AUBRY, qui même si il faut lui reconnaitre la bonne gestion de la crise sanitaire, reste en désaccord profond avec de nombreuses mesures de notre programme, nous regrettons cependant que Stéphane BALY n’ait jamais posé les bases d’une alternative politique claire à la majorité actuelle. Encore plus dans la situation actuelle, l’intérêt général doit primer sur les intérêts partisans.

Par conséquent, après en avoir collectivement discuté, le collectif Décidez pour Lille soutenu par La France insoumise estime que les conditions politiques ne sont pas réunies pour participer à une quelconque fusion de liste. Nous continuons à demander à ce que les listes conduites par Stéphane BALY et Martine AUBRY se positionnent publiquement sur les point importants de notre programme. Le débat ne peutêtre confiné dans les bureaux des états-majors politiques, il doit avoir lieu publiquement.

Avec Elodie Cloez, nous nous exprimerons plus longuement avant le 28 juin pour faire le bilan de la campagne du second tour et présenter aux Lilloises et aux Lillois le résultat des positionnements pris par les autres listes sur les propositions que nous avions portées au premier tour.

Pour le collectif Décidez pour Lille,

Julien POIX

Déconfinement: les propositions de Décidez pour Lille et de la France Insoumise

 

Notre pays doit faire face depuis plusieurs semaines à une situation sanitaire grave. Les soignants, personnels de santé, salariés de la grande distribution, agriculteurs qui continuent à tenir à bout de bras le pays malgré la défaillance du gouvernement Macron/Philippe doivent recevoir toute notre reconnaissance et notre fraternité.

IMPROVISATIONS, MENSONGES AU SOMMET DE L’ETAT: #PlusJamaisCa! 

Le collectif Décidez pour Lille soutenu par la France Insoumise ne veut pas qu’à l’avenir les professionnels de santé, les citoyennes et citoyens revivent ce cauchemar éveillé. Il faut dès à présent un plan pour remettre au cœur de la cité l’humain.

Le meilleur antidote à la crise ? La solidarité et les services publics. Le collectif Décidez pour Lille soutenu par La France insoumise continue à se mobiliser durant la crise. En se mobilisant au travers d’associations, en confectionnant des masques, en assurant la continuité des services publics, les membres du collectif restent des acteurs de la cité et de la solidarité. La crise sanitaire que nous traversons met en lumière les défaillances des politiques menées depuis plus de 20 ans en France. La libre-concurrence a été favorisée au détriment de la solidarité, l’enrichissement de quelques-uns l’a emporté sur l’égalité sociale, les intérêts privés sur les services publics. Beaucoup de nos concitoyens ont pris conscience que les services publics, et en particulier celui de la santé, sont un bien commun précieux : c’est le patrimoine de celles et de ceux qui n’ont rien. Les villes sont en première ligne de la gestion de crise. Elles sont le premier niveau où doit se reconstruire la solidarité. Le collectif Décidez pour Lille met en partage les propositions suivantes pour planifier et gérer l’après-confinement, décidé arbitrairement par le président Macron, et construire une ville plus égalitaire, plus solidaire.

Notre plan de déconfinement pour Lille: https://www.decidezpourlille.fr/images/programme/v3.pdf

ET AU NIVEAU NATIONAL? 

Une planification nationale est bien évidemment nécessaire pour rélocaliser nos industries, rebâtir l’hôpital public ou créer un pôle public du médicament en France. C’est pour cela que la France Insoumise et son groupe parlementaire proposent de nombreuses solutions issues de la réactualisation du programme « L’Avenir en Commun » porté par Jean-Luc Mélenchon en 2017.

PlusJamaisCa-Mobilisation-Sanitaire

Voici nos 11 urgences : https://lafranceinsoumise.fr/2020/03/20/coronavirus-11-mesures-durgence/

Le plan de déconfinement national de la France Insoumise: https://lafranceinsoumise.fr/2020/04/27/coronavirus-planification-du-deconfinement-propositions-du-groupe-parlementaire-lfi/

Les groupes parlementaires de la France Insoumise, à Paris comme à Bruxelles se mettent au service de l’intérêt général du Peuple Français. C’est dans cette perspective que nous avons déposé à l’Assemblée Nationale deux propositions de loi importantes:

EW1HcMpWsAEFs08

SAINT-SAUVEUR: LILLE ETOUFFE, REVENONS A LA RAISON!

🌳🏡La nouvelle enquête publique sur la Friche Saint-Sauveur à Lille est close: : retrouvez la contribution collective de la France Insoumise au débat. Lille étouffe, il est grand temps de revenir à la raison: taux de particules fines démentiels, 10m2 d’espaces verts par habitants, des milliers de m2 carrés de bureaux vides construits pour satisfaire au dogme de l’attractivité urbaine, un parc de logements sociaux qui se dégrade et une gestion à l’échelle métropolitaine qui pose question… On dénombre 8000 logements vides à Lille!
📝En partant de l’expertise citoyenne on peut concilier la recherche d’une qualité de vie meilleure et le besoin primordial d’un logement digne et accessible pour tous. On ne peut pas construire la ville contre ses acteurs du quotidien: les habitant-es.
⬇️Merci pour vos commentaires et retours! photo_2019-03-08_13-51-10photo_2019-03-08_13-51-11photo_2019-03-08_13-51-10 (2)photo_2019-03-08_13-51-09 (2)photo_2019-03-08_13-51-09

De l’argent il y en a … donnons des moyens à l’État!

A travers tout le pays le Peuple reprend l’offensive. Partout les mobilisations se multiplient.  Quel est leur point commun ? Elles sont avant tout guidées par un intérêt supérieur à tous les égoïsmes particuliers : celui de l’intérêt général. Macron en accélérant le rythme des attaques en règle contre les biens communs (éducation, retraites, transports publics) a dévoilé sa stratégie : celle d’un démantèlement méthodique de toutes les solidarités.

Mais des signaux positifs sont bien décelables : la détermination tranquille des cheminots, le courage des étudiant.es frappés par la répression, la « grève joyeuse » des salarié.es de Carrefour… Nombreux sont celles et ceux qui retrouvent le goût de la lutte en ce printemps 2018.

Complémentaires des journées de mobilisations initiées par les syndicats, de nombreux appels citoyens et militants émergent pour favoriser au rassemblement dans la lutte. Ainsi le 14 avril, à Marseille et à Lille (14h30 Gare Lille Flandres), des « fêtes à Macron régionales » auront lieu. Elles font office d’ « apéro » avant la manif « pot-au-feu » qui aura lieu le 5 mai à Paris.

Et vous ? Où serez-vous le 14 avril ? Le 19 avril ? Le 5 mai ?  Vous manquez encore de raisons pour entrer dans la danse ? La hausse de la CSG, le dispositif ParcourSup, la Loi travail XXL Macron/Pénicaud, la politique de la matraque portée par Collomb, la privatisation de la SNCF, le gel des salaires vous ont laissés de marbre ?

Allez, s’il fallait encore vous convaincre de la tartufferie des politiques actuelles, voici un dernier exemple glané au fil des luttes !

–          De l’argent il y en a…

Un sujet trop rarement évoqué par ceux qui pourtant se revendiquent de « la bonne gouvernance » et qui se complaisent dans la chasse aux « déficits budgétaires » : celui de l’administration fiscale. Lorsque l’on creuse un peu le dossier, on se retrouve vite face à un sommet de tartufferie et à un scandale d’Etat.

On a entendu récemment bruisser les rangs de la République En Marche sur la « nécessaire lutte contre la fraude ». Mais l’Etat a-t-il encore les moyens de ses politiques en matière de lutte contre la fraude fiscale ? Le constat est terrible. Le ministère de l’économie et des finances a été le plus saigné de tous. Depuis 2003 il a perdu 25% de ses effectifs soit près de 40 000 emplois (dont 1200 suppressions dans le seul département du Nord).

Cet affaiblissement des directions des finances a une conséquence directe sur le budget de l’Etat : le taux de recouvrement de l’impôt sur le revenu diminue. La faute à des équipes réduites à la hache par les politiques d’austérité et à l’informatisation systématique des procédures liées à l’impôt.

Dorénavant, la collecte de l’impôt sera déléguée à l’employeur du fait de la mise en place du prélèvement à la source. Cette mesure présentée comme porteuse d’économies et de clarification va au contraire accroitre le manque à gagner fiscal pour l’Etat.  Au final c’est de 1 à 2 milliards qui échappent à l’Etat chaque année sur la perception de l’impôt.

A côté de cela, on estime que la fraude  et l’évasion fiscale soustraient au portefeuille de l’Etat près de 80 milliards d’euros par an ! Mais comment lutter efficacement contre la fraude quand les équipes de contrôleurs fondent à vue d’œil ? Leur action est désormais guidée par le souci de la rentabilité : Elle sont souvent contraintes de travailler sur des dossiers rapidement « bouclables » de citoyens lambda. Faute de temps et de moyens, l’administration voit s’échapper les gros fraudeurs qui développent des stratégies de contournement de l’impôt très longues à être déconstruites. Les fraudeurs en col blanc savent jouer des armes juridiques pour gagner la guerre de guérilla qui les opposent à l’Etat : N’y a-t-il pas un délai de prescription fiscale de 3 ans toujours en vigueur en ce qui concerne la TVA et les impôts directs ? Il n’est par ailleurs pas rare de voir certains entrepreneurs peu scrupuleux domicilier leur entreprise dans un département, leurs stocks dans un autre et leur domicile… à l’étranger pour « gruger » l’administration fiscale. Le manque de personnels et de connexions entre les services rend dès lors toute action impossible. Situation assez édifiante qui montre que l’Etat et les fraudeurs fiscaux ne luttent pas à armes égales : tandis que les effectifs de l’administration fiscale baissaient de 25% ceux des cabinets d’avocats-conseil fiscalistes augmentaient de 20% !

cgt finances

–          Réarmons les fonctionnaires des finances publics.

Un contrôleur des impôts exprimait récemment le désarroi dans lequel était plongé nombre de ses collègues. On leur demande de combattre la fraude fiscale avec un pistolet à bouchon. Jugez par vous-même : dans certains services des finances on en est rendu à sélectionner les courriers qui seront envoyés en recommandés ou en service normal pour faire des économies de fonctionnement ! C’est la politique du court-terme : priorité à l’affaire qui rapportera le plus vite. Les gros poissons passent ainsi une fois de plus à travers les mailles du filet.

A ce tableau bien triste, on pourrait ajouter la dislocation du réseau des trésoreries : seul conseil pour les maires ou les collectivités locales, 10 sont encore menacées de fermeture ou touchées par des suppressions de postes.

Il faut un plan ambitieux pour redonner leur force de frappe aux directions des finances publiques.
Il s’agit de questionner l’informatisation systématique des procédures fiscales. L’informatisation doit être un outil au service de l’humain et pas une arme pour élaguer les effectifs de contrôle.

Quelles mesures phares pourraient apparaitre dans  une politique de reconquête fiscale ambitieuse ? Il faudra en premier lieu démanteler la Bastille de la fraude et de l’évasion fiscale. La France Insoumise propose ainsi une taxation différentielle qui soumettra chaque citoyen français aux impôts français quel que soit son pays de résidence. Pour systématiser les contrôles il faudra renforcer et créer de nouvelles équipes d’intervention et augmenter les effectifs  des Douanes. Les entreprises seront obligées quant à elle de déclarer leurs bénéfices pays par pays : ils seront ainsi taxés dans le pays où ils ont été réalisés.

Enfin, il faudra revenir à une vraie justice fiscale, condition indispensable du consentement à l’impôt. C’est pourquoi la pierre angulaire de la réorganisation fiscale sera un retour à une plus grande progressivité de l’impôt : on passera de 5 à 14 tranches d’impôts.

Macron en désarmant les fonctionnaires des finances fait le jeu des puissants et des fraudeurs en col blanc.  SI vous en avez assez de cette injustice – une de plus parmi tant d’autres !- cela vous fait une bonne raison de rejoindre le mouvement qui grandit dans les rues de France.

Et que la fête (à Macron) commence !

fête à Macron

https://www.facebook.com/LaFeteAMacronLille/

Faire la Révolution fiscale : https://laec.fr/section/36/faire-la-revolution-fiscale

Simuler vos impôts avec le programme « L’Avenir en Commun » : https://impots.lafranceinsoumise.fr/

La Révolution fiscale : https://www.youtube.com/watch?v=EX6AsjL9CKk

 

De l’archipel des luttes à l’unité du Peuple

Depuis plusieurs mois, avec l’espace des luttes de la France Insoumise, nous multiplions les rencontres avec les associations, les syndicalistes, les citoyens qui s’organisent contre la résignation ambiante. Ces rencontres sont des temps très forts : elles dessinent la cartographie impressionnante des secteurs attaqués par les politiques libérales. C’est aussi une cartographie qui fait émerger une multitude d’îles, de poches, d’espaces de résistance. De ces foyers de lutte qui couvent, on sent que peut naître l’étincelle qui embrasera la plaine. Car les salarié.es de ce pays sont à bout. Autour de nous, ça craque de partout!

Deux exemples que je souhaite ici développer en quelques lignes : Celui des AESH (Accompagnant.es d’élèves en situation de handicap) et le cas des étudiant.es orthophonistes. Deux catégories professionnelles discrètes mais passionnées par leur métier. Deux secteurs qui ne sont pas souvent à la une de la chronique sociale et pourtant… Leur situation est très préoccupante.

-AESH et AVS (Assistant.es de vie scolaire): les soutiers de l’éducation nationale.

AESH

Ils et elles sont présent.es dans nos écoles, nos collèges et lycées. Ils font partie depuis plusieurs années du paysage scolaire et des équipes éducatives. Vous les connaissez sans doute : ils accompagnent au quotidien des élèves pour les aider à avancer sur le chemin de la réussite.  Le saviez-vous ? Les AESH recrutés par le rectorat doivent attendre près de 6 ans pour obtenir un CDI. Et au final, nombreux sont celles et ceux qui tombent de haut une fois le « Saint-Graal » obtenu : le temps partiel est imposé, ils travaillent souvent 30h payées 27 pour des sommes qui oscillent souvent entre 600 et 900 euros.

Point de formation digne de ce nom pour les AESH. On prend sur les heures d’accompagnement pour leur en donner un semblant.

Les AESH sont les précaires de la République. C’est encore plus honteux car c’est l’Etat qui entretient cette précarité : n’est-il pas censé l’endiguer et la combattre par l’action publique ? L’académie de Lille compte 3 674 AVS en contrats aidés de 18 mois et 2 445 AVS-AESH, embauchés par l’Éducation nationale. Impossible pour ces femmes et ces hommes d’obtenir un prêt pour un acheter une maison, une voiture, difficulté à joindre les deux bouts… Comment dès lors accomplir avec sérénité une tâche éducative énergivore ?

600 AVS et AESH se sont regroupés et organisés pour défendre leur droit à la dignité, à une juste rémunération et à une formation de qualité.

-Orthophonistes dans le secteur public : une espèce en voie de disparition ?

Avoir accès aux services d’un.e orthophoniste à l’hôpital public est déjà un parcours du combattant. Beaucoup de postes n’y sont plus pourvus par manque d’attractivité. Et pour cause : malgré le passage de la formation au grade de master en 2013, les orthophonistes du public sont toujours payés au niveau bac +2 ! Les orthophonistes de l’hôpital gagnent ainsi 50 euros de plus que le SMIC en débutant et n’atteignent 2000 euros qu’après 14 ans d’ancienneté ! Leur rôle est pourtant capital : après un AVC si la prise en charge est rapide  au niveau de la rééducation, le patient récupère plus vite. Autre argument qui devrait pourtant plaire aux libéraux: la précocité de la prise en charge en ce qui concerne la rééducation post-AVC,  la démence précoce, ou la néo-natalité fait baisser le coût sur le long terme pour le système de santé.

La Fédération Nationale des orthophonistes interpelle les gouvernements successifs depuis des années sur la précarisation accélérée de la profession. Des dizaines de courriers, d’interpellations élus, de questions écrites ou orales sans réponse des différents gouvernements. Le silence est assourdissant. Pourtant, M. DUSSOPT et Mme GOURAUD aujourd’hui au gouvernement PHILIPPE avaient appuyé les revendications des orthophonistes dans le passé… Auraient-ils subitement oublié leurs engagements en faisant allégeance à Macron ? Le 29 mars, c’était « journée orthophonie morte » : le cri des professionnels de l’orthophonie aura-t-il été entendu ?

-Le rôle de l’espace des luttes : Jeter des ponts pour unifier l’archipel des mobilisations sociales

L’espace des luttes se donnent une mission : mettre cet archipel, cette mosaïque de luttes en connexion, offrir une plate-forme d’échanges et de convergence.

Depuis son élection en mai 2017, Emmanuel Macron a lancé une vaste offensive contre le droit du travail, les services publics, les retraité.es, les étudiant.es, les chômeurs et les salarié.es. A marche forcée, Macron sabre méthodiquement le droit du travail, refuse le dialogue et conduit le Peuple à l’éclatement : les précaires s’opposent aux précaires, les « assistés » sont stigmatisés, les instincts et les égoïsmes individuels sont attisés par l’exécutif afin d’instiller entre les Français le ferment de la division.

Nous ne sommes pas résignés à voir les solidarités se déliter. Notre responsabilité de citoyennes et de citoyens nous conduit à nous rassembler. Nous sommes cette grande majorité regroupée autour d’un étendard : l’intérêt du Peuple.

Les salarié.es, les cheminot.es qui luttent à cette heure ne le font pas pour eux-mêmes. Ils ne bataillent par pour leur statut ou leurs prétendus « privilèges ».  Leur combat est à la pointe de la reconquête des services publics.

Les étudiant.es qui se mobilisent toujours plus nombreux pour alerter contre les dangers de la sélection à l’université ont un objectif clair: garantir à toutes et à tous le droit de choisir librement ses études et sa vie.

On l’a vu, la liste est longue des secteurs professionnels où les braises sociales couvent. Jamais pourtant il ne s’agit de luttes corporatistes : toutes et tous savent qu’ils agissent pour défendre les biens communs.

L’heure est grave. Il nous faut maintenant dire stop à la régression, à la guerre sociale de tous contre tous et faire converger toutes ces luttes. Au-delà de nos catégories socio-professionnelles, de nos affinités politiques ou syndicales nous devons nous unir autour d’un objectif commun : reprendre l’initiative et mettre en échec Macron et son monde.

Citoyennes, citoyens, syndicalistes, militant.es associatifs ou politiques, nous sommes le Peuple.

Proclamons-le : Nous souhaitons porter un autre projet de société, celui du progrès humain et social. L’intérêt général, voilà notre boussole.

Le collectif AESH 59/62 : https://aeshetavscollectif5962.wordpress.com/

La fédération nationale des orthophonistes : http://www.fno.fr/ressources/fno-les-services/l-orthophoniste/

Scènes de crime

-Les truands à l’offensive

Mader Colors, Nidaplast, Stocks américains, Castorama ….Dans le Nord,  la liste des attaques incessantes contre les salariés et leurs droits ne cesse de s’allonger

Depuis septembre, les « énergies » semblent libérées, les éléments déchainés : Macron a  a assouvi les fantasmes ultra-libéraux d’un certain patronat revanchard.  « Le code du travail, voilà l’ennemi ! Le blanc-seing accordé par Macron à travers ses ordonnances a achevé de transformer le monde du travail et le « dialogue social » en Far Ouest.  On ne compte plus les cas de personnes licenciées arbitrairement et sans recours, de syndicalistes menacés verbalement, les situations de refus complet de dialogue de la part des directions. La désorganisation des « rapports sociaux » dans l’entreprise est complète, l’opacité est générale, l’impunité, totale. De ce « chaos libérateur » organisé par les ordonnances Macron, doit naitre l’harmonie. La croissance sans fin et  la relance de l’emploi sont ensuite censées suivre. Mais l’illusion a été de courte durée. Madame Pénicaud  a elle-même reconnu récemment que la dérégulation du monde du travail n’amène pas « mécaniquement » la relance de l’économie et la baisse du chômage. Trop tard. Les escrocs avaient déjà accompli leur œuvre.

Dans les entreprises citées en ouverture de ce propos, un point commun : les directions s’estiment déliées de toute obligation, de toute responsabilité morale. Elles ne jugent même plus utiles d’informer les délégués des salariés au travers des conseils d’administration sur la stratégie de l’entreprise.  Un rideau de fer est tombé sur le dialogue social et la « démocratie d’entreprise ».

Il me revient à l’esprit une image glaçante et grise : celle d’une façade d’immeuble haussmannien au cœur de Lille.  Ce bâtiment, c’est le siège de Mader Colors, fabricant de peintures qui possède le site de Mareuil dans le Pas-de-Calais (62). La liquidation est venue  à peine quelques mois après un premier plan de licenciements. A l’interrogation légitime des salariés, la direction a offert une façade fermée d’immeuble, un mur : le siège de l’entreprise avait été complètement évacué dès le matin afin d’empêcher les salariés du site de Mareuil  de remettre leur supplique en mains propres. Le désarroi était total pour ces gens à qui on refusait même la simple amorce d’un dialogue .

 

 

 

Chez Viapost, filiale de La Poste,  qui distribue les produits Nocibé et Kiabi de vente par correspondance, les délégués syndicaux appuyés par la grande majorité du personnel demande des réponses à leur direction sur la stratégie à long terme de l’entreprise. Silence radio de la direction et inquiétude sur la pérennité de l’activité. Ici les salariés naviguent à vue.

CP Viapost-1

Ce tableau brossé à grands traits peut, j’en conviens, décourager.  A quoi bon lutter face aux trucages, omissions et à l’opacité installées comme règles dans un monde du travail aux protections atomisées ?

L’espoir surgit du collectif. Refaire collectif est la première étape vers des victoires futures. Je pense par exemple à ces co-gérants des magasins Stocks américains  dans les Hauts-de-France (vêtements, jeannerie). Rien ne prédestinait les co-gérants à la lutte. Ils étaient en autonomie dans leur magasin respectif, conscient de la difficulté de leur situation individuelle mais isolés. Sous l’impulsion de gérants courageux, ils se sont réunis un samedi matin dans un magasin, derrière le rideau baissé.  Autour d’un verre et d’un paquet de chips, ils ont sorti les contrats de travail, les liasses de bulletins de salaires. Ils ont échangé, débattu, se sont engueulés et finalement, ils se sont reconnus : ils sont dans la même galère avec un contrat et des salaires précaires (300 euros de fixe par mois, le reste du salaire consiste en commission !). De cette mise en commun des problèmes de chacun a accouché une revendication commune : la requalification de leur contrat de travail.

 

Face aux multinationales ou au grand patronat qui possèdent un vaste réseau de protection de  leurs intérêts nous avons une mission cruciale : récréer du collectif, reconstruire une organisation complète d’autodéfense et de conquête sociale. S’organiser pour ne plus subir.

-La FI mène l’enquête.

Quelle est la mission de la France Insoumise dans cette réorganisation ? Nous avons la mission d’être les enquêteurs du quotidien. Lorsque nous venons en soutient sur une lutte sociale, nous sommes souvent confrontés à une scène de crime social. Il nous faut enquêter et partir à la recherche des indices, relever les traces apparentes et « suivre l’argent ». Où va en effet l’argent public offert depuis 40 ans  aux multinationales pour la relance de l’emploi ? A qui profite le crime ?

Le groupe Castorama-Kingfisher a enregistré cette année 332 millions d’euros de bénéfices. Il a touché 30 millions de CICE. Pourtant, il va délocaliser 750 emplois en Pologne.  La raison de fonds ? Optimiser le rendement des dividendes pour les actionnaires. Difficile de combattre cette « menace fantôme », cet ennemi invisible quand au quotidien on met sous le nez des braves gens tout un lot de coupables idéaux : le chômeur, l’assisté, l’étranger, le Rom, le jeune….

 

Notre travail de militant-enquêteur est de démonter le mécanisme du crime social perpétré dans nos usines, nos services publics. Nous devons enquêter et témoigner pour que continue à exister toutes ces vies brisées par le capitalisme et l’appât du profit sans limites.

La convention de la France Insoumise à Clermont-Ferrand a pris une décision importante : elle a décidé de constituer un réseau d’alerte sur le terrain des luttes sociales et écologiques. L’espace des luttes sociales sera coordonné par Danielle Simonnet et Philippe Juraver. L’objectif n’est pas de marcher devant les syndicats ou de les remplacer dans leur formidable et indispensable travail auprès des travailleurs de ce pays. Il s’agit plutôt d’amplifier, de redonner une visibilité, un porte-voix, à celles et ceux qui n’en n’ont plus.  Le groupe des 17 députés de la France Insoumise doit puiser dans ces luttes quotidiennes, l’inspiration et la motivation qui guideront son travail. Dans le Nord, c’est l’objectif que nous poursuivons avec les députés France Insoumise Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis. Ils ont en effet souhaité placer les luttes au cœur de leur engagement parlementaire

Le dialogue constant avec les syndicalistes des secteurs publics et privés, avec les lanceurs d’alerte doit aussi nous permettre de jeter les bases de nouveaux rapports sociaux. Le programme l’Avenir En Commun porte des propositions importantes pour établir enfin une véritable citoyenneté dans l’entreprise, pour créer un véritable statut aux lanceurs d’alerte, pour accorder un droit de véto aux représentants des salariés dans les conseils d’administration.

Rassembler, réorganiser, résister, c’est la mission que nous nous donnons. Construisons ensemble cet espace des luttes sociales et écologiques : un Peuple uni (et organisé) n’est jamais vaincu !

IMG_20171116_205425

APPEL à mes collègues enseignants

APPEL à mes collègues enseignants: Ce jeudi 16 novembre est une nouvelle journée de mobilisation contre la destruction du code du travail. Pour nous, c’est aussi l’occasion de dénoncer l’érosion de nos salaires et la dégradation des conditions de travail. Les enseignant.es seront les victimes principales -avec les retraité.es et les autres fonctionnaires-de la hausse de 1,7 point de la CSG.

Pour un professeur certifié échelon 3 c’est 426, 48 euros en moins par an et pour un professeur à l’échelon 11, c’est 637, 44 euros de perte à l’année! ( Chiffres CGT Educ’action). Comme le souligne ce syndicat, cela correspond pour tous les échelons à la perte d’une demi-journée de salaire chaque mois. A cela s’ajoute le gel du point d’indice qui s’installe comme une triste tradition. Nous demandons une vraie revalorisation du métier et les moyens humains et matériels conséquents pour exercer correctement notre mission républicaine. Il est plus que temps de nous faire entendre. Il n’est jamais vain de se mobiliser, de manifester, de débattre. Non, les enseignants ne seront pas tondus!

Rendez-vous à #Valenciennes demain, place d’Armes à 10h et à #Lille à 14h30, Porte de Paris.

23519314_2055685797778484_4032178334127865623_n

Tourcoing, 14 novembre 2017-Visite de Macron. Manifestant encadré par la police. (Photo Marie Mylle)

Violence médiatique et sociale: « La dernière cartouche » du Système.

Après une session parlementaire estivale bien remplie qui a vu les députés de la France Insoumise tenir la dragée haute aux suffisants, après des Amphis d’été qui ont réuni près de 4000  participant.es à Marseille, l’heure est venue d’amplifier la mobilisation le mobilisation contre les ordonnances Macron et leur monde.

amphis d'été

Discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon lors des Amphis d’été de la France Insoumise à Marseille, août 2017.

Précisions-le, la France Insoumise ne fait pas sa « rentrée » : elle n’est jamais sortie de la bataille politique. Tout au long de l’été, les bénévoles du mouvement sont partis au porte-à-porte pour alerter nos concitoyens sur les attaques que Macron  porte aux droits sociaux des Français : baisse des APL, hausse de la CSG qui va raboter les pensions maigrelettes des retraité.es les plus précaires et éroder encore un peu plus les salaires des fonctionnaires  (la confirmation du gel du point d’indice pour les professeurs participe de la même logique). Le gouvernement attise l’exaspération par son offensive  contre les plus modestes.

-Violence médiatique, Le Vénézuela ou  la dernière cartouche.

Sur la planète des mass-médias en furie, on parle de violence. Violence supposée de la France Insoumise. Violence de ses militant.es, Violence de son « tribun », Jean-Mélenchon.  On a même entendu certains grands éditocrates nous accuser de vouloir préparer un coup d’état parce que nous osions affirmer que Macron ne pourrait tenir ainsi tout le quinquennat. Un autre triste sire qualifie les électeurs de la France Insoumise d’ « abrutis » sans que cette insulte infamante ne soulève les remarques dans le landernau des dandys de plateaux TV. Ici un député « LREM » appelle à « pilonner Mélenchon », là on vandalise la permanence parlementaire d’une députée insoumise. Où est la violence ?

Que toutes ces belles personnes qui prétendent forger et formater l’opinion de nos concitoyens continuent leur tir de barrage : le feu nourri de leurs insultes et de leurs diffamations ne fait que renforcer dans le Peuple la curiosité et l’intérêt pour le mouvement insoumis. Il nous place au centre des feux croisés. Nous tenons face aux crachats. Nous nous opposons mais nous ne sommes pas cantonnés à la critique stérile : des dizaines de livrets thématiques, notre programme « L’Avenir En Commun » sont les témoins de notre réflexion et de notre détermination indéfectible à vouloir conquérir le pouvoir pour les mettre en application.

Brunet insulte les 7 millions d’électeurs de la France Insoumise :

https://www.youtube.com/watch?v=L7OiKK6-CwA

brunet

Cette violence pathogène est celle d’un système à court d’arguments. Tous azimuts,  On ressort l’épouvantail à moineaux : le Venezuela. C’est la dernière cartouche. Qu’inventeront ils ensuite pour trainer dans la boue les millions d’hommes et de femmes qui ont porté et portent le projet de la France Insoumise dans leur tête et dans leur cœur ?

-Violence sociale : la Loi Travail XXL et la précarité de masse.

La violence médiatique n’est cependant qu’un contre-feu. Nous sommes préparés à l’encaisser. La violence sociale programmée par les ordonnances Macron sera quant à elle d’une dureté implacable avec les précaires. Dernier exemple en date : la suppression des emplois aidés. Des dizaines de collectivités déjà frappées de plein fouet par l’austérité budgétaire déclinée à toutes les sauces depuis Sarkozy et Hollande sont assommées par l’annonce. Ici on voit un maire servir lui-même les enfants à la cantine scolaire. Là, il s’agit d’Assistantes de vie scolaire  (AVS) qui ne sont pas reconduites dans les écoles. Je repense aussi à l’angoisse d’un responsable de l’association « Agir contre le chômage » dans le Nord qui va se voir retirer par pôle emploi son unique salarié. Dans une commune comme Denain, ce sont des dizaines d’emplois qui sont menacés, sacrifiés sur l’autel des règlements budgétaires par M. Darmanin et ses apprenti-sorciers.

maire

Le maire de Doignies ( Nord) sert lui-même les enfants de la cantine scolaire pour dénoncer la suppression des emplois-aidés. ( La Voix du Nord, 4/09/2017)

Indissolublement liée à cette violence sociale, une violence politique s’exerce : l’utilisation des ordonnances est une gifle au Peuple. C’est le symptôme d’un système démocratique à bout de souffle qui se crispe sur des leviers de passage en force.  La représentation nationale a une fois de plus était le témoin passif de la mascarade démocratique. Plus que jamais, la VIème République et le processus constituant qui est son cœur doivent être l’une de nos boussoles.

Face à toutes ces régressions, nous n’appelons pas à la résignation comme beaucoup de commentateurs. Le Peuple n’a pas donné un blanc-seing à Macron lors du deuxième tour de l’élection présidentielle. Nous appelons à l’organisation, à la démultiplication des initiatives de résistances. Bien sûr, comme nous l’avions été lors de la Loi Travail, nous répondrons toujours présents à l’appel des syndicats de combat pour la manifestation du 12 septembre.

 

Le 23 septembre nous appelons toutes celles et ceux qui souhaitent construire collectivement l’alternative politique à se joindre au rassemblement. Avec ou sans drapeaux, syndiqués ou non, militants politiques ou novices, précaires, retraité.es, étudiants, salarié.es… Nous sommes le Peuple !

 

Rassemblement du 12 septembre :

Dans le Nord

-Valenciennes, Place d’Armes 10h

-Lille, Porte de Paris, 14h

Marche contre le coup d’Etat social à Paris, 23 septembre

Des départs en bus de toutes les grandes villes du département sont organisés.

Pour vous inscrire c’est ici : https://materiel.lafranceinsoumise.fr/etiquette-produit/car-23-septembre/

AfficheMarche23Septembre

Image de une: Tableau « La Dernière cartouche », Alphonse de Neuville, 1873

Coup d’Etat social de Macron: organisons la Résistance!

«  Avec M. Macron, vous allez cracher du sang ». Cette phrase prononcée par Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting à Lille pendant la campagne présidentielle avait fait bondir toutes les belles personnes qui commentent à longueur d’antenne l’actualité politique de notre pays.

Une fois plus, le fondateur de la France Insoumise était taxé d’outrance.  Ses  « propos violents empreints d’un populisme décomplexés » étaient condamnés par tout ce que le monde politique et éditorial compte de respectable.

Enivrés par le tourbillon de la victoire de Macron, nombreux sont celles et ceux qui se réveillent difficilement : le choc est douloureux. Le spectacle offert par la majorité En Marche à l’assemblée, inféodée au bon plaisir du Prince-Président Macron a refroidi les ardeurs des angéliques.

2 dossiers nous montrent bien que la victoire d’En Marche est la revanche des puissants et du MEDEF :

Dossier 1- le scandale de l’amiante : Le Permis de Tuer.

Depuis les années 50 et même depuis le début du XXème siècle la dangerosité des fibres d’amiante est avérée. L’amiante a été le matériau « roi » des trente glorieuses et de ce fait s’est immiscé partout : murs, toitures, trottoirs, tuyaux, objets du quotidien…. Partout autour de nous sommeillent encore des bombes à retardement. Car une fois dégradé et volatil, l’amiante est un poison mortel à moyenne ou longue échéance.

Pendant des années, les responsables d’Eternit, un des leader mondiaux de l’amiante, et les responsables politiques n’ont donné aucune consigne de sécurité particulière aux salariés de l’amiante alors qu’ils connaissaient pertinemment la dangerosité du matériau.  100 000 personnes sont déjà décédées des suites de cancers, de maladies respiratoires liés à l’amiante. On estime que dans les 20 ans qui viennent, 100 000 mourront encore.

Or, on vient de prononcer un non-lieu au pénal contre les responsables économiques de l’empoisonnement à l’amiante. Le motif ? «  On ne peut dater avec précision le moment de la contamination » des salarié.es. Ne connait-on pas leur date d’embauche dans l’entreprise ? N’y a-t-il pas un lien établi par les médecins entre leur activité et leur maladie ? Peu importe ! Le tribunal choisit de protéger les industriels et leurs intérêts économiques. On tue les malades et les victimes de l’amiante une seconde fois.  Dans les années 60, on faisait vider aux manutentionnaires les sacs d’amiante à bras nus pour l’usine « tuyaux » de Thiant : qui ne connait pas dans le Valenciennois la fameuse « gale du ciment », en réalité un cancer qui ne dit pas son nom ? La responsabilité des employeurs est un fait avéré. Il y a eu mise en péril des employé.es.

Nous demandons justice pour les travailleuses et travailleurs qui sont nombreuses et nombreux dans le Nord à souffrir à chaque respiration de leur exposition à l’amiante. Nous demandons justice pour les familles des disparus. Nous demandons justice pour les malades et morts à venir : car l’amiante va continuer son travail de destruction silencieuse.  L’usine éternit de Thiant (Nord) située dans la 19ème circonscription a produit des millions de tonnes d’éléments de construction divers pour l’industrie et les particuliers : murs de collèges, conduites d’évacuation, toitures et garages de particuliers, remblais…. L’amiante est partout. Les plans de désamiantages sont encore trop timides et les études d’impact sous-estiment la menace sanitaire. Il faut faire du combat contre l’amiante un enjeu national et européen. Nous le devons à toutes celle set ceux qui en sont morts et aux générations à venir.

Dossier 2- La réforme du compte pénibilité : un cadeau fait au MEDEF

Le fil conducteur de ces réformes menées par Macron c’est  la « libération du Travail », entendons par là des entreprises, mais surtout du grand patronat relié au MEDEF.

Quand Madame Pénicaud parle de « libération des entreprises » quand elle évoque la réforme du code du travail et du compte pénibilité, il faut entendre « aliénation » pour le travailleur.

Le gouvernement vient d’annoncer la réforme du compte-pénibilité. Le mot « pénibilité » qui heurtait les oreilles chastes du patronat, disparait. Il faudra maintenant parler du «  C3P » : « Compte professionnel de prévention ». De prévention, il n’en n’est plus guère question en réalité. La procédure change pour 4 des 10 risques inscrits dans la loi (postures pénibles, manutention de charge à la main, vibrations mécaniques, risques chimiques). Ainsi, dans le nouveau compte il ne sera plus nécessaire pour l’employeur de déclarer et de mesurer ces risques. Les travailleurs qui sont soumis aux risques cités plus hauts obtiendraient des « droits à départ anticipé à la retraite » s’il «  développe une maladie professionnelle, reconnue incapacitante à plus de 10% » par une « visite médicale de fin de carrière » ! On le constate : la « simplification » du droit du travail se fait belle et bien sur le dos des salarié.es. Cerise sur le gâteau le financement des droits ne s’effectuera plus par les cotisations spécifiques (comme prévu depuis 2014) mais dans le cadre de la branche accidents du travail-maladies professionnelles.

Comme dans un mauvais feuilleton, le MEDEF se félicite. Les syndicats et associations n’en reviennent pas. C’est un retour  « à la pénibilité vue par Fillon ». Dans cette pénibilité version « Macron » il faudra donc que le salarié prouve qu’il est bien en incapacité ou malade et il devra être déclaré comme tel afin de bénéficier d’un départ anticipé. Problème : le temps de latence de certaines maladies (comme dans le cas de l’amiante par exemple). Bien souvent, elle se déclare après la retraite !

«  Vous allez cracher du sang » : une phrase outrancière ? L’ampleur de l’offensive de destruction menée par Macron, Philippe et Pénicaud est sans précédent et laissera des traces. La vie quotidienne de millions de salarié.es va s’en trouver bouleverser. L’impact sur la santé, les conditions de travail, la vie familiale va être désastreux. C’est une société à deux vitesses, une justice de classe que ce gouvernement souhaitent promouvoir comme projet de société : le naufrage social est au bout de ce cap politique.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/07/10/penibilite-edouard-philippe-donne-satisfaction-au-patronat_5158418_823448.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1499679652

La France Insoumise poursuit sa structuration. Elle souhaite s’organiser comme une force d’alternative à ce monde de la Loi travail XXL. Ce travail d’opposition et d’alternative : nos député.es le construisent jour après jour à l’Assemblée Nationale. Nous nous devons dans la rue, dans les luttes sociales et écologiques d’œuvrer à la création d’un rapport de force populaire afin de peser sur le gouvernement. Quand le parlement est verrouillé, les forces sociales doivent donner et montrer toute leur force !

Retrouvons-nous sur le Front social, dans les luttes d’entreprises, avec les associations  pour construire une autre société solidaire et écologique.

Nous vous donnons rendez-vous pour une première étape ce mercredi 12 juillet à 18h, place de la République à Lille. Venez nombreuses et nombreux !

Justice pour les morts et malades de l’amiante!

Communiqué de la France Insoumise

Depuis 1996, à l’initiative des victimes, la justice a ouvert un dossier pour établir d’éventuelles responsabilités pour une intoxication qui a entraîné plus de 3000 morts par an à cause de l’inhalation de fibres cancérigènes.

Nous découvrons ce matin les réquisitions du parquet, datées du 13 juin, dans la procédure judiciaire concernant les victimes de l’amiante. En substance il est dit : « Oui il y a bien intoxication, mais, comme on ne peut pas dater le début ou la date de cette intoxication, on ne peut pas établir les responsabilités ! ». Le parquet demande donc la fin des investigations !

Dans la République Française la justice se rend au nom du peuple. Nous, France Insoumise, sommes une partie du peuple et nous ne voulons pas de cette injustice là, fut-elle maquillée d’arguties qui défient le bon sens : la dangerosité de l’amiante est documentée depuis la fin du XIXème siècle !

Paris : Manifestation nationale des victimes de l'amiante

Dès lors qui sont les responsables ? Les salariés sont-ils responsables ? Leur contrat de travail est un contrat de subordination par lequel un employeur, peut exercer son pouvoir de direction sur un employé. La simple lecture de cette définition devrait suffire pour établir qui a exposé qui !

En 2015 la Cour de Cassation a décidé de ne pas poursuivre les responsables publics, les hauts fonctionnaires et autres animateurs du « Comité permanent amiante » le lobby du secteur.

Cela suffit ! Le parquet communique ses réquisitions au moment même où tout le droit du travail, donc le droit social de millions de citoyens, est menacé. La santé des travailleurs du bâtiment, de la sidérurgie, d’Eternit et autres a été gravement dégradée et la justice rendue au nom du peuple se doit de ne pas enterrer ce dossier, il y a déjà eu bien trop d’enterrements injustes à cause de l’amiante.

Nous voulons apporter ici notre soutien sans réserve aux associations de victimes et à tous ceux qui défendent des conditions de travail dignes et sûres.

La CAPER ( association qui défend les malades et victimes de  l’amiante) organise un rassemblement à Thiant, le vendredi 30 juin à 18h30 ( rendez-vous à la salle des sport Auguste Delaune, face au terrain de Football).

 

Gaz de couche et de schiste dans le Denaisis et le Valenciennois : Non merci!

Le vendredi 23 juin les militant.es de la France Insoumise étaient présents à Denain pour participer à la réunion publique organisée par le collectif Houille Ouille Ouille.  Le collectif régional milite depuis des années pour l’interdiction de l’exploitation du gaz de couche et de schiste.

19429775_10154799878350749_8762219174851028978_n

A la différence du gaz de mine qui remonte naturellement en passant par les anciens conduits de mines et qui est exploité depuis des années, l’extraction du gaz de couche est particulièrement invasive et dangereuse. La fracturation des couches de roche et de terre est nécessaire pour extraire un gaz prisonnier à près de 2km sous terre. L’injection d’un mélange d’eau et de produits chimique sous pression provoque des dégâts irréversibles et pollue les nappes phréatiques d’eau potable.

Notre région parcourue de galerie de mines est convoitée par les entreprises qui souhaitent obtenir des permis d’exploration et d’exploitation. L’exploitation des gaz de couche et de schiste provoquerait un désastre sanitaire et environnemental dans un territoire au  sous-sol déjà fragilisé.

19400140_10154799879490749_4060660576880012148_n

Nicolas Hulot vient d’annoncer qu’il souhaite modifier le code minier afin d’empêcher la délivrance de nouveaux permis d’exploration et d’exploitation. Il ne revient cependant pas sur les permis déjà accordés. Par ailleurs, comment souhaite t-il faire appliquer cette décision alors que le gouvernement auquel il fait partie soutient le CETA et le TAFTA, accords qui permettent l’extraction du gaz de couche ?

La France Insoumise dénonce la duplicité du Gouvernement Macron-Philippe sur la question environnementale. La question du gaz de couche et de schiste est une question de santé publique. La France Insoumise s’oppose à son exploitation et à la délivrance de tout nouveau permis. Nous souhaitons par ailleurs revenir sur les concessions déjà accordées.

L’exploitation de ce gaz n’apportera en outre aucun emploi pérenne à notre bassin de vie. Au contraire, la France Insoumise propose de diversifier les sources d’énergies durables pour sortir du fossile et atteindre le 100% d’énergie renouvelables en 2050. C’est en lançant un grand plan de ré industrialisation durable dans l’éolien, le solaire et les industries liées aux nouvelles sources d’énergies que nous parviendrons à relancer l’emploi dans notre territoire.

 

Contact : 19circonscription@gmail.com

programme-melenchon-avenir-en-commun

Réaction de la France Insoumise après le second tour dans la 19ème circonscription

Au lendemain du 2eme tour des législatives avec un taux record d’abstention qui quelquefois Atteint plus de 63%.

Le bassin minier est maintenant couleur brune

Les résultats dans la  19ème circonscription marquent l’échec cuisant du Parti Socialiste et de la députée sortante.  C’est l’échec d’un quinquennat de renoncements (le pacte de stabilité) et de trahisons (la loi El Khomri).

Les politiques libérales menées depuis 40  ans n’ont amené que de la misère et du désespoir, terreau fertile pour les idées frontistes.

Le Denaisis, le Valenciennois et l’Ostrevent sont et resteront une terre ouvrière et de lutte !

Le Parti Socialiste qui avait toutes les manettes du pouvoir en 2012 porte une lourde responsabilité dans la victoire finale du Front National.

Nous France Insoumise n’attendons rien de Monsieur Chenu : les idées qu’ils portent ne feront qu’accroitre la division entre les habitants de la 19ème circonscription. Nous ne laisserons rien passer des décisions qui porteraient atteinte aux intérêts des classes populaires et à leur dignité.

Nous France Insoumise souhaitons construire une alternative politique, sociale et écologique au Front National  afin que le mandat de Monsieur Chenu ne soit qu’une parenthèse vite refermée.

Enfin, la France Insoumise lance un appel à l’ensemble des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle afin qu’ils nous rejoignent pour construire cette nouvelle force politique.  13 groupes d’appui de la France Insoumise existent déjà sur le territoire de la 19ème : c’est une force qu’il nous faut développer encore !

Contact : 19circonscription@gmail.com

phi